Ostéopathe formidable : Sandra Hospital

 Ostéopathe formidable : Sandra Hospital

Un jour par hasard, badaboum, plus dure sera la chute du Bartos à vélo…. Trois côtes fêlées…. Sandra Hospital avec ses mains de fée à Montalivet et son savoir faire d’ostéopathe l’a remis sur pattes au bout de trois séances Là où la médecine traditionnelle l’aurait bourré d’antalgiques. J’ai voulu savoir de quoi il retournait de son art, sa science du bien être et de ses connaissances.

Le Mague : Tu peux me raconter ton parcours jusqu’à ton métier de praticienne ostéopathe ?

Sandra Hospital : Après un bac scientifique sur Bordeaux, et le désir depuis toujours d’exercer un métier dans le médical ou le paramédical sans trop savoir lequel, j’ai eu la chance de rencontrer à Euronat (grand centre naturiste du Médoc), monsieur Balbastre ostéopathe avec lequel je travaille actuellement. Il m’a fait découvrir le métier.

Le Mague : Combien de temps durent les études et qu’est-ce qu’on y apprend de précis ?

Sandra Hospital : J’ai fait six ans d’études d’ostéopathie dans un collège privé. Il existe à l’heure actuelle 45 collèges reconnus par l’Etat en France. Il y a une partie très théorique d’anatomie, physiologie, pathologie, pour prendre au mieux en charge un patient sans risque. Il y a également des stages d’observation en milieu hospitalier, des dissections, des stages chez les professionnels, ainsi que des pratiques en clinique ostéopathique avec l’aide de professionnels dès la troisième année. Après mon diplôme, j’ai suivi deux ans de formation post graduées en manipulations structurelles, une formation en cours qui me tient à coeur de somato émotionnel. J’ai la soif de toujours apprendre. En fin de l’année, je débute une formation de deux ans en pédiatrie dont une partie est de la recherche et une autre beaucoup de pratique avec des praticiens spécialisés.

Le Mague : Quelles sont les principales pathologies pour lesquelles l’ostéopathie peut soulager voir même guérir ?

Sandra Hospital : Bien sûr, il y a tous les troubles que l’on peut appeler fonctionnels au niveau du dos (lumbagos, sciatiques, cruralgies, cervicalgies…). On a des bons résultats au niveau des troubles digestif (constipation, diarrhées ou autres). Les maux de tête aussi, certains vertiges, les acouphènes, les douleurs articulaires (genoux, chevilles…), les autres troubles tels que ceux du sommeil, de gestion du stress, de troubles vasculaires (de type faiblesse du retour veineux). Sans oublier la pédiatrie où une prise en charge des bébés dans la première année est fortement conseillée. Il faut savoir que dès que la structure est abîmée, le rôle de l’ostéopathe a une part dans le traitement qui est plus légère. On n’a pas les mêmes résultats et on intervient de façon beaucoup plus précautionneuse.
Et il y a beaucoup d’autres raisons de consulter un ostéo le mieux est de nous demander.

Le Mague : Quelles sont les pathologies pour lesquelles l’ostéopathie demeure impuissante pour soigner ?

Sandra Hospital : On est avant tout des mécaniciens. On va donner du jeu aux structures. Mais si vous souffrez de pathologies graves, il ne faut pas croire que l’on va faire un miracle. Nous ponctualisons les potentialités de chaque chose, peut-être pour retarder dans un système de prévention l’installation des souffrances.

Le Mague : L’os de Théo court sur patte est qualifié en France de « Médecine manuelle », alors qu’en Belgique, Suisse, Angleterre, Suède, Norvège, Finlande et j’en passe, tous ces pays reconnaissent officiellement l’ostéopathie. Comment se fait-il qu’en France, elle ne soit pas reconnue à part entière en tant que médecine du corps entier ?

Sandra Hospital : On a eu la chance qu’elle soit reconnue en 2002 par Kouchner. Certains ostéopathes ont perçu que la porte était grande ouverte et des écoles se sont crées à tire- larigot, pensant gagner énormément d’argent, c’est ce qui ce passe et est en train de tuer doucement le métier. En France, on a un système médical tellement bien encré et puissant que laisser une ouverture à l’optique différente des pratiques communément admises reste difficile, je pense que certains médecins perçoivent un danger voir une perte de monopole, peut être le refus d’admettre que l’allopathie n’est pas le seul moyen de soigner.

