Manault Deva : la diva baroque comme à la radio ! Normaaal !

Manault Deva : la diva baroque comme à la radio ! Normaaal !

Il est des voix du service public qui se démarquent du conformisme ambiant. Manault par la truculence et l’insolence permanente de son registre humoristique me tire les salves des zygomatiques. Si tu ne vas pas à Paname, j’irai à toi par les ondes, c’est ce que je me suis dit. Merci à Manault d’avoir répondu par courriel avec fougue à mes questions variées et avariées. Tout (ou presque tout), vous saurez tout de cette fascinante et envoûtante Manault Deva qui planche, écrit, chante et vous souhaite ses « Bons baisers de Manault », tous les samedis et dimanches entre 8 h 58 et 9 h sur France Inter. A bon entendeur(e), salut !

Le Mague : Manault Deva, je ne sais pas pourquoi, mais votre blaze, votre crinière vivante assortie à la chaleur récurrente de votre voix me font penser aux consonances des îles de la Polynésie. A Flora Tristan femme libre de la lignée de Paul Gauguin et ses sens en effervescence (beauté et parfum / noa noa). Est-ce que je me trompe ? Si j’ai tout faux, je donne ma langue au chat noir.

Manault Deva : En fait, je suis un doux mélange (quoique !) de musc, de soleil, de thé vert à la menthe dégusté aux portes du désert... de pastas à la Firenze, de Tiramisu... de tapas dansant le Flamenco et d’embruns bretons !!

Le Mague : Votre chronique commence toujours par la tonalité d’un fouet qui flagelle la peau d’un homme qui crie. Vous l’achevez par ce même son. Ne faut-il pas être un peu maso pour vous écouter et s’en prendre plein les ratiches et qui est votre cobaye mâle préféré ?

Manault Deva : Je ne crois pas, ce n’est que de l’humour... mais si j’ai l’art et la lanière de faire réagir, tant mieux, ça me fait plaisir… chacun ses goûts et ses douleurs !

Le Mague : De la cinglante mise en bouche à votre humour toujours corrosif, rien ne vous résiste. Tous les thèmes de la société sont passés sous votre moulinette et pas de quartier. Sus aux pouffions, pouffiasses, mouflets, ados, papis et mamies gâteaux et autres grelots, style costauds qui ont un petit ballon dans la caboche. Qu’est-ce quelle vous a fait la divine comédie de la famille pour être parvenue à cette extrémité ?

Manault Deva : Toutes les familles sont psychotiques... La mienne, je ne vous en parle même pas ! A part mes parents qui sont formidables et que j’aime très fort... tous les autres membres de la famillia (à part quelques exceptions)... à foutre à la poubelle ! Zou !

Le Mague : Digne héritière de la minute de Monsieur Cyclopède selon Pierre Desproges, après le format des cinq minutes cet été 2009 sur les ondes de France Inter, vous vous affublez cette fois aux deux minutes. Comment procédez-vous pour aborder une vaste thématique avec autant de finesse et de mordant en si peu de temps ?

Manault Deva : Peux pas vous expliquer... normaaaal, je suis blonde !... mais une chose est sûre, je suis reliée au divin !!

Le Mague : Le support radiophonique de votre écriture, c’est bien entendu la voix. On ne se lasse pas de vos intonations lascives qui jouent avec le charme sans aucun tabou, bon chic bon choc, de vos bons et beaux mots à propos. Comment qualifieriez-vous votre timbre et votre esprit un peu timbré tout de même ?

Manault Deva : Dans ma réalité, je ne suis pas timbrée, I am what I am... and so what ?! Je crois surtout que je suis d’une lucidité terrifiante pour moi mais aussi pour les autres... ce n’est pas toujours confortable, certes, mais c’est comme ça !

Le Mague : Quelle langue parlez-vous durant votre chronique : « Bons baisers de Manault » ?

Manault Deva : En tous cas, pas la langue de bois... une langue de chat, un peu râpeuse, mais qui peut se faire douce...

Le Mague : Les Renseignements Généreux de ce cher Claude Villers, sévices publics oblige ! m’ont indiqué que vous étiez aussi comédienne. Où et quand aura-t-on l’extrême plaisir de vous admirer toucher les planches d’un théâtre ou vous métamorphoser actrice de cinéma ?

Manault Deva : J’ai des projets en tant que comédienne, mais aussi et surtout, ce qui me tient le plus à cœur, en tant qu’auteur. Je ne mets pas de "e " à auteur même si suis une femme, car je trouve ce mot "auteure" tellement laid !... Donc bientôt, on en parle... une de mes pièces jouée dans un théâtre parisien...

Le Mague : Est-ce que par un beau jour, une éditrice ou un éditeur qui a beaucoup d’esprit et aucun tabou se penchera sur la prose accomplie de vos chroniques, en toute franchise, pour en extraire la saveur suave et délicate, dans les pages d’un livre qui portera votre nom ?

Manault Deva : J’ai énormément de courriels à ce propos... c’est un projet
qui commence à prendre forme... quand il sortira, je vous ferai signe bien-sûr, Chère Singette !

Le Mague : Avec votre voix ravissante, n’avez-vous jamais pensé à chanter ? J’ai mon ami Ramon Pipin, avec lequel je suis certain vous partagez une vision humoristique prononcée de l’existence, qui serait très heureux je suppose de composer pour vous. L’écriture au format court et à fortiori d’une chanson, macaque bonobo, je parie que vous en connaissez déjà un sacré rayon de vélo !

Manault Deva : Je chante tous les matins en me rasant devant la glace !!! J’ai pris 3 cours de chant dans ma vie (avec Madame Charlot, elle est morte depuis !). Elle a quand même eu le temps de me dire que j’avais la tessiture de voix de Sade Adu ...c’est meilleur qu’un coup de pied au cul non ? ! Mais bon... depuis, j’ai écrit des chansons mais pour les autres (avec Franck Langoff pour Bibie, avec Vincent-Marie Bouvot pour Dick Rivers (eh oui !!), Lokua Kanza pour Nana Mouskouri etc..). Et j’ai plein de textes (même pas politiquement corrects du tout !) dans ma musette ! Alors votre copain Ramon Pipin, je travaille avec lui quand il veut, s’il le veut !! Peut-être pourriez-vous La Singette faire les chœurs ?! ...

Le Mague : Ouaaaaaaa… choriste de Manault Deva, j’en rêve et je suis déjà accro ! Si vous avez quelques chose à rajouter pour votre cause entendue, youpiiiiiiiiii !

Manault Deva : Tout est bien ici et maintenant, mais le meilleur reste encore à veniiiiiir ...

Le Mague : Quel dommage seulement de vous lire, qu’on ne perçoive pas votre voix. En tout cas, ce fut un plaisir et vlan dans les dents du Bartos, non mais sans dec ! Si vous passez un jour par la Pointe du Médoc, n’hésitez surtout pas à me faire un petit coucou. Je ne manquerai pas
d’ouvrir une bonne boutanche du crû et trinquer avec vous en compagnie des aminches, à votre talent et votre charme fou. Surtout continuez à affirmer avec autant de brio votre sens de la répartie comme à la radio et partout autour et votre humour toujours ! Encore MERCI aux soins attentifs et joyeux des « Bons baisers de Manault ! »

Manault Deva : Le plaisir était pour moi, Chère Singette, merci à vous. Promis, juré, craché, si je passe par chez vous, je vous fais signe ! ... allez, une pluie ensoleillée de bons baisers ...

A suivre… les prochaines aventures de Manault Deva, pour sûr !