ATOMIK CIRCUS, un film des frères Pétard mouillé ? Non.

ATOMIK CIRCUS, un film des frères Pétard mouillé ? Non.

Pourquoi irais-je défendre le film des frères Poireaux qui se font traités par les petits diables de la plume cinématographique de frères Navet et navrant à la projection de leur premier long métrage ? Tout simplement car leur film est non seulement bon, mais également novateur et incroyablement divertissant.

En « bon » critique qui se respecte il me faudrait vous narrer la trame principale du film. Mais résumer l’histoire me semble impossible. Rien n’est à dire sur le sujet car il est d’une maigreur à faire peur à un salsifis. Disons qu’ à la base on a vendu le film à TF1 (producteur mécontent du résultat et vous allez savoir pourquoi) comme une comédie sur l’amour entre un jeune et beau mec et une belle et jeune femme dans un endroit sordide sorti de nulle part attaqué par des extra-terrestres, cela agrémenté de deux têtes d’affiche (le belge et la belle) pour diffuser le film en prime-time.

Mais comme rien ne va d’équerre avec les Poireaux brothers, dès la première scène, la caméra à l’épaule de mise, on s’achemine vers un panorama de bouilles, de phrases, de morves dignes des meilleurs Sergio Leone mixé à la sauce tomate de Sam Raimi première génération. C’est gore, horrible et méchant tout en ne crachant pas sur un comique de situation barbare. Car voilà où se situe la nuance, loin d’êtres timide dans leurs choix artistiques, les créateurs du spot de pub de la BNP, vont jusqu’au bout de leurs délires et pratiquent le bouillon de genre, saupoudré d’une pulsion trash évoluant dans un brouillard malsain, ce qui empêche de cataloguer quoi ou qui que ce soit.

Marielle puissant catapulte de son gosier de stentor des anathèmes sur le monde musical et la belle contrée du Mexique, Vanessa Paradis est tout simplement prodigieuse de grâce et de félinité (merci la BO des Littles Rabbits)face à un Poelvoorde qui continue de sur-jouer ces personnages odieux dont il est friand et dont on redemande.

Les trouvailles techniques de bout de ficelle maîtrisées pour hommage (Ed Wood, Série Z, etc…), la musique et le côté comédie-musical du film, les seconds rôles brillants et mis en valeur (entre autre : le couple de flics belges, le propriétaire du chien et l’astronaute) ajouté à un souffle de folie qui balaye tout sur son passage, font d’Atomik Cirucs, le plus grand champignon hallucinogène possible sur le cinéma français.