Ce baiser de cinéma a lieu dans le septième et dernier épisode de la série écrite par J.K. Rowling, Emma Watson a indiqué jeudi lors d’une conférence de presse pour la promotion du sixième film "Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé", que cette scène torride a été filmée il y a deux semaines. "Rupert et moi étions vraiment nerveux de ne pas y arriver que ça peut paraître ingénu", explique l’actrice de 19 ans. "Rupert et moi avons ressenti l’émotion de ce baiser, et c’est vraiment là tout l’intérêt" !

"Ce sont dix années d’une grande tension et de concentration dans cette alchimie d’un seul instant", raconte-t-elle. "Il nous fallait le réussir… Les baisers sont d’une maladresse ; embrasser est toujours maladroit" ! Le dernier opus, "Harry Potter et les Reliques de la Mort" est divisé en deux parties, mais personne ne sait encore dans laquelle des deux doit se trouver le fameux baiser.

"Ce n’est pas une expérience que nous attendions avec un réel intérêt", présente son partenaire de 20 ans, Rupert Grint. C’était vraiment quelque chose d’étrange à penser devoir faire". Cette impression distanciée n’est pas partagée par un bon nombre de ceux qui suivent la série avec passion, car ils paraissent très excités à ce sujet. Dans un sondage commandé par la billetterie en ligne Fandango, 59% des personnes ont déclaré que ce qu’ils voulaient voir dans ce film est justement le baiser échangé à l’écran par Hermione et par Ron !

40% estiment qu’ils ne pourront pas attendre de regarder le baiser que s’échangent Harry, joué par Daniel Radcliffe, et Ginny Weasley, la soeur de Ron, jouée par Bonnie Wright dans "Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé". Les grands quotidiens britanniques ont généralement coté ce film des notes pleines à trois étoiles sur cinq, estimant qu’il se renouvelle par rapport aux prédécesseurs. "J’ai revu le film à la première il y a deux ou trois nuits et"… remarque Daniel Radcliffe, 19 ans, "Mon Dieu, mes lèvres sont comme celles d’un cheval, dilatées sur mon visage et lui prennent toute sa partie inférieure" !

Dans "Le Prince de Sang-Mêlé", Albus Dumbledore, le directeur de l’école de magie de Hogwarts, entraîne Harry Potter à l’inévitable épreuve de force qui doit mettre fin à l’adversité du vilain seigneur Voldemort, dont le spectateur prend constamment la présence aux couleurs délavées, comme des nuages sombres sur la toile. Tandis que la menace apparaît indistinctement, pour entraîner la mort d’un personnage central, s’épanouissent les premières amours des magiciens adolescents, ce qui annonce l’irruption de plus de comédie que ce qui a été prévu au début.

Harry Potter éprouve des sentiments pour Ginny Weasley, alors que Ron est pris dans un triangle amoureux avec l’affectueuse Lavender Brown, ce qui jette Hermione dans une terrible jalousie. "La substance importante et pleine d’émotion des personnages se heurte avec bonheur aux éléments comiques induits par leur arrivée à maturité", explique Alistair Harkness, de la revue britannique The Scotsman. L’intérêt du film passe alors plus par celui que l’on éprouve pour les sentiments des personnages.

Wendy Ide écrit dans The Times que l’éveil romantique des personnages de "Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé", qui selon plusieurs critiques de cinéma est bien plus innocent que celui que connaissent les adolescents d’aujourd’hui à 16 ou 17 ans, serait peut être plus attrayant pour les spectateurs adultes que pour leurs enfants. "J’en ai aperçu deux d’entre eux très mal à l’aise en s’attendant à voir venir le moment du baiser à la projection"… Il a pu exister des premières plus impressionnantes dans la mémoire des spectateurs, mais l’enthousiasme est tout de même au rendez-vous avec l’évolution de ces personnages qu’on a connus enfants.