Le Mague : Tu exerces ton métier à la fois à Bordeaux et dans le Médoc à Montalivet. Est-ce que ton public et les pathologies varient entre la capitale de la Gironde et le bled perdu en bord de mer ?

Sandra Hospital : Je ne recense pas les mêmes pathologies effectivement. Dans le Médoc, ce sont plus des plaintes d’ordre mécanique. Il y a beaucoup de gens qui viennent et me disent : je me suis planté hier et il faut que j’aille travailler demain, je suis charpentier, je n’ai pas vu de médecin, sortez-moi de là. A Bordeaux, j’ai plus de gens débordés par leurs rythmes de vie. Peut être plus attentifs à leurs différents maux. Ils connaissent plus les champs de l’ostéopathie. Mais j’ai des patients très sympas autant sur Monta que sur Bordeaux.

Le Mague : Mais alors : comment es-tu perçu à Bordeaux et à Montalivet ?

Sandra Hospital : Je vis maintenant dans le Médoc. Quand j’exprime que je suis ostéopathe, soit les gens me disent : c’est super, il en faut et quand ils ne connaissent pas, il n’y a pas spécialement de préjugés.

Le Mague : Est-ce que dans les mentalités, les médecins généralistes t’adressent leurs patients en cas de nécessité ? Et si oui ou si non pourquoi selon toi ?

Sandra Hospital : Quelques-uns, peu. Ceux qui orientent sont souvent dans le concept de l’homéopathie, l’acupuncture. Ce sont des personnes qui sont déjà passées à une autre vision de la médecine. Certains nous les envoient aussi quand ils sont dans une impasse et disent : « allez-y ça ne peut pas être pire »… et quand les patients les questionnent : qu’est-ce que vous pensez de l’ostéopathie ? Les avis sont partagés il y en a qui sont fermés voire totalement contre.

Le Mague : Quel est l’avenir de l’ostéopathie en France selon toi ?

Sandra Hospital : Je pense qu’il y en a un. Ca va énormément dépendre s’ils parviennent à mettre en place les numerus clausus et s’ils intègrent les études d’ostéopathie à l’université. En revanche si ça continue à être surexploité comme ça l’est actuellement, je ne pense pas que tout le monde trouvera sa place. Il y a une bonne ouverture des gens qui s’opère, qui me fait penser qu’en connaissance de cause, ils vont peut-être s’impliquer un peu plus dans leur traitement et leur manière de se soigner. Et dans ce cadre, l’ostéo peut avoir sa place. Les anti-inflammatoires ce n’est pas la panacée, encore moins pour l’estomac, il y a un alternative.

Le Mague : Pour aller dans ton sens : quels sont les principes fondamentaux, selon toi pour vivre en bonne santé ?

Sandra Hospital : Je suis pour le vivre au grand air et manger équilibré, c’est-à-dire tous les grands classiques ! Mais malheureusement, je pense qu’on a déjà un terrain dès l’enfance et que l’on n’est pas égal au départ. Le terrain est très important. Il y a aussi le cadre de vie qui intervient. Un enfant qui va grandir à la campagne en mangeant les produits du jardin de la grand-mère ne va pas évoluer de la même façon que l’enfant dont les parents vont faire des courses en grande surface et achètent des frites et de la sauce bolognaise à l’état industriel. Après, bien sur le rythme de vie. Les gens qui ont le temps de manger, de prendre des vacances, des week-ends ne rencontreront pas les mêmes pathologies que les gens qui travaillent de 8 heures à 20 heures, le téléphone portable pendu à l’oreille à courir partout. Et un fait avéré, les chocs émotionnels violents que l’on a du mal à gérer seraient des sources de pathologies graves à long terme. Le corps ne se défend plus de la même manière.

Le Mague : Si tu as quelque chose à rajouter, ne te gêne surtout pas !

Sandra Hospital : Finalement il n’y a pas que des touristes qui viennent voir les ostéopathes. Je remercie mes confrères qui sont passés avant moi d’avoir ouvert la porte. Ce qui prouve bien que le Médoc n’est pas si sombre ou fermé comme on voudrait nous le faire croire. C’est une remarque que je m’adresse souvent.
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Sandra Hospital, ostéopathe, contact : 06 61 27 14 86