Des Lauréats de haut niveau à Sollièsville !

Le 22ième Festival de la Bande Dessinée de Sollièsville a ouvert les portes de sa place Jean Aicard, entre les bistrots et restaurants en terrasse, et des chapiteaux dressés pour couvrir les nombreux stands du libraire au bouquiniste, et divers extra du 9ième Art, sans oublier les churros ! Bienvenue dans le sud ! Bienvenu dans la chaleur d’avant la rentrée... ! Un bon bol d’air et une boisson fraîche, une lecture avec des bulles, des dessins, des illustrations. Tranquillou comme ont dit dans le midi ! Bienvenue à Sollièsville !

Belle entrée en matière pour la 22ième édition du festival, avec toujours des surprises étonnantes de l’équipe du festival menée de front par Pascal Orsini, le grand chef, pour qui son anniversaire tombe le même jour (et la veille c’était celui du maire ….). Des grands noms, des récompensés du grand prix à Sollièsville comme à Angoulême, les tout frais, les habitués du coin , tous sont là , et le public prêt à découvrir ces auteurs, à les côtoyer en dédicace, à les écouter, à découvrir leurs nouveautés, à fouiller pour découvrir l’œuvre passé. Rien ne manque pour les passionnés comme les néophytes, les occasionnels de la lecture, et les tout petits pour le premier album signé à leur prénom.
C’est ça aussi l’ambiance de Sollièsville, avant la rentrée d’un lundi matin, on profite jusqu’au bout du dernier petit week-end offert par le village.

À 18h30, avec un léger retard du sud pardonné, la remise des prix commence, qui aura son lapin cette année 2010, qui pour succéder à Art Spiegelman.

Cette année, les lauréats sont plus nombreux, de nouvelles catégories, et des surprises :

CARTIER et DANY reçoivent chacun le « lapin » (statuette signée Enki Bilal) pour le meilleur album d’humour : « L’expédition d’Alunÿs » (Arleston - Melanÿn– Cartier – Vincent / Soleil production) , « Guerrières de Troy » (Arleston-Melanÿn – Dany / Soleil production) . Bien entendu , les deux auteurs sont prêt à partager 50% du lapin avec Arleston … mais d’après la joie de Cartier surpris par son prix (dans mon dos, j’ai entendu un gros « WAOUUUUUUU ») ne filera pas de rab(e) de lapin.

La Meilleure série est attribué à Enrico Marini pour « SCORPION » chez Dargaud. Et pour Morini, tant que Desberg est là, ça continue !

Le prix du graphisme est allé rejoindre les doigts de Claire Welding pour son album « Daisies » dans la collection Métamorphose (Soleil production).

La Révélation 2010 : l’espagnol résident belge , Man Arenas (mais dites Manu) pour un album à sortir le 18 septembre, en peine « Rentrée Bande Dessiné » : YAXIN , le Faune Gabriel (Collection Métamorphose / Soleil ) En attendant, vous pouvez voir des extraits et dessins de Arenas sur son blog : http://yacinfields.blogspot.com/

L’Illustrateur de l’année est attribué à Antoon Krings, ce dessinateur danois illustre beaucoup pour la jeunesse.

La meilleure collection
est allé dans les mains des dessinateurs (Lax, Loustal, Pinelli... ) de la collection « Rivage noir » chez Casterman : quand la littérature du polar noir rejoint la bande dessinée avec des auteurs de talents !

Le meilleur album jeunesse
est allé rejoindre les bras de Loic Jouannigot (dont j’ai appris qu’il serait le voisin d’un gars très détesté depuis 2008 et pendant l’été 2010... ) pour son nouvelle album : Petit Mardi et les Zumins (Dargaud). Habitué à l’illustration avec la famille de lapins : les Passiflores (Milan jeunesse), Jouannigot passe à la bande dessinée, des cases, un petit garçon, une petite fille, des animaux autour... de quoi éveiller vos enfants.

Le prix spécial du jury a été décerné, pour l’ensemble de son œuvre entre de la ligne claire au musée Hergé , au néerlandais : Joost SWARTE ! Prix remis par François Mouly, directrice artistique du New-Yorker. Swarte a collaboré avec elle, et Art Spiegelman, à travers une revue jeunesse : Raw, et le célèbre journal culturel américain pour plusieurs couvertures.

Le Grand Prix, après des Cabanes, Dupuy et Berberian, Legall, Boucq, Loustal, Bilal, et l’an dernier Art Spiegelman, c’est au tour de André JUILLARD (le voyage de Léna / Dargaud) de recevoir le Lapin en bronze, avec le conseil de son prédécesseur ; bien faire attention aux oreilles !

Joost Swarte nous a fait profiter d’une projection de ses dessins mêlant l’architecture, le New-Yorker, vitraux, affiches, étiquettes de boisson. Le parcours de Swarte est extraordinaire, du talent contemporain, sa ligne claire, ses travaux d’architecte et de designer, entre des maisons en l’air qui tienne sur des tables, avec du gazon sur le toit, des espaces où le centre ville est ouvert à soit, et la maison ouverte au centre ville par le biais de fenêtre , de miroirs, le tout agencé comme une lecture de bande dessinée, lecture que l’on retrouve dans des vitraux, entre autre ceux réalisés pour le palais de justice de son pays, des espaces à la fois habitables, certains ont même vu le jour comme un kiosque, une table à pieds « carotte », un tapis au motif de crottes de chien orange, etc... et de l’inédit avec des photos de l’intérieur du Musée Hergé, où il a collaboré pour le scénario de l’exposition permanente.
Un travail incroyable ! Des essais de dessins pour le New Yorker, jusqu’à la finalisation des ses idées en un seul dessin sur des thèmes aussi divers et variés que L’été, ou la lecture, Noël …
Joost Swarte est un maître incontesté, qui a réussit ce soir à en ébahir plus d’un !

Sollièsville n’est pas fini pour autant ! Samedi en fin de matinée, conférence sur la création d’une Collection en bande dessinée avec la présence de Barbara Canepas qui dirige la collection Métamorphose (chez Soleil). et dimanche spécial Monde de Troy avec Arleston ! Samedi soir, à 22h00, projection de « Trait de Mémoire » en présence de Art Spiegelman et Françoise Mouly.
Sans oublier, les dédicaces, la boisson au frais, la chaleur, le soleil, et la bonne ambiance familiale donnée par le Festival !