Née en 1980, d’un combat fraternel et collectif pour lutter contre l’ambiance motophobe de cette époque et revendiquant haut et fort sa liberté, son attachement à la solidarité, la FFMC en 2010 compte plusieurs milliers d’adhérents et 79 antennes départementales. Elle se décline dans l’Assurance Mutuelle des Motard(e)s (1983) / les Editions de la FFMC qui publient Moto Magazine (1983) / l’Association pour la formation des Motard(e)s (1985) / FFMC Loisirs qui initie les plus jeunes à la pratique du deux roues motorisé et les sensibilise à la sécurité routière et à la citoyenneté.

La grande concertation autour du deux roues motorisé « sans tabou » selon l’adage de Michèle Merli (déléguée interministériel à la sécurité routière) a accouché d’un pétard mouillé ! Cette gent dame qui a le sens du dialogue sans faux semblant s’est exclamée enthousiaste le 11 janvier 2010, au sujet de la circulation inter-files : « Si les motards veulent aller plus vite que les automobilistes, ils n’ont qu’à prendre les transports en commun ! ».

Le Bartos qui est né et a vécu plusieurs décennies en banlieue parisienne, quand il devait véhiculer sa carcasse pour se rendre à Paname, s’il avait opté pour le RER, le train ou autres raves à rames et en galères, il ne serait jamais rendu, le cave à toutes les heures diurnes ou nocturnes ! Au sortir de sa turne, il enfourchait sa moto et vroum vroumait de façon très cool (il déteste la vitesse). Il arrivait à bon port, malgré tous les pièges que la chaussée lui fichait sous les gentes.

Depuis 2005, des campagnes de verbalisations aussi iniques qu’abusives ont été lancées pour stigmatiser la ou le motard(e), en tant que danger et ennemi public. La chasse aux casqué(e)s a été ouverte par les képis, sévices compris avec à la clé, la répression qui est le mot d’ordre du tiroir-caisse de l’Etat, le plus froid des monstres froids. En cas de verbalisation pour circulation entre les files qui n’est pas interdite en soi par le code de la route, les P.V fleurissent et pas qu’au printemps ! Résultat des courses, au minimum syndical admis, pas moins de 3 P.V, 6 points de retirés et une ponction d’environ 300 euros ! Pour le / la motard(e) qui n’est pas adhérent(e) de la FFMC, c’est la baffe dans la gueule, alors que les avocats de cette association ont déjà obtenu des décisions de justice favorables pour contrecarrer ce fascisme ordinaire.

Ambiance aussi parmi les préjugés consentis… En cas d’accident, la / le motard(e) sera taxé(e) par son assureur de coupable puisque roulant en tant que conduite illégale. Sur le périphérique parisien, sur les 500 millions de véhicules en circulation, on ne compte aucun décès pour remontée de files ! Le pays de franchouille au niveau des libertés individuelles de circulation de ses citoyennes et citoyens est toujours à la traîne. Chez nos voisins européens, c’est un tout autre son de cloche qui retentit. Depuis 1991, aux Pays-Bas, suite à la négociation d’un « code de bonne conduite », la remontée n’y est plus interdite. En Autriche et en Belgique, c’est officiellement autorisé et ça roule !

Il y aurait aussi beaucoup à dire sur le mobilier urbain qui est un véritable coup dur à la vie des motard(e)s (ralentisseurs, marquages au sol, rails de sécurité véritables guillotines humaines, bouches d’égout ….). Les motos polluent moins que les bagnoles… Il me serait trop long d’évoquer tous ces points. Mais simplement, pour vous prouver que la FFMC est mature et ouverte d’esprit, j’aime particulièrement chez elle son souci pédagogique d’expliquer et vivre en direct la route, entre les motard(e)s et ses partenaires. Elle s’attache aussi à la formation en amont et en aval. Elle pense, agit, communique et écrit aussi beaucoup sur le sujet. Ses conseils aux motard(e)s lors des remontées de files est tout bonnement éloquent !

« Roulez si possible entre les deux files les plus à gauche de la voie. / Conservez un différentiel de vitesse adaptée (20 km maximum) par rapport à la file la plus lente. / Remerciez d’un geste les automobilistes qui vous laissent suffisamment de place. / Lorsque la circulation redevient fluide, réintégrez sans délais la file normale de circulation. / Anticipez les réactions des autres usagers de la route. Surveillez les rétroviseurs, la position des mains sur le volant. / Adaptez votre vitesse si nécessaire. Soyez attentif aux changements de files qui peuvent intervenir lorsqu’une file roule plus vite qu’une autre. / Dans le cas de files de motard(e)s, conservez toujours une distance de sécurité suffisante avec la moto qui vous précède. / Ne roulez pas en plein phares qui éblouissent et empêche les automobilistes d’évaluer correctement votre vitesse. / Conservez le pied au-dessus de la pédale de frein arrière et les doigts sur le levier de frein avant afin de pouvoir freiner rapidement en cas de ralentissement changement de voies intempestifs. / Respectez et laissez passer les automobilistes qui indiquent leur intention de changer de voies à l’aide des clignotants. »

Il existe bien évidemment des conseils aux automobilistes, dans le même style et tout aussi adaptés.

Rendez-vous est donné dans toutes les grandes villes de France, appel de phare à toutes les motardes et tous les motards et bonne manif ! Ce ne sont pas les raisons qui manquent…. pour se bouger pendant qu’il en est encore temps.

FFMC / 35 bis rue des Messiers / 93100 Montreuil / tel : 01 48 18 03 20 / courriel : contact@ffmc.asso.fr