« Arrêtons la farce du développement durable » !

« Arrêtons la farce du développement durable » !

C’est même pas moi qui le dis mais Dominique Bourg pape du développement durable (universitaire, philosophe, cerveau droit de Nicolas Hulot, acteur notoire du Grenaille de l’environnement, fan club d’EDF pour le nucléaire) à qui j’emprunte le titre de mon article dans une déclaration, le 14 juin 2010 à la revue Acteurs publics. Etonnant non, comment cet homme impliqué dans cette philosophie absconse du capitalisme moribond se défroque les loques ! Bien heureusement, La décroissance le journal de la joie de vivre dans son numéro de septembre 2010 en page 5 relève le gant des contradictions de cet homme influent et l’interviewe.

Le développement durable, depuis plus de vingt ans c’est la tarte à la crème d’un système en fin de vie qui s’essaie une sortie honorable. Affable, il est relayé par l’écologie de salon où fientent bon des relents de pouvoir à se présenter aux élections. Il manifeste sa propagande jusque sur les bancs des écoles et en sauteries de salons en festivals, il nous galvanise les esprits sur les radios du service public. Un filon digne des chercheurs d’or, où est l’erreur ?

Dominique Bourg membre influent du Conseil national du développement durable du ministère de l’Environnement cause et écrit plus vite que son ombre. Voici ce qu’il déclarait pour la revue Etudes en juillet 2010. « Il convient donc de refermer la parenthèse du développement durable. Cessons de croire que nous pouvons harmoniser une économie purement financière, dont les instruments visent à rendre impossible toute considération de long terme, et la préservation de la biosphère. Finissons-en avec la rhétorique des trois piliers et d’un équilibre aussi trompeur que mensonger entre les dimensions économiques, sociales et écologiques ».

Vincent Cheynet, chroniqueur à la Décroissance, trop content de ce chavirement de veste du zigue sentant le naufrage, sauve qui peut les philosophes et les enfants d’abord, s’est empressé de l’interroger. Et le zigue insiste : « Le développement durable n’existe pas et n’a quasiment jamais existé. (…) Or, force est de constaté que ça ne marche pas : le rapport de la commission britannique du développement durable publié en mars 2009, Prospérité sans croissance, qui a dressé ce constat d’échec, constitue à mes m yeux une date majeur. » ! Merdre de merdre père Ubu qui l’eut cru mon zébu ?

Le gus protège quand même ses arrières ! Vous pensez bien, au sujet du nucléaire, lui qui roule pour EDF, il garde le zéph en poupe et ne se coupe pas les revenus en crachant dans la soupe. N’est pas philosophe n’importe qui, il sait manier la langue de bois vermoulue et la dialectique il se trique avec. Il fait également partie de la présidence du « Comité développement durable » d’un fonds spéculatif : Generali Investments France, qui je suppose est côté en bourse ! Pas de panique pour sa retraite au flambeau, le type assure parfaitement à la tâche du métro boulot tombeau et se chauffe à l’atome crochu.

Plus étonnant encore, il se réclame d’une oligarchie, une espèce de caste d’experts environnementaux selon le saint suaire, il faut laisser faire les spécialistes ! « Or nous ne sommes pas équipés sensoriellement pour saisir le changement de la composition chimique de l’atmosphère ou détecter une pollution nucléaire, etc. Il n’est plus possible d’être citoyen sans aussi en passer par la parole de l’expert et du scientifique ».

Sauf que moi, les seuls scientifiques que j’acclame de la chique sont ceux dignes de Boris Vian, ingénieur de formation, selon la formulation de sa chanson « La java des bombes atomiques » (décidément on ne quitte pas l’atome crochu !) avec son tonton fameux bricoleur de la bombe A.
Sachant proche le résultat / Tous les grands chefs d’Etat / Lui ont rendu visite / Il les reçu et s’excusa / De ce que sa cagna / Etait aussi petite / Mais sont tous entrés / Il les a enfermés / En disant soyez sages / Et quand la bombe a explosé / De tous ces personnages / Il n’est plus rien resté.

Direct du producteur au consommateur, le grand boum que n’aurait pas renié mes aminches Dada, pour sûr !

Alors, pour cesser une bonne fois pour toute avec le pétard mouillé du développement durable, faisons la bombe à cette arnaque manifeste et engageons nous pour la décroissance et la joie de vivre et basta tous ces tartuffes de l’écologie qui se piquent de notre truffe à nous ridiculiser sous prétexte qu’ils portent la soutane de la vérité. Ni dieu ni maître à penser, merdre de merdre !

Il y a urgence dans les terriers de ne pas crever la gueule ouverte sans se manifester. Lisez donc La Décroissance avec son dossier La peur du vide des sirènes de la consommation.