Les Tops et les Flops au nouveau Gouvernement

Les Tops et les Flops au nouveau Gouvernement

Le Secrétaire Général de l’Élysée a dû avancer l’annonce de la composition du nouveau gouvernement de François Fillon à mardi soir. 8 ministres le quittent et autant de nouvelles personnalités sont nommées. Certains ont été sanctionnés alors que d’autres ont été récompensés.

Les fausses joies :

Frédéric Mitterrand bénéficie de porter un nom qui fait référence en politique. Sa nomination au ministère de la Culture est un beau tournant dans sa carrière, mais toute au bénéfice de Nicolas Sarkozy.

Christian Estrosi sort du purgatoire, pour atterrir en terre inconnue à l’Industrie. Il lui faudra faire ses preuves avec Christine Lagarde et Patrick Devedjian, qui ne vont pas lui mener la vie facile.

Pierre Lellouche entre au gouvernement hors de son domaine de compétence. S’occuper des questions européennes est plus un lot de consolation que la récompense de sa fidélité au chef de l’État.

Hubert Falco conserve une fonction ministérielle, mais ce personnage à éclipses et multicartes parvient surtout à sauver son maintien au gouvernement.

Jean-Louis Borloo voit ses fonctions élargies et consolide ses positions, avec une mission de ministre plénipotentiaire. Mais il reste à la place où il est arrivé à cause de sa boulette pendant la campagne pour les élections législatives.

Michèle Alliot-Marie échange l’Intérieur contre la Justice et se voit donc confirmée en tant que personne incontournable au gouvernement. Cette femme fiable et disciplinée est cependant désavouée par Nicolas Sarkozy.

Rama Yade a sauvé les meubles en troquant les Droits de l’Homme contre les Sports.

Les bonnes affaires :

Brice Hortefeux se voit confier la mission dont il a longtemps rêvé. Il aura enfin la haute main sur la police, une autorité qui lui avait été refusée quand il a étrenné l’Immigration.

Luc Chatel est désormais ministre au sens strict du terme. L’Éducation va lui valoir de prouver un talent qui paraît surévalué au regard de son action dans ses fonctions de secrétaire d’État à la Consommation.

Nora Berra entre au gouvernement comme secrétaire d’État. Elle est entrée sous la lumière aux élections municipales de 2008 en s’opposant à son chef de service. Elle a confirmé son talent en arrachant un 5ème siège aux dernières élections européennes.

Bruno Le Maire prend en charge un ministère important et délicat, ainsi qu’un galon dans la hiérarchie protocolaire.

Michel Mercier constitue la prise de guerre au MoDem et consacre la poursuite de l’ouverture aux autres sensibilités politiques.

Jean-Marie Bockel quitte les Anciens Combattants pour se voir nanti d’une véritable mission d’intérêt général à la Justice.

Marie-Luce Penchard est la fille de Lucette Michaux-Chevry. Elle prend en charge l’Outre-Mer et entame une carrière ministérielle après avoir conseillé Nicolas Sarkozy.

Benoist Apparu quitte l’Assemblée Nationale pour s’occuper du logement au gouvernement, ce qu’il considère comme la reconnaissance du travail qu’il y a accompli.

Bernard Kouchner voit supprimé le poste de secrétaire d’État aux Droits de l’Homme, dont il a déclaré ne plus voir l’utilité.

Les gros gadins :

Christine Boutin est sur la corde raide depuis un long moment.

Christine Albanel paie un manque de zèle et sa gestion de la loi contre le téléchargement illégal.

André Santini a joué un temps les utilités pour l’ouverture, mais son tour a passé, d’autant plus qu’il est rattrapé par des affaires judiciaires.

Yves Jégo paie sa gestion des négociations en Guadeloupe.

Bernard Laporte est resté transparent dans les fonctions qu’il a occupé, tout en brillant par ses maladresses.

Roger Karoutchi a prouvé son absence de compétences dans les relations avec les parlementaires, mais va pouvoir s’occuper de la campagne de son ex-consœur pour les élections régionales.

 

 


L’ouverture est déjà beaucoup moins importante,
Mais il croit s’en servir pour son nouveau départ
Et son gouvernement dresse un nouveau rempart
Contre un peuple inconstant et l’action résultante.

Dans ce manège, au fond la personne est partante
Car la mention comprise au moins pour la plupart
Fait plein de place au sûr mépris pour lui qui part
Quand ses paquets sont bien livrés poste restante !

Ceux qui vont tout subir n’ont pas cherché à plus
De clinquant dans les cœurs pour finir les surplus,
La façon pour marquer les points reste homogène.

Le petit train repart bien moins frais pour un tour,
Pour ne plus donner corps à la question qui gêne
Mais voir le cou sur la brebis, comme un vautour !