Tennis : Matches truqués aussi à Wimbledon ?

Tennis : Matches truqués aussi à Wimbledon ?

Un quotidien britannique lève un lièvre au sujet de matches truqués dans le circuit du tennis professionnel et révèle que 6 à 12 joueurs sont sur la sellette de l’organisation de Wimbledon qui cherche à démanteler un trafic de corruption sur le bon déroulement du tournoi.

Une liste où figurent certains des 50 meilleurs joueurs mondiaux a été établie par l’Association du Tennis Professionnel (ATP) pour ce qui concerne une éventuelle implication à jouer des parties truquées dans le circuit. "Nous observons avec intérêt les activités de certains joueurs", explique une source proche de l’organisation, "et il y a des joueurs dont nous suivons de près les matches. Il serait risible de penser, avec tout l’argent dépensé dans les paris, qu’il n’y a aucune infraction".

Pas de révélation tonitruante pour l’instant, et l’organisation précise qu’elle a des joueurs apparemment au-dessus de tout soupçon à l’œil, alors que des rumeurs injustifiées ont pour objet d’autres champions, qui ne sont pas concernés. Une enquête du journal anglais The Independant, dont on peut s’attendre à la livraison par épisodes à partir de la semaine prochaine, à partir du commencement officiel du tournoi de Wimbledon, a permis de savoir que l’ATP connaît l’identité de joueurs de premier rang, en général d’origine russe, mais également italienne, impliqués dans des matches entachés de fraude à cause de paris frauduleux.

Entre six et 12 joueurs devant concurrencer chez les hommes choisit à Wimbledon sont sur une « liste de montre » d’individus sous l’examen minutieux par les autorités du jeu en raison de participation passée dans les allumettes où on a suspecté le pari soupçonneux produit et l’allumette-fixation. La révélation vient d’une recherche par l’indépendant dans la corruption dans le tennis, et dans les méthodes que les autorités, y compris le conseil d’administration des hommes du monde, le triphosphate d’adénosine, emploient pour l’emboutir dehors.

Pour le moment, l’ATP s’avoue incapable d’avancer la moindre preuve pour rendre les détails de l’affaire public, et de toute façon, l’organisation estime qu’il est en l’état actuel de la réglementation en vigueur, très difficile de confondre un suspect de trucage. Où s’arrête en effet la méforme d’un tel ? Peut-on forcément l’accuser d’avoir perdu un match où de grosses sommes d’argent ont été misées, puis gagnées par ses proches ? Une telle affaire vient bousculer les règles du jeu bien établies juste avant le début du tournoi de Wimbledon, qui commence dès lundi. L’ATP ne s’y prendrait pas autrement pour décourager d’éventuels candidats au trucage, et fait savoir sans ambages éprouver des ennuis permanents à ce sujet.

Une enquête est en cours en ce qui concerne le match de lundi dernier entre l’Espagnol Oscar Hernandez et l’Autrichien Daniel Koellerer à l’Ordina Open des Pays-Bas. Des paris particulièrement importants et singuliers ont été ouverts sur l’Espagnol au cours du premier jeu, qu’il a gagné. The Independant signale qu’un spectateur russe de 29 ans a été arrêté mercredi pour avoir pianoté sur un ordinateur portable pendant les échanges, ce qui est interdit. Le journal explique également que plusieurs matches qui se sont déroulés au cours des derniers tournois de l’ATP ont attiré l’attention de l’organisation, comme à Kitzbühel, en Autriche, ou à Monte Carlo en avril.

L’ATP est dotée d’une instance pour les investigations, dirigée par Jeff Rees, un détective de renom qui a servi 32 ans dans la police métropolitaine. C’est un spécialiste de la corruption dans le monde du sport et il a longtemps travaillé sur le cricket. The Independant a interrogé le chef de la Tennis Integrity Unit (TIU) au sujet de 45 matches pour lesquels les instances du tennis reconnaissent avoir des ennuis spécifiques aux paris, ce que Jeff Rees a refusé de commenter. Le journal cite une source qui stipule que "Les résultats pourraient ne jamais être rendus publics".

Des sommes énormes sont engagées sur certains matches du circuit professionnel. Le journal cite une partie fameuse entre Nikolay Davydenko et Martin Vassallo Arguello à Sopot, en Pologne, en août 2007. 27 parieurs ont eu à cette occasion une attitude jugée anormale, et le boomaker BetFair a pris plus de 7 millions de dollars de paris sur cette rencontre, considérée comme secondaire dans le circuit professionnel. Les enjeux sont décortiqués sur Internet, où ils ont été émis. Cette affaire a fait florès à l’époque, et les joueurs ont toujours nié avoir eu d’autre influence que sportive sur le match. L’ATP admet avoir épuisé toutes les pistes de l’enquête.

De même que le dopage, les soupçons de matches arrangés pour satisfaire les parieurs jettent un trouble sur le sport en général, et sur le tennis en particulier. À l’heure où des moyens performants peuvent être mis en œuvre afin d’altérer la sincérité des performances, c’est tout un pan de l’économie du spectacle à se voir entachée de corruption. Le public adore le sport, mais il a horreur de la triche.

 

 


Tricher reste en tout sport aussi mal vu qu’ailleurs
Quand un public salue au mieux les performances,
Des enjeux faits sur les concurrents sont immenses
Les spectateurs ne sont pas carrément des voyeurs.

Le commun ne s’est pas risqué juste aux meilleurs,
Mais il cherche à ravir d’un tel sport les semences,
L’argent reste un beau jeu où fort peu de romances
Font plus d’échos du signe en pressant les railleurs.

Quand l’argent n’a jamais fait place à l’abstinence,
Tout grand champion cupide y perd sa contenance,
Et son public se tourne en mieux vers les fraudeurs.

Mais le sport pour l’esbroufe a toujours fait recette,
Et ces gens mécontents sont tous des emmerdeurs
Pour voir du mal sans cesse au fond de la cassette !