Le potentiel érotique d’une Chrysler.

Le potentiel érotique d'une Chrysler.

Je suis une jeune femme, de nature plutôt sage et discrète.
Mais je suis d’origine italienne et les sautes d’humeur et pointes de jalousie prennent souvent des allures de tragédie de Verdi chez moi ! Remarquez, je ne partage cela qu’avec Mario, mon époux, donc tout cela est parfaitement acceptable.

Fabio vient d’offrir à Mario une Chrysler.
Une voiture américaine. Mario est fou de joie. Fabio bricole tous les moteurs même celui d’ un hélicoptère qu’il remonte pièce par pièce dans sa cave. C’est un chic type avec un look décalé qui nous fait penser à Yves Montand dans ses plus belles années. Un jeune papet de quarante balais en Nike, ce n’est pas courant de nos jours. Fabio est comme cela, anachronique et ludique.

Ils se congratulent et Mario me jure à l’oreille que ce geste-là fera de lui un homme riche et que si un italien est riche, son meilleur ami l’est aussi !

Mario m’emmène aussitôt faire un tour en voiture. C’est un jour où il fait très chaud, très très chaud, trop chaud.
Je n’avais pas quitté ma robe un peu stricte en revenant du Journal. J’avais déposé mes articles sur les actrices en habits moulants de lumière qui déambulent sur les marches très rouges du festival de Cannes. J’étais assez contente puisqu’ils avaient été votés en comité de rédaction. Le climat émotionnel était propice à l’explosion des sens et je ne le savais pas encore.

J’enlève mes chaussures. La voiture est grande et très spacieuse. La clim me fonctionne pas très bien et j’ouvre la fenêtre. Mario a le regard d’un enfant à qui on vient d’offrir un nouveau joujou.
Il me dit de défaire mes cheveux noirs tenus en chignon un peu défait à cause des courants d’air. Je m’exécute et les boucles noires tombent en cascade sur mes épaules. Mario me sourit et joue avec quelques unes de mes boucles pour se faire un pastiche de moustache.

Comme il fait de plus en plus chaud, je dégrafe mon soutien à gorge pendant que Mario continue à conduire, comme si de rien n’était. Stupéfait, il regarde la scène mais ne dit rien et qui ne dit mot, consent au pire des scénarios, c’est bien connu.
Je m’aperçois qu’il empreinte un chemin de terre avec la grosse américaine, et lorsque je croise son regard, celui-ci n’a plus l’air si innocent que cela. Ses yeux me parlent le langage du sexe.
Et là, c’est alors qu’il jette mon soutien à gros bonnets sur la banquette arrière, et moi en ne quittant jamais son regard, j’enlève à mon tour ma culotte et remonte ma robe légère.

Mario arête la voiture tout net. Il en descend en laissant la portière ouverte et ouvre la mienne de concert. Il attrape mes épaules délicates et m’embrasse ardemment partout. Ses mains me caressent et m’enlacent à la fois ; d’une, il ouvre la fermeture éclair de ma robe, de l’autre, il caresse mon sexe ouvert à toutes les propositions indécentes. Je lui dégrafe son pantalon qui n’en demandait pas moins et il me pénètre avec frénésie, fougue, rage, désir et envies plurielles.

Je suis très excitée et je me laisse porter par toute la volupté de l’instant et de l’organe.
Il fait chaud, la bise légère fait danser les ombres des arbres, qui en frétillent de toutes leurs branches, quelques insectes bruissent et copulent en nous matant. Les baisers sont ardents comme les rayons du soleil de mai, l’étreinte est magnifique et je me laisse envahir par l’extase d’une petite mort douce et voluptueuse qui dure un siècle.
Mes jambes entourent sa nuque et je le vois à son tour jouir comme un seul homme par le comble du plaisir.

Cette histoire peut bien vous sembler être tout droit sortie d’un baril de lessive Bonux, pourtant elle fut très plaisante à vivre.
Nous, il nous a bien fallu une vieille Chrysler pour retrouver notre instinct purement animal au beau milieu du végétal.

Allez ne soyez pas timides ni coincés de l’arrière-train, racontez-nous aussi avec moult détails le fruit de vos aventures et de vos luxures.