Nouvelle performance de Jean Dolande à Paris

Nouvelle performance de Jean Dolande à Paris

L’artiste a récidivé lundi dernier sur la place Saint Sulpice à Paris avec une mise en scène représentant quatre symboles de la misère du monde, sous les regards ahuris des quelques passants qui en ont oublié qu’ils étaient pressés de rentrer chez eux poêler une omelette aux œufs.

Après l’exposition RedLine présentée à Paris, en juillet 2008 Place Saint-Germain, et en mars 2009 au Pavillon d’Art Contemporain, l’enterrement d’une de ses œuvres au Cimetière du Père Lachaise le premier novembre 2008, l’exposition à la Galerie Vera Amsellem à Paris en avril 2009, et une dernière à Londres au début de mai, le parcours de Jean Dolande le mène, le lundi 25 mai 2009 à 23 heures à la Place Saint-Sulpice de Paris.

C’est sous un temps orageux que le créateur a pu exprimer, dans une atmosphère électrisée autant par les éclairs que par le mystère du lieu, son talent avec brio.

La mise en scène réunissait quatre statues de couleur rouge vive sur un socle de toilette représentant quatre symboles de la misère du monde, les droits de l’Homme bafoués, la pédophilie, les génocides et la faim dans le monde, que l’artiste dénonce. Chaque statue est gardée par un gardien au masque noir. Au milieu du carré formé par les quatre statues un socle de toilette surmonté de boules, le tout étant tout en blanc, est positionné.

Devant le public parisien, et filmé par la chaine de télévision Paris Première dans le cadre de son émission Paris Dernière, l’ange libérateur en tenue et masque blanc surgit. Sortit de nulle part, son apparition est annoncée par la vibration lourde et profonde d’un gong à coups réguliers donnés par un autre garde au masque rouge. Lentement, dans un mouvement décomposé et léger, l’ange s’approche de la statue blanche. Le moment est intense dans son mystère et dans son harmonie.

Arrivé devant l’objet pur, l’ange prend une masse et commence son œuvre destructrice et salutaire. Les boules blanches jaillissent du socle renversé et défoncé. Les forces de la vie sont enfin libérées ! Puis épuisé l’ange s’effondre et laisse le temps agir pour sauver le monde qu’il vient de réveiller.

Une fois de plus, le message est passé. L’artiste, dans son aspiration à être la lumière du monde, a renouvelé son action dans l’instant présent de la réalité. Le cri de révolte à deux visages explose à chacune de ses apparitions avec plus d’énergie et de volonté. Oui, le monde est en danger ! Oui, l’art contemporain existe et il est bien là pour le rappeler !

Dans une telle dimension d’émotions et de puissance, les œuvres de Jean Dolande peuvent donner toute leur saveur et toute leur puissance, de la peinture à la sculpture, avec comme point d’orgue la mise en scène théâtrale. Dans la continuité de ses expositions précédentes, il a su mettre en avant la nécessité pour le monde des humains de réagir devant les destructions et les fléaux qu’il ne cesse d’engendrer depuis bien trop longtemps. De même, par cette action, il continue de pousser son cri de révolte envers la difficulté des artistes à pouvoir exposer leurs œuvres dans des lieux prestigieux comme le Louvre à Paris.

Ses amis venus nombreux le soutenir dans sa démarche artistique étaient accompagné du photographe Robert Desgroppes qui est devenu un habitué des évènements créés par Jean Dolande.

L’art ne saurait exister sans cette force d’expression et de communication que Jean Dolande véhicule. La voix de l’artiste apporte sa résonnance à une société qui tend à oublier les valeurs fondamentales de la création au profit de données mercantiles et artificielles.

D’autres illustrations sur le site Internet de Jean Dolande : www.jeandolande.com

Photographie Robert Desgroppes : robdesgroppes[@]orange.fr