Star Wars Episode II ou le vide sidéral

Star Wars Episode II ou le vide sidéral

Ne vous réjouissez pas de la sortie de l’épisode II en DVD, boycottez même cette nouvelle Guerre des Etoiles en forme de tragédie extraterrestre. « L’attaque des clones » peut largement éviter votre salon et rester dans les rayons pas laser de votre supermarché. Georges Lucas nous poignarde dans le dos. C’est même une trahison pour les puristes. Star Wars II est un film catastrophique qui ne comblera ni les vides galactiques, ni les trous noirs de son scénario bêtifiant.

« L’attaque des clones » commence très mal et vire à une invasion de clowns pas drôles du tout. Durant le premier quart d’heure, le film n’est qu’une sale copie du « 5ème élément ». Lucas a certainement dû le visionner une bonne dizaine de fois et il est resté fidèle à Besson, cela il peut en être fier. Les décors sont identiques, il y a le même trafic infernal de bolides intersidéraux qui circulent dans tous les sens, des tours immenses à perte de vue. Obi Wan et son copain Anakin se lancent dans une poursuite dont Bruce Willis ou sa moitié (Demi) n’aurait pas à rougir, mais Bruce manque cruellement dans le décor.

Mais parlons de Jar Jar Binks. Jar Jar est un amphibien très sympathique et drôlissime qui nous vient de l’épisode 1. Il y fut excellent et omniprésent. Jar Jar c’est le bon copain que l’on a tous, un peu lourdingue mais vraiment brave. Une sorte de Félicien du loft en plus poilu encore. Georges Lucas, certainement en panne d’idée de scénario, décide que le mandat de sénatrice de la belle brune Padmé sera confié à ce cher rigolo de service. C’est un peu comme si on confiait les rènes du pouvoir à Georges W. Bush. Et puis comme par magie, plus de Jar Jar, envolé, disparu, désintégration.

Lucas ne sait plus où donner de la tête et envoie ses supers héros aux quatres coins de la galaxie. On y comprend plus rien, on se perd dans l’espace. Comble des combles abyssaux une histoire d’amour nunuche et qui traîne en longueur vient parachever le tout.

Heureusement pour les clones, ce bon cher Yoda est toujours présent. C’est le chef des jedi, c’est leur entraîneur, le Guy Roux du comos en moins radin. Une lueur d’espoir aurait dû apparaître mais on l’attends toujours. Yoda aurait dû être la valeur sûre du film. Là encore, Lucas s’enlise. La scène finale du combat où il est en participation frise le ridicule. Imaginez un petit pois avec un sabre laser combattant un Goliath en furie et vous avez une vision assez juste de cette séquence piteuse.

Yoda, beaucoup mieux tu vaux. Partir de la saga tu dois. La sagesse en toi retrouver tu dois.
Lucas, il s’est foutu de toi.

L’esprit des origines est bel et bien terminé et on assiste à celui de la fin "Spirit of the End". Lucas aurait dû s’en tenir à la célèbre trilogie, mais il a préféré massacrer la Guerre des Etoiles avec ce second épisode. Il est loin ce temps béni où le bon sorcier Harrison Ford bravait les bestioles intersidérales et naviguait dans l’hyper espace à la vitesse de la lumière avec une classe folle comme l’histoire de l’espace.

Les étoiles se sont éteintes et ne sont pas prêtes de briller à nouveau. C’est très vilain de casser son joli jouet Mister Lucas Sky Walker !