De ce côté-là rien à dire, Gérald est une bête de scène. Il possède une véritable énergie élastique. Il maîtrise parfaitement une bonne quarantaine de voix, leurs faciès et leurs gestuelles sur un rythme de folie furieuse.
Lorsqu’il prend la gueule de Mister Bean, de Jacques Martin, Patrick Timsit et Jean-François Derek, on est saisi par la véracité et le réalisme caméléon de ce petit homme pluriel qui chope les travers et les attitudes des people comme d’autres chopent la grippe.

Gérald Dahan est doué, il oscille entre un personnage de premier de la classe blagueur et un cynique à l’œil qui pétille, à qui l’on pardonne tout. Personnage fédérateur, sympathique et poil à gratter, on écoute ses voix polysémiques avec un réel plaisir, quelques moments d’émotions et de grâce.

Pourtant malgré les énormes potentiels artistiques de sa vedette, le spectacle ne tient pas ses promesses par absence de concept global, par manque de positionnement et de profondeur.

Son « one man show » n’est qu’une succession de sketches mis bout à bout sans lien logique avec le faux prétexte pas drôle de l’exploration de la planète Plucon, sorte de double de notre monde people caricaturé.

Ca ne suffit pas, ce fil conducteur cucul la praline dessert cruellement le talent de l’artiste, déprécie son propos qui pêche par une écriture trop moyenne, trop peu partisane et parfois facile.

C’est dommage, car dans une telle configuration Dahan ne peut rester qu’une voix célèbre de la télé qui n’aura jamais de succès en solo, ne vendra pas de DVD de son spectacle.
Il manque un mentor à Dahan, un ami complice comme Laurent Gerra a su trouver le sien.

On lui souhaite d’en trouver un rapidement.. car le diablotin le mérite grandement.

GD sur le net