OUVRONS LES MAISONS CLOSES, IL EST GRAND TEMPS !

OUVRONS LES MAISONS CLOSES, IL EST GRAND TEMPS !

Les maisons de tolérance, appelées aussi maisons closes ou lupanars, vont peut-être pouvoir rouvrir prochainement leurs portes et c’est tant mieux car cela sera toujours mieux que de voir nos trottoirs jonchés de belles dames aux décolletés généreux qui font loucher nos ados boutonneux et baver d’envie nos grands-pères adeptes de la petite pilule bleue.

Le racolage et la prostitution sur la voie publique n’étant pas autorisés, il est mieux que ce commerce du sexe s’exerce en maison comme par le passé. Ouvrez donc la cage aux oiseaux, M essieurs les Députés et Sénateurs, afin que les libertés sexuelles puissent s’y pratiquer à l’abri et en toute légalité.

La prostitution indépendante multiplie les risques de maladies sexuellement transmissibles et la prostitution sauvage est une atteinte à l’hygiène. En légalisant la prostitution en maison, vous donnerez une reconnaissance à ces travailleuses du sexe qui doivent posséder les mêmes droits que tout un chacun en matière de protection sociale.

Il aura fallu une recrudescence de la syphilis pour que la mère la morale Marthe Richard, une ex-prostituée de la rue Godot de Mauroy à Paris atteinte soudainement par la grâce divine après avoir vu des kilomètres de biroutes, donne son nom à une loi interdisant les maisons closes. Cette décision était une erreur flagrante qui engendra une prostitution incontrôlée avec son cortège de dérives sanitaires et sociales.

Depuis cette loi scélérate, les crimes et les délits sexuels ont été en constante augmentation. Il aurait mieux valu laisser nos curés s’envoyer en l’air avec des péripatéticiennes plutôt que de les voir abuser des p’tits n’enfants. De même qu’il est préférable de voir un homme aller assouvir ses pulsions sexuelles ou ses fantasmes avec une femme qui pratique le sexe tarifé, plutôt que de le voir violer nos mères, nos sœurs, nos femmes et nos filles.

Ces maisons closes faisaient partie intégrante du patrimoine et la femme de petite vertu pouvait y exercer son métier plus sereinement que dans la rue. Quel plaisir peut-il y avoir à suivre une fille qui fait monter son client dans un escalier lugubre avant de l’entraîner dans une chambre infâme où règnent des effluves de transpiration mêlées à une forte odeur de panards qui puent. Comment peut-on continuer à se laver le gland sur le rebord d’un lavabo douteux, pendant qu’une bourgeoise pratique une pseudo toilette intime assise à cheval sur un bidet cradingue. Même en enfilant la viande sous cellophane, il faut vraiment être en rut pour avoir une érection durable après un spectacle aussi laborieux. Quant à la prostitution en camping-car, c’est le clou de la fête et il ne faut pas passer derrière un camionneur faisant du transport international et qui n’a pas vu une douche depuis plusieurs jours.

La maison de tolérance avait un côté plus raffiné et des airs d’une convivialité bon enfant. Les femmes y faisaient œuvre de bienfaisance en rendant de bons et loyaux services à l’humanité. Un suivi médico-gynécologique régulier s’avèrera cependant indispensable si ces belles maisons refleurissent dans nos villes et nos campagnes.

Il faut que les filles de joie puissent avoir pignon sur rue. Il existe bien des maisons pour boire appelées bistrots, des maisons pour manger nommées restaurants, des maisons pour dormir appelées hôtels, alors pourquoi ne pas remettre en place des maisons pour jouir à l’abri des regards et des malfaisants, de belles maisons faites pour aller assouvir nos fantasmes les plus inavouables, car il y en a marre de donner notre pognon à des psychologues qui tentent de nous expliquer l’inexplicable en nous faisant croire qu’il n’y a pas que le sexe dans la vie.

Nos voisins Belges peuvent aller faire du lèche-vitrines à Anvers, Bruxelles, Charleroi, Liège ou Saint-Trond, là où les filles sont assises derrière des glaces éclairées par des néons de toutes les couleurs. C’est quand même un peu mieux que tous ces bars crapuleux de Pigalle où le client se fait dévaliser par une bande de brigands, après avoir été escorté par un porte-flingue jusqu’au bureau de change du coin pour aller retirer jusqu’à 800 euros en paiement de deux coupes de mauvais champagne et d’une fille qui se trémousse en posant son postérieur sur vos genoux.

Et pourquoi ne pas réunir, en un même endroit, tous les plaisirs des sens en construisant des Eros Center comme en Allemagne, avec bar, restaurant et chambres à thèmes à la française. Nous deviendrons ainsi les adeptes d’une nouvelle secte qui aurait pu passer dans le Collaro-Show de l’époque sous le nom de la secte des 3B : Bouffer, Boire et Baiser.