« Desert Pearl Hotel », roman de Pierre-Emmanuel Scherrer
Ancien d’HEC Paris et d’Assas Paris II, Avocat à Toulouse, Musicien, Parolier, Chroniqueur, Pierre-Emmanuel Scherrer décide un beau jour de ses 34 ans de tout laisser tomber quelques temps pour partir à la recherche de Clint Eastwood.
Le rêve Américain de Pierre-Emmanuel ne débouchera pas sur sa rencontre avec l’Inspecteur Harry et le cow-boy préféré de son enfance, mais de ce périple naîtront de la musique, des paroles et le premier roman de Scherrer intitulé « Desert Pearl Hotel ».
J’avais entre les mains, et sans le savoir, un petit trésor comme je les aime, un roman qui sait me faire replonger, avec bonheur et délectation, dans l’océan de mes souvenirs ou de quelques-unes de mes réflexions personnelles et internes de mon vécu intense.
L’histoire se déroule aux Etats-Unis fin 2008, entre les villes de Los Angeles et de Santa Fe tout en passant par l’Etat de l’Idaho.
« Desert Pearl Hotel » c’est un peu nous tous et peut-être des morceaux de l’auteur. Un roman avec des dates, celles du journal intime de Pandora qui prétend que Doris n’habite plus dans son corps en pensant qu’elle se trouve ailleurs, que la porte n’est pas close et que la lumière n’est pas éteinte à tout jamais.
Mais qui sont vraiment Doris, Gil Sanders et Rebecca Hamilton ? Quel secret cachent-ils ?
Au fil des pages qui défilent allègrement on se surprend à devenir Pandora Petersen, jeune fille capable de rester des jours et des semaines cloîtrée chez elle à noyer le chagrin de la disparition de sa mère Doris dans du Whiskey Irlandais, avant de décider d’aller voir son père Ellroy.
L’écriture de Scherrer est déroutante parce que les mots restent simples, tout en nous entraînant malgré nous dans ce voyage initiatique et cette quête du Graal vers le moment de vérité. Nous vivons parfois avec des êtres que nous aimons et que nous croyons connaître, mais il n’en est rien !
La vie des personnages de Scherrer semble banale… et pourtant !
Il faudra passer par le chagrin lié au vide de l’absence, la culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur et l’espoir de notre futur que nous puisons parfois dans le passé via nos questions existentielles, notre propre bêtise et celle des autres que nous jugeons trop sévèrement, l’étonnement, la colère, la déception et bien d’autres sentiments positifs ou négatifs.
« Desert Pearl Hotel » aux Editions de La Table Ronde. Sortie le 19 Août 2010.