Madame désire, elle se sert ...

Madame désire, elle se sert ...

La collection Fluide Glamour s’enrichit d’un nouvel opus aux vertus de plus en plus érotique, plus charnel, « Madame désire ? » ouvre quelques pages d’anatomie sulfureuse et fantasmes artistiques.
Congé payé en nature, de la terrasse à la chambre de la bonne, en passant par des expériences plastiques, il est bon de combler ce qui Madame désire ?!

En 1936, deux hommes se retrouvent au détour d’un chemin dans une demeure de maître, un grand domaine où Madame la maîtresse de maison domine son personnel le plus proche : la bonne et le domestique. En l’absence du mari, les deux ouvriers en congé sont pris dans un quiproquos et sont embauchés d’office pour travailler au domaine, entre tâches extérieures et les écuries, le repos est loin d’être au rendez-vous !
Un peu voyeurs, les deux visiteurs aimeraient beaucoup participer aux ébats dont ils sont les voyeurs par courts instants. L’un propose à la bonne de la croquer sur un carnet, avant de mettre en pratique les croquis très osés sur ce qu’il pourrait bien lui faire après cette séance de pose érotique, le temps passe à l’action. L’autre attire la maîtresse de maison dans les écuries pour passer à l’acte.
Dans ce manège de désirs, le fils de madame, en pleine croissance, voudrait bien conclure avec la fille de la bonne !
Mais le maître de maison est de retour, et le désir va prendre une tourne très spéciale dans les sous sols, à la cave.

Grégory Mardon donne une belle ébauche de dessin, à la fois épurée, et à la fois plus poussée dans le trait, jusqu’à le rendre épais, et utiliser à son maximum l’ombre de chaque partie intime du corps.
De noir et blanc, le papier grain donne un très bon rendu du dessin, d’un style que l’on pourrait qualifier de « porno-graphique ».
Cette bande dessinée se déroule comme un film pornographique des années 70-80, voir des films signés Marc Dorcel : la grande maison bourgeoise, les domestiques sont à disposition de Madame, et la fille de la Bonne pourrait bien avoir pour père le mari de Madame. C’est dans des décors d’un style classique, baroque, du beau mobilier. Le scénario ne s’attarde pas sur la présentation des personnages, l’ambiance du désir est d’emblée mise en bouche, avec cette première scène entre la Madame et la bonne. Personne n’est oublié dans ce triangle, entre la bonne, madame et les deux ouvriers. L’espièglerie érotique est tenue par la fille de la bonne, qui ne cesse de provoquer le fils de Madame et le laisser avec ses érections, et le fait passer pour plus faible !

En cette rentrée du livre, vous tiendrez entre vos mains le plus chaud édité jusqu’à présent. La lecture est à la fois agréable, excitante, rendant un clin d’œil à l’Art pour attirer une femme dans le désir sexuel, et plus encore, de quoi rendre les ballades en vélo agréables... et sans sel.

MADAME DÉSIRE ? / GREGORY MARDON / FLUIDE GLAMOUR