SOUVENIRS DE FILMS : la bande dessinée fait son cinéma.

SOUVENIRS DE FILMS : la bande dessinée fait son cinéma.

Il y a des films qui marquent dans notre vie, qui donnent une envie, font rêver, on n’hésite pas à le revoir trois, quatre fois ou plus. Et ce film , nous le retenons dans son titre, sa réalisation, son montage, son ambiance, et son affiche en haut d’un mur, à l’entrée de la salle. Des classiques à la science fiction, il y a un film...

C’était la dernière séance chantait ainsi Eddy Mitchell, le film est terminé, pas tout à fait, il reste une trace, l’essentiel qui fait son tout : l’affiche.
Des dessinateurs, sous la coordination de Jean-Pierre Eugène (un grand spécialiste du 7ième art), se sont replongé du côté obscur de la salle de cinéma, la projection du film qui a changé, transformé, inspiré leur œuvre.
Ils donnent leur talent d’artiste, pour revisiter avec leurs souvenirs et impressions, une nouvelle affiche pour une nouvelle séance.

Du western en passant par la Science Fiction, tous les dessinateurs ont une démarche affective, d’un rappel à leur œuvre, leur style de dessin,l’influence.
Blanc Dumont reconnaît en « Danse avec les loups » , le western qu’il a toujours dessiné à travers sa série CARTLAND : le cow-boy libre, le fort caractère, le fait de partager et à défendre la culture indienne en pleine guerre de sécession.

Dany (Olivier Rameau, Histoires Sans Héros...) a choisit un film qui fait référence aussi dans le western, avec « Il était une fois dans l’Ouest » : sa scène culte se déroule à la gare, avec l’arrivée sensuelle de la belle Claudia Cardinale, la présence charismatique d’un Charles Bronson. Il nous fait découvrir une affiche au dessin très réaliste, des portraits d’une épaisseur, la poitrine de Claudia Cardinale magnifique... !

Le péplum a marqué l’esprit de Pellerin, bien qu’avec le recul, il estime les scénarios un peu faible, il a gardé tout de même le côté spectaculaire de « Ben-Hur », et son affiche se penche sur la course du char. Ben Hur conduit le sien, dans la poussière de l’arène.

Autant d’affiches revisités par des artistes de talent du 9ième art, pour rappeler aussi que la bande dessinée, l’illustration a sa part dans le cinéma : Dubout avait dessiné les affiches des films de Pagnol, Vuillemin avait conçu celle de « Un air de famille » avec le chien étendue au sol et le regard dépressif, Solé s’était appliqué pour « Le père Noël est une ordure » (l’affiche de la pièce de théâtre était dessinée par Reiser) . Le story board fait aussi parti de côté dessin, Fabien Lacaf avait storyboardé « Monsieur N » de Antoine de Caunes. Et de même pour les personnages , décors, accessoires, véhicules entre autre dans le « 5ième élément » de Luc Besson, Moebius et Mézières avaient contribué de côté là.
Certains films passent aussi par la bande dessinée, en plus du film, comme Star Wars.
Bien sur, on ne peut compter aujourd’hui, les nombreuses adaptations de bandes dessinées à l’écran : les super héros de la MARVEL, de la DC comics, et les franco-belges comme Astérix, Lucky Luke, Michel Vaillant, Iznogood ou prochaienement Adèle Blancsec.

Les dessinateurs donnent vraiment la meilleure expression de leur art à travers ces affiches, où ils attachent tous un souvenir d’enfance, d’adolescence, voir plus adulte. Ce sont des affiches personnelles, elles sont en rapport avec un passé, un présent, et donnent l’envie de se procurer le DVD, de retourner au cinéma et se faire aussi un souvenir ,revisiter une affiche.

L’affiche est le centre de tout début de film, c’est là qu’il commence, elle est la bande annonce, le film entier résumé en une image, la couverture d’une bande dessinée va dans le même sens, raconter l’histoire pour nous donner l’envie d’en voir plus.

Passionnés de cinéma, de bande dessinée, du beau dessin, je vous recommande cet ouvrage où le cinéphile est un dessinateur, illustrateur, et vous ne serez pas déçu par les nombreux films cités, du classique, au film de science fiction, le western , la comédie, et plus encore. Et allez au cinéma.

SOUVENiRS DE FILMS (collectifs coordonné par Jean-Pierre Eugène) / Le Lombard