Tintin au Congo II : du Cran il en faudra …

Tintin au Congo II : du Cran il en faudra …

Monsieur Bienvenue M’Butu va porter l’affaire de « Tintin au Congo », comme étant une bande dessinée « raciste » , devant la justice française, deux ans après celle de la belgique. Le débat le plus bête au monde dans la bande dessinée est relancé , et sans attendre plus longtemps, Patrick Lozes, le président du CRAN rajoute un nouveau grain de sel !

Sur son blog, Patrick Lozès amorce un nouveau pamphlet anti « Tintin au Congo », sans que nous puissions douter de ses connaissances sur les aventures du célèbre reporter, voir sur le 9ième art en général. Deux ans avant, dans un communiqué de presse, Patrick Lozès avait comparé le racisme de « Tintin au Congo », à celui de Bécassine pour les Bretons, et la bande dessinée franco-belge, voir mondiale (il n’a cité aucun exemple, mais on va le décrypter ainsi) dénigrait l’homme noir, toujours tourné à la caricature et au ridicule.

Le président de la diversité unicolore (oui, le noir uniquement … le CRAN ne représentera jamais le blanc-crème, ou autres couleurs chatoyantes... ) place son « haro » (oui il n’aime li petit blanc qui y’en a s’appeler Tintin ! ) comme si on l’empêché de s’exprimer (pourtant il a écrit librement son post d’expression libre) , que nous ne saluons pas le fait que si « un Français » dénonce le racisme de « Tintin au Congo ». Presque une injure ! Que nous soutiendrions Hergé le belge afin d’aseptiser la culture française.
Mais comment un livre qui traite de l’histoire belge, peut-il avoir une référence avec l’histoire de France ? Tintin lui y en a être reporter d’un journal belge, « le petit XXième », et le livre a été édité pour la première fois en Belgique, pas en France, où on publiait des aventures de soldats de la résistance, avant de passer à « Vaillant » après guerre, et avant guerre, c’était Oscar le petit Canard , une bande dessinée très tolérante sur la venue d’un caneton qui se fait à la vie en ville.

Patrick Lozès croit que le monde de la bande dessinée, les médias, la France entière, la République, … se moquent de lui ( ti vois, pourtant Tintin , il en a être toujours gentil, jamais se plaindre, lui en a être tout aussi libre que toi et moi) . Et bien ne donnons pas tord à Patrick Lozès ! En effet, l’humour est maître dans son post ! Après sa plainte de non reconnaissance « antiraciste », il s’avance avec détermination, et bien caché dans ses mots, du poil à gratter ou à éternuer , limite un coussin péteur, pour annoncer la dernière blague belge envoyé à M. Delas pour les éditions Casterman ( brave homme ! Qu’il soit récompensé pour son courage et son sens de l’humour républicain), pour lui faire comprendre qu’il ira jusqu’au bout pour obtenir un écrit dans « Tintin au Congo », signaler le côté raciste. C’est le retour de la fameuse croise de l’ »additif » en page de garde (de mise en garde) . Pour rappel, deux ans avant, Patrick Lozès avait entamer un seul dialogue au téléphone avec M. Delas avec pour seule revendication : le retrait immédiat des ventes de "Tintin au Congo" !

M. Patrick Lozès n’a pas encore compris que chez Casterman, il n’y a aucun pouvoir d’écrire un additif sur le dit livre, ni sur aucun Tintin d’ailleurs. Le Président du Cran doit s’adresser à Moulinsart S.A … à Nick Rodwell, dont il remet en doute le communiqué suivant sur l’affaire : « juger le contenu d’une oeuvre ne vaut que si on la replace dans le contexte de l’époque où elle a été publiée », voici ce que dit M. Lozès à l’intention des ayants-droit de Hergé : « Quels sont les motifs réels de l’opposition de Moulinsart SA à la demande d’additif ? Moulinsart SA semble faire un pari qui se joue de l’éthique. C’est un pari dangereux »
.Attention M. Lozès, à Moulinsart, il possible que votre humour soit mal compris, comme récemment les internautes et journalistes ont mal lus les propos sans insultes de Nick Rodwell. Et avec les héritiers de Tintin, il faut se méfier si on en parle mal … ça peut tourner au procès, dont il est presque coutumier du fait, entre menaces et victoires en justice, voir appels si le jugement n’est pas assez lourd de conséquence (procès contre la RTBF, Bob Garcia et son livre de citations graphiques, le dessinateur de presse Australien, ou encore les livres parasites de Saint Tin et son ami Lou).

