Expérimentation animale & Botox, le voile est levé sur l’horreur des tests d’injections antirides

Expérimentation animale & Botox, le voile est levé sur l'horreur des tests d'injections antirides

Chaque minute, cinq animaux meurent dans les laboratoires français. La France reste le pays européen où sont sacrifiés le plus d’animaux pour des expérimentations plus contestables les unes que les autres. Dans une lettre adressée à Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, la Présidente de la Fondation Brigitte Bardot dénonce les tests cruels pratiqués sur des milliers de souris, tuées par injections de toxine botulique, suivant un procédé de test barbare entraînant la mort de 50% des animaux expérimentés.

Le Botox est le nom donné à la toxine botulique lorsque celle-ci est utilisée à des fins esthétiques. Largement démocratisé ces dernières années, avec l’appui des célébrités du monde entier, le Botox provoque une paralysie faciale dans l’unique but de garder la peau lisse et figée. Alors que ces injections antirides provoquent un engouement général, l’impact dévastateur sur les victimes animales reste peu connu et représente une véritable trahison vis-à-vis de ceux qui s’imaginent encore que ce produit respecte la condition animale et subit des tests de sécurité appropriés.

Chaque lot d’injections de Botox entraîne la mort de 500 souris

Alors que des méthodes substitutives existent, chaque lot de doses de Botox subit avant sa mise en vente sur le marché, des tests de sécurité destinés à en évaluer sa puissance et sa toxicité. Le test DL50, reconnu par la communauté scientifique comme une représentation préhistorique de la recherche, conduit 50% des animaux expérimentés à une longue et douloureuse agonie, moyennant différents niveaux de paralysie musculaires, des troubles visuels, jusqu’à la mort par asphyxie.

La règlementation (nationale et européenne) impose d’interdire le recours à l’animal dès lors que des méthodes substitutives existent, c’est le cas ici, la ministre doit donc imposer aux fabricants, comme le groupe français Ipsen, le recours à des méthodes substitutives.

Pour le Dr André Ménache, Directeur exécutif du comité scientifique Antidote-Europe* : « Il est incroyable de sacrifier des souris pour la vanité humaine alors qu’une méthode n’utilisant absolument aucun animal est disponible. Des scientifiques britanniques de l’Institut National des Standards et des Contrôles Biologiques ont mis au point cette procédure qui est complètement ignorée. Seule la pression des consommateurs fera changer les choses. »

Ethique l’expérimentation animale ?

Dans sa lettre à Valérie Pécresse, Brigitte Bardot condamne l’expérimentation animale : « vous pourrez créer tous les comités ou commission qui vous plairont, il ne sera jamais éthique d’exploiter un être vivant, un être sensible, de le transformer en cobaye pour le plonger dans la souffrance et la mort. »

Effectivement, la première démarche éthique dans la recherche est de bannir le recours à l’animal, et il n’est pas acceptable que les injections de toxine botulique soient exclues du champ d’application de la directive européenne interdisant les tests sur animaux pour les produits cosmétiques.

* http://www.antidote-europe.org/index.htm