Les maths au tableau, les interros surprises, les leçons à connaître, ne pas se laisser tenter par la moindre bêtise à réaliser pour déstabiliser la maîtresse, et faire rire la classe, voir prendre une honte. Des mois placé sur une chaise et un bureau, et à faire l’obéissant, comme hypnotisé … mais pas vraiment sous le sort de l’élève sage pour Ange le Pirate !

La curiosité de Lala et Djipi va les pousser à s’incruster dans le nouveau plan terrible de leur camarade d’école, et l’empêcher du pire dans la bêtise ! À bord d’un immense robot volant, Ange part en conquête d’une planète à envahir ! Mais quand la carte de navigation est hors d’usage, difficile de retrouver le bon chemin parmis des monstres affamés, des sirènes écologiques,et même un petit retour sur la planète terre.

Poipoi explore plus en profondeur le personne de Ange, et ce petit pirate se découvre sans s’en apercevoir de bien étranges pouvoirs. Il mène l’enfant dans l’inconnu d’une enfance peuplée de monstres, du genre de ceux sous son lit, comme dans un immense trou, d’où sort une lumière de feu.
Nous voyons un Ange, plus calme, adoucit par le coté maternel et la douceur de la sirène, avec la beauté d’une maman.

Cette aventure de l’inconnu, c’est un peu celle du cauchemar : monstres bêtes et inaptes au dialogue, des touches à tout sur le vaisseau, et pire pour amener Ange à des colères mémorables d’humour.

De bien drôle de vacances car de l’autre côté, nous avons Lala et Djipi, ils sont complètement à l’aise, tournant au ridicule leur ami pirate et réparant les nombreuses bêtises causées par celui-ci.

Dans son dessin, et surtout le traitement de la couleur, même si on est dans une ambiance sombre, on peut voir l’évolution de l’aventure entre la découverte, un monde presque tout rose, et aboutir à une lueur de feu, pour annoncer le danger, avec des ombres noires immenses pour effrayer. Puis avec la planète Océan, nous arrivons à des couleurs plus rassurantes, des formes plus douce.

Les couleurs au numérique apportent ce petit plus pour séduire la lecture, entre des dégradés vers le blanc, ou pour marquer une transparence, et quelques ombres bien appuyées pour relever d’une ambiance plus propice à l’action. La couleur supplante le dessin par moment.

Poipoi nous fait vivre de bien drôle de vacances, avec une dose d’enfance, où il va un peu plus loin dans le caractère et les sentiments de Ange. C’est un personnage qu’il faut suivre au fil des livres à venir, il pourrait même grandir vers l’adolescence, d’ailleurs, Poipoi dévoile un peu cette facette de Ange, lors d’une de ses colères !

Le besoin d’espace, c’est l’évasion, et l’envahissement de partout, tout en bravant les nombreux interdits. C’est tout de même le but des grandes vacances, après les réglèment de l’école, obéir aux parents, à la maitresse d’école… l’espace s’ouvre d’un coup et on peut envahir l’inconnu !

L’inconnue est aussi le lieu loin de la maison, que le côté imaginaire de Ange à travers quelques élements de l’enfance comme le petit lapin, les monstres cauchemardesque, et le réconfort des sirènes.

L’aventure envahissante est là ! À la lecture, vous n’aurez pas autant de cauchemars en cette période de vacances. Et surtout, sauvez le ’tit lapin !

ANGE LE TERRIBLE (tome 2) : Destination inconnue / Poipoi (dessin & scénario) / Tchô la Collec’ – Glénat.