Ils dessinent des Une éclatantes, des illustrations désopilantes, des mini BD grinçantes toute l’année pour le Monde libertaire, le ML pour les intimes. L’hebdomadaire anarchiste a la bonne idée de les réunir pendant un mois dans un même lieu.

Évidemment, ils sont antimilitaristes, antinucléaires, antireligieux, anticapitalistes, anti…, bref anticonnards en tous genres. Ils décapent en couleurs, en noir et blanc, avec ou sans bulles. Ils tirent à boulets rouges et noirs sur l’actualité nauséabonde qui nous étouffe jour après jour. Voilà du dessin de presse qui ne laisse pas indifférent.

Chacun dans son style, « naïfs » ou « cruels », avec un bel humour (noir of course), ils ont un talent fou pour croquer du ministre, pour accompagner les manifs, pour taper sur les flics, pour dynamiter l’antiterrorisme, pour défroquer les curetons de toutes obédiences, pour étouffer les goinfres qui nous gouvernent avec leur propre merde, pour embrocher les injustices, pour appeler à l’insoumission et à la révolte... Un bon dessin ne vaut-il pas mieux qu’un long discours ?

Sans tomber dans la délation, nous ne résistons pas au plaisir de vous donner les noms de ces dangereux anartistes qui appartiennent à la belle tradition du dessin libertaire. Dans le désordre, saluons donc Tôma Sickart, Manolo Prolo, Jhano, Riri, Néma, Chester, Aurélio, Slo JB, Proz, Gomé, Krokaga. De la graine de crapule à tous les coups.

À consommer sans modération jusqu’au 5 juillet au Delyss, 5, rue des Deux-Gares 75010 Paris. Métro gare de l’Est ou gare du Nord. Vernissage le 20 juin, à partir de 18 heures.

Pour suivre la belle carrière de nos amis dessineux, lisez Le Monde libertaire tous les jeudis. En vente 2€ chez votre marchand de journaux.