Luxe « De Calm », beauté et volupté en images musicales !

Luxe « De Calm », beauté et volupté en images musicales !

Projet ciné-musical, quand un cinéaste Guillaume Carayol rencontre un musicien compositeur Michaël Serrano et qu’ils accordent leurs voix aux images, c’est vraiment bonnard et original ! Faites avec eux votre cinoche en chansons et bon film !

« Cinéma vie, ta vie ma vie c’est du ciné » (Jean-Roger Caussimon), depuis Toulouse, nos deux héros De Calm : Guillaume Carayol et Michaël Serrano ont la toile chevillée au corps. Guillaume tout d’abord cinéaste et réalisateur d’un long-métrage Talion Placebo. Mickaël à la composition plastique des ziziques sur une textualité de Guillaume qui conjugue les mots aux images. « Le Film définitif » donne son nom à l’album, c’est aussi occasionnellement le choix des compromissions ! « Parfois, il m’arrivait d’imaginer un vieux type me proposant d’échanger cet amour contre la possibilité de réaliser mon film. Je trouvais ça dégueulasse mais j’acceptais en prévoyant qu’en cas de succès, je récupérerais à coup sûr mon amour ». (in Le Film définitif)

Bien sûr la fiction fulmine au climax, « c’est le point culminant de l’histoire, l’endroit où convergent tous les enjeux dramatiques d’un film. C’est comme ça ». (in Le climax) D’autant qu’au point culminant quand les flammes encaissent un scénario de jeunesse en fumeroles amoureuses… « Mais un soir d’hiver, le scénario de « Ma vie sous les bombes » fut incinéré dans une cheminée par mon ex. Ce soir-là, elle égraina les dialogues du film en me regardant droit dans les yeux. – Si j’étais malhonnête, je resterais avec toi. Je préfère être méchante que malhonnête. Page 21 ». (in Ma vie sous les bombes)

N’est pas n’importe qui Charles Denner l’homme qui aimait les femmes ! Car comme de bien entendu « Qui d’autre que Charles Denner aurait pu interpréter le cavaleur Bertrand Morane. Les films actuels, même les plus réussis, souffrent en secret de ne pas avoir Charles Denner ». (in Le rêve du cinéma de minuit). « Charles voyait toujours les femmes / Dans le regard des femmes / Eloignées de l’indécence / Ses yeux étaient ceux de l’enfance ». (in Charles)

Toc toc toc, l’auteur appelle à l’aide Klaus Kinski, une autre personnalité masculine contrastée du cinoche : « La valse des pantins m’apprit / Sur le jeu simple / Et les passes en arrière / J’avais les nerfs de Klaus Kinski / C’est pas si simple / Herzog Werner à satisfaire ». (in La porte)

L’indécrottable Truffaut nous truffe l’amour à trois, une autre jouissance recomposée de l’image de l’amour libre. « Jules et Jim étaient trois / j’ai bien compté / Jules et Jim étaient trois ». (in A deux).

A vous aussi d’y croiser vos références au septième art. Les portes sont ouvertes par De Calm, beauté et volupté. La voix de Guillaume le narrateur chanteur est douce et jamais énervée. Le support musical dépouillé à ses textes passe les murailles de la chanson française habituelle, sans pour autant vous crever les tympans. Les rêveries iconoclastes de cette bande son en images nous ravissent. Le format des chansons est somme toute plus économique à mettre en ondes qu’en images, dès lors la liberté peut s’exprimer avec volupté et que la fête commence !

Nos deux trublions de la chanson sur scène s’accompagnent avec Eloïse Lormand en tournée à l’affiche de leur « Tourmétrage », sur des sons de guitare, piano, grosse caisse et voix. A commencer en décembre par Mazamet le 4, puis le 7 à Toulouse, le 10 à Paris à la Dame de Canton, Beauvais le 11, Saint-Etienne le 14, Chambéry le 15, Marseille le 16 et Castres le 18… Dans un premier clap, à suivre… ! Oyez, oyez, sachez aussi que ce projet ciné-musical un peu fou chavirera autant les salles de concert classiques que ponctuellement des salles de cinoches. Non film à toutes et à tous avec De Calm.

De Calm : Le film définitif de Guillaume Carayol et Michaël Serrano, sortie le 6 décembre sous le label Les Ré-Créations du Pourquoi