Je suis le nouveau Blondin

Je suis le nouveau Blondin

Je suis le nouveau Blondin, en plus beau, en plus jeune et en plus vivant encore. Je suis le nouveau hussard qui monte fièrement de beaux cavaliers dans les Backrooms du Nord de la Rance. Je suis le prince consorts des pissotières qui sort dans la nuit noire et pénétrante. On me lit, on me surveille, on me guette car à part moi, il n’y a plus personne qui agite le monde des Lettres. Je suis une énergie qui remue, un poil à gratter plein de réparties. Ma cote monte parce que celle de mes adversaires descend dangereusement.
Je suis le nouveau Blondin, qui exècre le Vélo et adore la pédale !

LA VIE EST BELLE. Je ne sais pas si c’est à cause de la sortie prochaine de mon premier recueil de méchancetés cybernétiques, mais je n’ai jamais été aussi à la mode que ces derniers temps, mon nom est sur toutes les bouches, on se branle et se masturbe en scandant ma belle gloire html, ma saloperie crasse. Je mérite tellement tous ces honneurs qu’il va bien falloir que je m’y habitue.

Je suis ce petit enculé qui vous énerve et vous agace à la fois. Je le sais, vous ne pouvez pas vous empêcher de me consulter sur la toile. Je suis votre drogue, mes vannes sont vos tranquillisants pour le soir, vous me rêvez en tisanes chaudes comme la baise, bande de mémères frigides, vous fantasmez sur ma propension à devenir hétéro et rentrer dans le rang. A devenir le gode permanent de chattes putrides.
Vous m’espérez homme servile dans votre home tranquille. Vous imaginez me mijoter de bons petits plats. Allez vous faire mettre ailleurs, je suis l’homme d’un seul écuyer, le jouet d’une seule cravache.

Je suis le nouveau Blondin, un terrible touche-à- tout alcoolique qui va publier ses mémoires, faire cinq romans et devenir pochetron comme Renaud Séchan.
Je suis le docteur gynécologue de votre cortex, vous me montrez vos organes avariés et je vous fonce dans le lard.

Je suis cet affreux virus qui s’insinue dans votre paysage culturel, j’écris votre pensée de demain au bureau, ces coups de gueules ou de cœur inavoués ou inavouables.

Je suis ce petit tapin qu’on a visité sans jamais osé l’avouer à personne, y compris à soi-même, et pour lequel on a négocié la pipe à 7.5 euros au lieu de 15. L’exutoire malin de vos vrais pensées profondes comme vos gorges parce que, finalement, au fond et seulement parfois, je vous crois encore frappés d’humanité quand vous avez oublié d’ être des hommes avec un gros H.

Je rêve toujours de réveiller depuis mon tonneau la plèbe internaute, Diogène moderne mon soleil vous fait de l’ombre et ce n’est que le début d’une belle décennie de radiation. !