David Tetard en questions

David Tetard en questions

Chanteur au nom rigolo, Tetard est un nouveau venu qui fait déjà parler de lui et sur lequel il faut spéculer avec un enthousiasme débridé.

Un univers, une voix, un style, un truc en plus.

Questions à l’Artiste dont vous allez entendre parler et chanter dans les années à venir.

Tu viens de donner un concert sur Paris hier, comment cela s’est il passé ?

David Tétard : « On était trois de la maison de disque, Manu Lanvin, moi et un groupe du label. On a joué pour fêter la re-sortie du disque. »

Dès « Hiliho » le premier titre de ton album, on comprend que tu n’es pas là pour jouer l’énième chanteur romantique ?

David Tétard : « En introduction j’avais vraiment envie de balancer cette chanson. Le thème expose les rapports conflictuels avec la gente féminine, nos rapport foireux à nous les hommes avec les filles font que c’est tellement compliqué qu’il vaut mieux rentrer chez soi et s’occuper de soi tout seul (rire). »

Tu serais plutôt enclin à écrire sur la crasse de l’amour qui s’installe entre les pieds ?

David Tétard : « Oui mais c’est pour trouver des solutions. Pas pour dire qu’en amour il n’y a rien à faire. Mon angle d’approche est plutôt de chanter des choses dures à dire que des choses gais. Tout en suggérant plutôt qu’en mettant des tartes dans la gueule. »

Tu balances plutôt dans l’autobiographie ou tu es en train de créer une tiers-personne qui serait un personnage de looser amoureux ?

David Tétard : « Au départ, tu démarres d’une base autobiographique pour essayer ensuite de creuser à l’intérieur de toi-même plutôt qu’à l’intérieur de tes expériences amoureuses. Dans cet album, les chansons de séparation sont des chansons écrites à un moment clef de ma vie ou j’étais moi-même en plein dans ce genre de chose. Je vais essayer pour le prochain album d’arrêter de toucher au sujet ’elle est partie et cela me fait pleurer’ afin d’avoir un recul dans mes prochaines compositions. »

Il y a toujours un mixage dans tes chansons entre la victime par exemple dans « L’ile de Ré » et le coupable qui traîne dans « Laisse bien » ?

David Tétard : « La relation amoureuse est reliée aux deux extrêmes : attirance et répulsion. »

Ton album part sur des bases rock folk ?

David Tétard : « Je ne peux pas dire que je m’inspire de quelqu’un en particulier, je suis généralement les yeux dans les yeux avec ma guitare… après oui j’adore le folk électrisé. J’ai essayé de montrer, sachant que je ne chantais pas de façon très lyrique, d’avoir des orchestrations rock pop, rock plus puissant, etc.. »

Arrive cette piste 05 « Tenter le coup » ou l’on part dans une ambiance jazzy ?

David Tétard : « Avec le piano cela donne un climat de saloon. Il y a un morceau de Dylan qui s’intitule ’Country Pie’ qui ressemble bizarrement, après coup, à ce titre. On me parle souvent de Miossec pour l’influence mais je serais enclin à aller voir ailleurs. Je me suis dis que si j’avais une seule chance d’intéresser quelqu’un, il fallait absolument que l’album soit écoutable dans toutes les largeurs. »

Pour arriver à « Eléonore » qui est une vraie balade romantique torturée ?

David Tétard : « L’histoire est drôle. J’ai rencontré une fille anglaise qui s’appelait Eléonore, je suis tombé immédiatement sous son charme et le soir même je rentrais chez moi pour lui composer cette chanson avec des accords monumentaux, pour faire sonner pop anglaise. Maintenant si je te dis qu’Eléonore est passée dans ’Nice-People’ tu vas te foutre de ma gueule (rire) »

L’album « 12 pures chansons » vient d’être ré-édité, que c’était-il passé à la première sortie ?

David Tétard : « La première fois qu’il est sorti, il s’est écoulé à 1500 exemplaires ce qui est énormes pour un album auto-produit. Après effectivement, j’ai eu beaucoup de contacts qui ne se sont pas concrétisés mais ce que l’on m’a donné m’a surtout permis de trouver la force d’en faire un second. »

Qu’est ce qu’une maison de disques avec des moyens te proposait ?

David Tétard : « Pour résumer : Il fallait être formaté. Le Monde de la musique et des majors est un vrai univers de dingue. Je ne suis pas près à faire de concessions : le but du jeu pour moi n’est pas d’être propre et joli. Je crois faire peur à toutes ces boites de musiques. Les gars de ces boites me regardaient comme un zarbi. »

« Comme un Papillon » pourrait s’appliquer au destin éphémère d’un chanteur ?

David Tétard : « La vie éphémère d’un chanteur ou d’un amoureux. Les choses belles doivent se vivre de façon condensé, rapide. »

Ce qui est encore plus étonnant dans ton album, c’est que tu es un autodidacte mais qu’à l’écoute tout est cadré, millimétré, voir parfait ?

David Tétard : « Je veux rester maître de mon destin et faire moi-même mes disques. Mon problème n’est pas de savoir si je fais la meilleur musique du monde, mon truc c’est « d’en faire » de la musique. Je vais aller enregistrer le prochain comme un grand. Avec mes moyens. Ceux de la petite maison de disque qui m’a proposé de me signer. »

Tes influences musicales sont anglo-saxonne et pourtant tu chantes en français ?

David Tétard : « Au début c’était très dur mais aujourd’hui j’adore. Je m’amuse à écrire mes textes. Je n’en écris pas beaucoup mais c’est un pied total. J’aime l’idée de donner ce qui va suivre et penser que ce que je construis dans ma tête va passer auprès des gens. »

Vis-tu de ta musique à l’heure ou je te parle ?

David Tétard : « Non. Y a des moments ou j’ai bien rigolé, notamment lorsque la FNAC m’a acheté 700 disques à 10 euros. Quand tu vis avec trois francs six sous ça fait du bien mais c’est pas quelque chose qui t’arrive tous les jours. Aujourd’hui je vivote. J’aimerais vendre plus d’albums et surtout faire plus de dates de concerts. »

Tetard sur le net

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