Préfet suspendu d’une mission qu’il vient d’achever

Préfet suspendu d'une mission qu'il vient d'achever

Paul Girot de Langlade, rejeton d’une famille auvergnate qui doit tout à Napoléon, n’est évidemment pas agent de sécurité. Il est préfet.

Mis en position hors cadre en 2007 du fait de déclarations visant les Roms qui n’ont abouti à aucune condamnation, on a considéré qu’il était particulièrement qualifié pour s’occuper à La Réunion des états généraux de l’Outre mer, la réponse du gouvernement aux grèves de Guadeloupe et de Martinique.

De retour de cette mission, il aurait agressé verbalement deux agents de sécurité de l’aéroport d’Orly au motif de leur couleur qu’il jugeait inacceptable en France.

L’un des agents de sécurité, une "Antillaise", précise la presse française, a déposé plainte. Le ministre de l’Intérieur a alors annoncé qu’il suspendait le préfet auvergnat de sa mission de correspondant des états généraux de l’Outre mer. Mais cette mission était achevée. Tout le monde a pourtant dit que Paul Girot de Langlade était "suspendu".

Mais, apparemment, il est toujours préfet et bénéficie du traitement associé à ce titre. Il est par ailleurs toujours membre de la Légion d’honneur, celle que l’on continue, sous différents prétextes, à refuser au général Dumas. Paul Girot de Langlade est-il raciste ?

Pas plus, certainement, que Georges Frêche et Alain Finkielkraut qui déploraient naguère la couleur des joueurs de l’équipe de France de football, que feu Pascal Sevran qui déclarait que le sexe des Africains mâles est responsable des malheurs de leur continent et qu’il faudrait les stériliser.

Pas plus qu’Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuelle de l’Académie française, soutenant que Paris n’est pas un village africain et que les immigrés n’y sont pas à leur place, que les békés Alain Hugues Despointes, gardien de la "race blanche" à la Martinique et Hervé Damoiseau qui déclarait récemment que les Guadeloupéens colorés, s’ils ne sont pas contents, n’ont qu’à retourner au Sénégal.

Aucune de ces personnes n’ayant été condamnée, on doute que Paul Girot de Langlade le soit. En France, quand on a la bonne couleur, être raciste n’est pas répréhensible. Le dire ne l’est pas non plus !