Fumer, c’est consommer de la liberté

Fumer, c'est consommer de la liberté

Fumer devient indispensable pour la liberté. Fumer ne provoque pas de maladie plus grave que celle d’entraver mon quotidien par des barrages, des gommages, des flous artistiques sur des panneaux publicitaires bigarrés au marque de fabricants de cibiches.

Maintenant on en arrive à n’avoir qu’un brouillard dominant à la place d’une voiture de Formule 1 lorsque vous osez contempler d’un œil interrogatif une photo de ce bon vieux journal l’Equipe.

Je prendrais donc la défense en cigarillos rebelle, non pas des fabriquant de tabac, qui sont des tueurs en séries, mais celle de l’expression populaire libre quoi qu’il en coûte. Je ne veux pas qu’on débute de cette manière, c’est à dire par écraser la cloppe dans le cendrier du bien-pensant, pour finir par cacher en définitive, d’ici quelques mois le sein d’une femme car celui-ci nuira à l’ordre moral d’un jésuite en vacances sur le boulevard Saint-Tropezien. Je suis donc un dépravé qui assume ses tares. Je souhaite la clarté et la netteté sur la typographie d’une belle Gitane.

Messieurs les censeurs, vous n’êtes qu’une bande de pétomanes frustrés. Donnez moi vos principes, laissez moi régler vos problèmes moralistes et archaïques, ouvrez la vanne à la liberté de vivre.

Boire, Manger, Fumer, Baiser sont les seuls mamelles que j’ai envie de téter. M’empêcher de discerner une marque n’aura aucun changement sur mon comportement, ni sur celui de ma fille qui se drogue déjà à l’héroïne la petite lady, ni sur mon chien, le chameau, qui matte outrageusement la cartouche de Camel.

Ne vous est-il jamais venu à l’idée que cacher est le meilleur moyen de vouloir savoir. J’organise donc une résistance active au flocage brouillé des Marlboro et des Gauloises Française, en proposant aux gens qui me soutiennent de finir le travail de castration publicitaire.

Par cela, entendez que je vous autorise, du haut de mes hautes fonctions d’anarchichristique à gribouiller tous les messages à caractères mercantiles qui pourraient s’illuminer sur votre parcours journalier. Voilà la vraie opportunité qui nous ai offerte.

Libérons nos bas instincts, râlons comme des bêtes face à la proie du publiciste et prenons d’un feutre rageur la décision de biffer cette pollution visuelle qui est bien plus insupportable que le gentil duvet d’une volute tafière.