La Société donne raison à Alain Soral

La Société donne raison à Alain Soral

C’est malheureux, mais c’est comme cela. Alain Soral homme d’excès et de verve, gouverné par ses idées et sa queue, est en passe d’être sacralisé par les faits sociétaux.
La France cramoisie lui donne du crédit, labellise ses coups de gueule, ses énervements. Ses diatribes gagnent du terrain, ses délires maniaco-compulsifs deviennent la bannière de toute une armée de lecteurs avides de ses mots, de ses observations méticuleuses et cruelles du monde. Réalistes et pertinentes aussi.

Finalement, Soral est le dernier à faire un peu bouger les choses, à rentrer dans le lard communautariste, à aller où l’on ne va plus par consensus mou ou par lâcheté crasse.
Il en devient presque touchant l’Alain tellement son regard acerbe apparaît lucide face à la médiocrité des autres constats du monde des médias et de la presse, à la non vision des derniers philosophes français qu’on ne lit plus.
Alain Soral est devenu ce compagnon de comptoir qui nous énerve et nous plaît à la fois. On l’aimerait moins catholique et brailleur, mais on ne peut s’empêcher d’aller dans le même sens que la plupart de ses conclusions, si intolérables soient-elles.
Les livres de Soral font avancer le débat, il n’y a plus de doutes à cela.

Alain Soral n’a pas changé, égal à lui-même, il continue d’asséner ses vérités sur la femme, les Pd ou les cons. Soral est un réactionnaire dans le sens où il est le foyer tout chaud qui fait naître des réactions positives et négatives, il se balade dans les milieux intello et médiatiques et fait son petit compte-rendu, cela manque parfois de recul mais jamais de panache.
C’est tout ce qu’on demande à un homme de lettres en phase avec son époque.
On doit préférer Soral à tout ce qui se fait à côté. Nabe, Dantec et les petits dandy branchés de St-Germain ne sont que de vulgaires suiveurs, des schtroumfs contempteurs, bleu d’admiration et de dévotion, rongés par la jalousie et la haine du petit.
Alain Soral fait du bien à la démocratie avec son sexe en érection perpétuelle et son esprit en alerte maximale. Soral est un radar géant qui pénètre le monde et le sonde avec avidité. Sociologue subjectif des comportements de ses semblables et dissemblables, il est le plus habile et le plus malin de sa caste, le plus libre aussi.
Dégagée de toute stéréotypisation de ses idées, la lecture de ses pamphlets est un véritable plaisir jubilatoire si on ne prend pas ses mots comme la matière tout faite d’une idéologie globale politisée.

Alain Soral est ce vieux copain chauve et énervé qui fait du bien aux banquets de famille, celui qu’on voit trois fois par an et dont on se rappelle certains coups de génie oratoire. Celui qu’on cite parfois aussi, en se disant que ce doux-dingue ne dit vraiment pas que des conneries.
Bien entendu faudrait pas que les petits Soral se reproduisent idéologiquement car le modèle est unique, juste le révélateur de quelque chose, l’élément déclencheur d’une prise de conscience. Une voix qui détonne et qui a bien trouvé son créneau et son originalité et cela c’est déjà énorme !