RENCONTRE AVEC LE TRUCULENT BELGE JACQUES DE SURAY-CHOPIN

 RENCONTRE AVEC LE TRUCULENT BELGE JACQUES DE SURAY-CHOPIN

La Belgique est une terre surprenante car elle engendre souvent des êtres inoubliables comme Jacques Brel ou Arno, pour ne citer qu’eux car la liste serait trop longue et prendrait la place de cette chronique.

Au fond du beau petit village de Vencimont, à quelques enjambées de la France, se cache un homme d’exception, un personnage truculent et grandement sympathique, un philosophe et un poète de la vie à la belle érudition, un mélange entre Jean Gabin et Louis Jouvet, avec l’humour d’un Louis de Funès et l’innocence d’un Bourvil qui n’est cependant pas dupe, malgré son cœur généreux qui le fait ressembler plutôt à l’Abbé Pierre.

Jacques de Suray-Chopin est un homme délicieux à la finesse d’esprit remarquable, avec cette petite pointe d’humour Belge qui rend le personnage grandement attachant.

L’homme est élégant et son phrasé très distingué.

Brillant et intelligent, très vif d’esprit, Jacques de Suray est à mille lieues du ramollissement cérébral que voudrait lui attribuer ses deux charmantes vipères de filles, dans le seul et unique but d’obtenir son placement sous tutelle, comme pour l’enterrer vivant et bien avant l’heure. De quoi nous faire parfois regretter le bien fondé d’une paternité, en offrant la naissance à des monstres assoiffés d’argent et d’héritage.

Agé de 80 ans, Jacques de Suray possède tous ses neurones et notre rencontre confirme bien ce diagnostic.

Exploitant agricole durant vingt cinq années, Jacques a été décoré de la médaille d’argent de lauréat du travail par le Ministre Belge de l’Agriculture, avant de se reconvertir comme Agent Immobilier. Il prétend être tombé dans les bonnes années, tout en précisant qu’il ne travaillait pas à la commission comme les Agents d’aujourd’hui. Jacques achetait un bien cash et il le revendait. Il ajoute : « Sans prétention, je gagnais bien ma vie et lorsque l’heure de la retraite sonna, je me retrouvais propriétaire d’une vingtaine de biens immobiliers et heureusement car ma pension d’indépendant ne s’élève qu’à 770 euros par mois ».

Jacques est veuf depuis quatorze ans et il regrette sa tendre épouse qu’était cette Madame Chopin. Dans sa grande maison familiale, il se sent aujourd’hui bien seul, surtout devant la douleur occasionnée par le comportement incompréhensible de ses deux filles, d’autant que Jacques a déjà commencé le partage de ses biens avec elles, mais cela ne semble pas suffire. Visiblement, elles sont toutes deux sous l’influence de leurs compagnons qui voient là le moyen de ne plus travailler en s’enrichissant à bon compte, tout en restant des bandits honnêtes.

L’affaire est actuellement entre les mains de l’Avocat de Jacques et il ne reste plus qu’à souhaiter que les deux mauvaises filles soient déboutées de leur demande de placement sous tutelle de leur père.

Affaire à suivre !