Pour obtenir le césame de l’additif des excuses, Le CRAN serait prêt à passer par des voix légales si le dialogue ne marche pas, et vu que le dialogue ne peut se passer par Casterman qui n’est que le diffuseur des livres de Tintin, Patrick Lozès va t-il appeler et avoir le même dialogue face à Moulinsart S.A , son président Nick Rodwell et son épouse Fanny Rodwell la vice-présidente ?! L’affrontement aura t-il lieu ? Si la plainte de M’Butu est rejeté par la justice française, le Cran va t-il oser prendre la suite ? Et tout ça pourquoi ? Reconnaître cette partie de l’histoire du Congo-Belge. Mais vu que le livre existe , la version de 1931 de « Tintin au Congo », la trace est déjà là , à quoi bon un mot d’excuse ? Comme si les russes allaient en demander un par rapport à «  Tintin au pays des soviets », ou alors les indiens d’Amérique du sud à cause de du comportement de Tournesol dans «  Tintin chez les Picaros » !
« Tintin au Congo » (version 1931) a été re-édité, c’était pour une collection spéciale où tout les premiers titres de Tintin ont pris un coup de neuf, brochés, pour la joie des collectionneurs, ou néo tintintophiles, et celle-ci a eu un grand succès. Et pourtant, à ce moment là, personne n’a hurlé au racisme.

Après deux ans de procès, Patrick Lozès s’ennuie toujours depuis sa présidence du Cran ! Il va pouvoir recevoir M’Butu à bras ouvert, et le soutenir dans ce futur procès ( à supposé qu’il ait lieu ). Sachant que deux ans avant, en Belgique, comme au Congo, une association aux mœurs de torches et de coktails molotovs, prêt à brûler des exemplaires du livre, de mettre le feu à l’ambassade belge, au palais de justice, "soutenait" l’action de M’Butu (avec ou sans son accord... ça reste flou) .
Deux ans... deux ans et Patrick Lozès ne connait rien à la bande dessinée, à la caricature, le gag au 212999990009999ième degré expliqué par Gotlib dans une Rubrique à Brac .
Il y a beaucoup de bandes dessinées où M. Lozès, par mauvais esprit républicain et de soit-disant défense des noirs , pourrait se pencher, et nous avons cités beaucoup ici au Mague il y a deux ans : Bibi Fricotin avec son ami noir Razibus Zouzou, Blondin et Cirage du maître Jijé (un ami noir pour faire les 400 coups) , dans un gag de Spirou et Fantasio , les deux héros se trouvent dans une tribu pigmé, Fantasio en prend un dans l’eau, le lave et le pygmé noir devient marron, Fantasio croit en un geste propreté ! Merci Franquin. Mais que dire d’une aventure des mêmes héros par Tome & Janry : « le Rayon noir » : Champignac a encore inventé une machine pour colorer la pigmentation de la peau ! Joie de l’aventure ! Le Petit Spirou (des mèmes auteurs) a un camarade noir , qui pratique le vaudou (avec humour bien sur dans les formules). Et rallongeons la liste : Le Schtroumpf Noir signé Peyo et Delporte ! Quand il mord la queue d’un bleu, il devient noir avec les yeux rouges ! Encore plus drôle, alors qu’il est sous l’influence de diverses drogues hallucinogènes , le génial Robert Crumb dessine une fausse pub sur des «  têtes de nègre »en conserve ! Haaa les seventies aux USA . Récemment, c’est aux éditions Paquet, que vous pouvez encore découvrir le dessinateur Pahé, originaire d’afrique, avec ses deux série : La vie de Pahé , et Dipoula (un africain albinos … blanc de peau ) ! , Barack Obama apparaît dans un épisode de Spiderman, et le président des USA lui-même s’avoue venir comme Superman, de la planète Krypton,l à aussi Monsieur le Président du CRAN va t-il trouver à y redire dans le « racisme » ?!

Amusez chers amis bédéphiles, à vous de lister tout les noirs caricaturés ; les cases noires, les pages à fond noir , dans la bande dessinée mondiale. Envoyez celui-ci au CRAN, ça pourrait les occuper d’une manière républicaine stérile.

Le Cran devient ridicule, il devrait défendre plus les noirs protégés par l’UNICEF , ceux qui souffrent vraiment et pas à cause d’une bande dessinée pour la jeunesse ! Et sachez Monsieur Lozès, la Bande Dessinée n’a jamais aseptisée l’histoire !