A propos de CONTACT (première étape) de Philippe Olza

A propos de CONTACT (première étape) de Philippe Olza

Allongé sous la moquette rouge comme un vulgaire acarien ou littéralement au volant de son aspirateur, Philippe Olza mutiplie les points de vue, c’est le moins qu’on puisse dire.

Drôle d’oiseau sens dessus dessous qui cisaille l’espace d’imprévisibles saccades avant de se mettre à cuire des oeufs
ou faire un café sur le moteur de sa machine. Au point qu’on ne sait plus qui est l’aspirateur et qui est l’aspiré !

Chaque objet est déjoué/rejoué, y compris le bruit-même, imité à un moment par l’homme qui danse. Et qui court en rond puis devient un irrésistible radio-taxi (avec accent) dans les rues de Bruxelles. Ou quelque badaud suisse.

Univers secoué et "remis dans le désordre", le temps de quelque plaisante et dadaïste pirouette. Sous la réjouissante cocasserie il y a une impeccable et discrète technique.

Formé à la Scuola Teatro Dimitri en Suisse, puis à Mudra à Bruxelles avec Maurice Béjart, Philippe Olza suit un parcours indépendant depuis quelques années et se produit d’Avignon à Oshogo (Nigeria), en passant par Rome et Paris.

Il présentait cette variation pour homme et aspirateur dans le cadre de la Vingt-cinquième heure au Festival d’Avignon 2004.

Vu au "In". Poussière d’étoile.

Vu au "In". Poussière d’étoile.