Un grand merci à toutes les personnes concernées des deux rives de la Gironde du Médoc à la Charente qui se sont manifestées de toutes les façons possibles pour qu’échoue ce mortel projet qui aurait mis à mal le bien être de vivre en ces contrées. Un grand merci à l’association Une pointe pour tous, le collectif des deux rives (près de 9000 adhérents) qui a su fédérer les forces vives du refus. Le 23 novembre 2009, la société 4Gas qui était derrière ce funeste projet indiquait dans un communiqué laconique qu’elle était enfin « convaincue qu’il n’était pas envisageable en France de dépasser le rejet clairement manifesté par les autorités centrales », à bon entendeur salut avec des tulipes de la renommée : « le terminal méthanier est désormais impossible à réaliser ».

Cette victoire ne doit pas nous faire oublier les autres projets en cours dans l’hexagone. Je pense fraternellement à nos compagnes et compagnons de Normandie dont Paco se fait le vif écho. Solidarité avec vous et que l’enseignement de notre lutte gagnée puisse vous aider à vaincre cette saloperie de porc méthanier qui vous menace. Ne déléguez aucun pouvoir aux politiques et battez à fond pour vos convictions.

Après trois ans d’âpres luttes des deux côtés des rives de la Gironde et diverses bassesses habituelles de « nos politiques », du simple fait qu’ils se croient au-dessus de l’opinion publique sitôt qu’ils endossent leur défroque
dessus de l’opinion publique sitôt qu’ils endossent leur défroque de la légitimité démocratique au bulletin de vote volé à la tronche des gogos naïfs. Les figures de proue de ce phénomène au pays d’Aquitaine sont mon saigneur de la Jupette Bordeluche (UMP) qui sortant de ses gongs taxait les Médocains d’hystériques lorsqu’ils tentaient de faire entendre leur volonté de voir avorter le terminal méthanier. Bonnet bleu / bonnet rose, Michèle Delaunay (PS), députée de la 2ème circonscription de la Gironde femme à la conviction affirmée se déclarait elle aussi tout couleur favorable au terminal méthanier.

Quand on sait que de la Jupette fut presque appelé en apporté à devenir sinistre de l’écologie sous Sarko 1er. On ne s’étonnera pas que son homologue, le Dardcosse, bouté hors de son fief de Périgueux par des gueux instits mécontents de sa politique éducationnelle, ramène sa fraise défraîchie pour déclarer fin juillet 2009 : « ce serait complètement fou de renoncer à un investissement de 600 millions d’euros dans la situation de crise qui est la nôtre aujourd’hui ». Quel pif, tu m’étonnes ! En sachant aussi que Dardcosse cherche encore un os à ronger, puisqu’il a la prétention de se présenter en tant que candidat à la présidence du Conseil Régional d’Aquitaine en mars 2010. ! Non, mais sans dec, le mec, tremblez bonnes gens, il est revanchard ce zozo !

4Gas a aussi le sens de l’humour. Elle demande l’aumône à sa contribution au grand capital franchouillard (les vaches à lait que sont les contribuables), soit la modeste somme de 320 millions d’euros. C’est bien le minimum d’indemnisation requise en queues de cerises en hiver ! Vous pensez bien, fi des centaines d’emplois à faire miroiter dans le reflet bleuté de l’estuaire. Une installation classée SEVESO 2, ça coûte bonbon de monter un dossier technique bidon inique et totalement vide et de bourrer le mou des ploucs médocains. Les fonds de pensions ricains le long des golfes clairs, vous connaissez la chanson des spéculateurs ?

Le Médoc, étrange presqu’île admirablement décrite à visage humain dans le bouquin d’Eric Holder : De loin on dirait une île (éditions le Dilettante), ne représente pas du tout le désert démographique de la propagande de 4Gas, puisque entre 1999 et 2006 il a atteint un pic d’accroissement significatif de 10 % de sa population ! De plus cette région riche de sa faune et sa flore, ses étangs, son océan, ses habitants au caractère affirmé, son grand fleuve sait aussi cultiver des ponts entre les deux rives à travers les corps en mouvement des « Grandes Traversées » et ses festivals des expressions multiples qui vont prendre encore un nouvel essor cet été 2010. Comme quoi, on ne s’ennuie jamais dans le Médoc et on ne crèvera pas débile et en tout cas pas asphyxié ou explosé pas une saloperie de terminal méthanier.

Pour qu’on dise définitivement plus jamais de port méthanier au Verdon, Une pointe pour tous reste vigilante sur le pont par tous les vents et ne s’est pas dissoute pour autant dans l’air du temps optimiste comme on aurait pu le penser après son éclatante victoire. Du tout, du tout, bien au contraire, il lui faut penser à des alternatives viables et non polluantes à l’emplacement prévu du porc méthanier. 11 000 personnes ont pétitionnées avec l’association pour la création d’un Parc Naturel Marin. Elles suit et lit très attentivement les documents d’urbanisme, elle rencontre les élus du Médoc et Dominique Bussereau.

En revanche, je m’insurge en faux contre les actions qu’elle qualifie en faveur du développement durable. Cette terminologie me donne la gerbe. Elle s’inscrit dans un moule à penser les suites et les affinements de l’économie de marché moribonde qui tend à gommer sciemment toutes les autres perspectives alternatives environnementales ou issues de l’écologie politique. J’y reviendrai forcément dans mes prochains articles autour des festifs objecteurs de croissance de France et du Québec.

Longue vie à Une pointe pour tous et à toutes ses militantes et militants des deux rives de la Gironde et qu’on fête dignement notre victoire pour la joie de vivre en ces contrées loin des hordes de touristes !

A suivre….

Le blog de l’association Une pointe pour tous écrit et mis en ligne par Vincent que je salue au passage pour l’excellence de son travail : www.medocpourtous.org