EST-CE QUE LA TAILLE DU SEXE COMPTE REELLEMENT ?

EST-CE QUE LA TAILLE DU SEXE COMPTE REELLEMENT ?

Je vis un drame intime sur lequel il n’est pas évident d’ouvrir son cœur, sa fermeture éclair et de trouver une oreille attentive, une épaule compatissante ou une main guillerette. Ma situation me rend tout branlant, j’avance queue basse dans la vie, car cette chose qui respire au milieu de moi-même me rend complexé et « taciburne ».

Je souffre dans ma chair et dans ma psychologie du cerveau à cause d’une dysmorphie terrible qui touche mon entre-jambe. Pour quelques centimètres de plus que la moyenne des français, on me jalouse, me rejète et me fuit. Je suis un « monstre », comme ils disent. Un personnage de foire.
Oui, j’ai une bite d’ogre gigantesque qui a déjà gâché la moitié de ma vie, qui a troué le cul à tous ceux qui l’ont vu, un O.G.N.I. (objet grossissant non identifié) qui me rend mon séjour sur la terre difficile et périlleux, qui rend ma vie sexuelle piteuse.

Mon sexe a la taille d’un bras de camionneur, aussi large que long, aussi dur qu’un pain boulanger en campagne après quatre jours à l’air libre.
Pour vous faire une idée, c’est comme si j’avais trois jambes, sauf que celle entre les deux est plus mate de peau et qu’elle a un gland phénoménal à son extrémité.
C’est idiot à dire, mais je fais peur lorsque je suis tout nu. J’ai eu droit à tout, on m’a traité comme un Elephant man du braquemard, j’ai été insulté, on s’est évanoui à la vue de ce muscle disproportionnés, on a tenté de me l’arracher pour me démonter que c’était une prothèse… bref, j’ai vécu les pires humiliations qu’un homme sévèrement burné peut connaître.

Il ne faut pas croire que le monde homo a bien accepté ma différence, cette vaste incongruité qui siège au fond de mon caleçon et qui en fait une sorte de chapiteau de Cirque, tenu par un grand mât a souffert de sarcasmes et d’incompréhensions.
Oui, les hommes se révèlent jaloux, impuissants, énervés ou effrayés par un tel engin de guerre. Imaginez un des gros canons qui protègent la Principauté de Monaco et la virginité de Stéphanie, et montez cette grosse barre sur un physique moyen d’un homme fin d’un mètre 73 !

Le résultat est une horreur, pensez à mes douleur de dos à cause de ce poids qui me fait avoir une démarche ridicule et des problèmes incommensurables de vertèbres déplacés.
Si je n’avais pas rencontré un homme différent - celui qui est devenu mon « mari » depuis plus de dix ans - qui est passé au-delà de ma particularité, je n’aurais jamais eu la paix intérieure. Oui, bien entendu, un zizi comme le mien fait mal, oui il faut l’hydrater plus que la moyenne et tout initiative sexuelle quelle qu’elle soit se prépare au moins trois heures à l’avance. C’est mon destin phallique et je n’y peux rien sinon l’accepter et porter ma crois dans mon slip.

Mais tout cela n’a aucune importance, mes amis, s’il y a l’amour. Certaines personnes vivent bien avec des impuissants chroniques dans l’harmonie, tout est possible s’il y a des sentiments. Mon cas c’est juste l’inverse, rien de plus. Oui, ce n’est pas courant d’avoir un sexe qui fait quinze centimètres de plus que celui de Rocco Sifredi, mais on doit lutter contre les tabous et pour une plus grande tolérance. Oui, une bite d’ogre, comme la mienne, donne plus de plaisir et c’est magnifique à regarder, mais je ne l’ai pas choisi et je dois vivre avec. Quoi qu’il m’en coûte en entretien et en dissimulations !

Ils sont cons le mec et la fille qui se posent encore la question en ces termes. « EST-CE QUE LA TAILLE DU SEXE COMPTE REELLEMENT ? », car à question idiote, réponse idiote. CQFD.