Interview de l’Artiste dessinatrice et peintre Sylvia Baldeva

Interview de l'Artiste dessinatrice et peintre Sylvia Baldeva

Elle est douce, discrète, humble dans la vie et son travail est à son image ; poétique, intemporel chargé d’une histoire forte en relation avec l’Art, une histoire belle et simple qui se partage.

Force, beauté, féminité, précision du geste, maîtrise parfaite des couleurs, des proportions, Sylvia Baldeva imprime sa marque sur la toile ou le papier, trace des formes et des courbes qui deviennent des œuvres autonomes, à part entière, des tableaux qui marquent à jamais ceux qui les ont vu.

Un Univers à visiter. Une Artiste unique à découvrir. Gros coup de cœur pour cette artiste.

1. Sylvia Baldeva, tu es une artiste dessinatrice, peintre qui fait de l’illustration, du stylisme et de la déco. Mais qui es-tu donc pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

Je peux me définir tout simplement comme créatrice.
C’est le processus créatif qui me passionne. Les différents domaines m’offrent des expressions et langages spécifiques qui me permettent de voyager d’un univers à l’autre.

2. Comment est arrivé l’Art dans ta vie ?

J’ai été certainement influencée par mon père, Alexander Baldev qui était peintre reconnu. J’ai baigné dès mon enfance dans cet univers artistique.

3. Comment définirais-tu ton style ? Es-tu marquée par une école picturale particulière, par des peintres qui ont aidé ton œil à se révéler ?

Mon style pictural peut se définir comme expressionniste.
Justement je suis très sensible à ce mouvement, mais pas seulement. Je dirais que la plupart des mouvements artistiques ont eu une certaine influence tout au long de mon parcours. Cela peut être certains peintres (comme Schiele, Picasso, De Stael,...) ou bien certaines œuvres qui ont marqué ma sensibilité.

4. Ton travail à l’encre de Chine est incroyablement captivant, certains traits minimalistes sont d’une beauté inouïe. C’est un travail au millimètre on ne sent aucun effort... parle-nous de cette technique si particulière et exigeante...

L’Encre de Chine est effectivement une technique très sensuelle et parfois insaisissable.
C’est une démarche très spontanée et libre où le geste obéit à l’impulsion. Rien n’est préparé à l’avance. Je laisse l’intuition me guider. Le résultat est le fruit du processus et non pas un concept préalablement réfléchi.

5. Comment travailles-tu ? As-tu besoin de t’isoler du monde, travailles-tu le jour à des heures fixes où te laisses-tu entraîner par tes inspirations à n’importe quelle heure du jour et de la nuit ?

Oui, j’ai besoin de m’isoler. Souvent j’écoute de la musique en même temps que je travaille. Et souvent c’est le jour ou le soir (très rarement la nuit), aux moments d’envies et d’inspiration.


6. C’est quoi un tableau réussi pour toi, celui que tu ne pourras pas reproduire deux fois ?

Un tableau réussi pour moi est celui qui trouve écho dans le spectateur, dans lequel il y a de l’émotion. Et c’est d’ailleurs ceci qui est difficile à reproduire et qui s’avère même impossible.

7. Est-ce que les mots ont de l’importance dans ta création, la littérature, la poésie ont de l’influence dans ton travail ?

Oui, très certainement.
D’ailleurs, j’ai un projet de poèmes courts que j’ai illustré avec des aquarelles et l’harmonie est étonnante. C’est une danse synchronisée.
Les mots peuvent aussi bien révéler le sens d’un tableau, comme ce dernier peut faire de même pour les mots.

8. Quels sont tes projets artistiques dans les prochains mois ?

Actuellement je suis à la recherche de lieux d’exposition pour mon travail personnel.
A la mi-novembre 2010 sortira un livre pour enfants de l’auteur Benoit Chavaneau avec mes illustrations, chez les éditions "Juste pour lire".
Et parallèlement je continue des collaborations avec diverses agences de communication qui font appel à moi pour des illustrations ou des roughs.

9. Si tu avais un empire tu en ferais quoi ?

Un havre de paix et d’harmonie. Un endroit où chacun pourrait exprimer sa personnalité et ses talents de façon à contribuer au bien-être de chacun.

10. Je te laisse le mot de la fin chère Sylvia.

D’abord, écouter son monde intérieur pour mieux entendre le monde extérieur... Ensuite, oser, explorer, s’émerveiller... Créer !

http://www.sylviabaldeva.com