Zapatero fait faux Bond à Sarkozy en Espagne

Zapatero fait faux Bond à Sarkozy en Espagne

Le président de la République, en visite d’État à Madrid à partir de lundi, ne rencontrera le chef du gouvernement espagnol que le lendemain, après son adversaire du Parti Populaire. Après la polémique déclenchée par Ségolène Royal à propos des propos tenus par Nicolas Sarkozy, tout le monde se demande en quelle estime se tiennent réellement les deux hommes d’État. Le protocole réserve parfois des surprises.

Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a confirmé le bon mot de Nicolas Sarkozy au sujet de Jose Luis Zapatero le 19 avril, selon lesquels le Premier ministre espagnol ne serait pas très intelligent, tout en soulignant qu’il parlait par antiphrase. En dépit du peu d’intérêt politique de cet épisode, une campagne de presse a été déclenchée des deux côtés des Pyrénées pour désamorcer la grenade dégoupillée par Ségolène Royal.

C’est d’abord au tour de Jose Luis Zapatero de faire état dans Le Monde jeudi soir, qu’il n’a aucun problème avec Nicolas Sarkozy, dont la visite est bien entendu déjà prévue par les services diplomatique et protocolaire ! J’ai une très bonne relation avec Nicolas Sarkozy et je sais que tous les commentaires qu’il a pu faire sur moi étaient positifs, dit-il. Je crois que cette affaire a créé une certaine polémique, mais je connais bien Nicolas Sarkozy. Il a toujours été généreux dans la relation, et élogieux, ajoute-t-il. Il n’y a donc aucun problème. Cela n’appelle aucune explication avec moi. Cerise sur le gâteau, il affirme : je dois préciser que Nicolas Sarkozy a toujours été très diplomate avec moi.

Pour ne pas être en reste, Nicolas Sarkozy revient samedi sur les sentiments qu’il porte à Jose Luis Zapatero dans un entretien publié par El Pais : nous avons l’un pour l’autre une grande estime, une affection sincère et, je crois pouvoir le dire, une réelle amitié, a-t-il assuré. Il confirme un peu plus loin les bonnes relations qu’il a nouées avec le chef du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, malgré leurs divergences idéologiques : bien que nous n’appartenions pas à la même famille politique, nous avons toujours su travailler ensemble. C’est sans doute vrai, puisque le 18 octobre 2008, Le Figaro rapportait des mots tout aussi amènes selon lesquels son ami le socialiste Zapatero vient de décider un plan de relance qui prévoit la suppression de l’ISF en Espagne…

Mais arrivé en Espagne, le président de la République française, après avoir satisfait aux obligations protocolaires, de 12H15 à 16H00, file au Palais du Pardo, qui fut la résidence du général Franco, mais qui est mis à la disposition des chefs d’État étrangers en visite officielle, pour s’entretenir avec le chef de l’opposition espagnole, Mariano Rajoy Brey, président du Parti Populaire. Ce tête-à-tête doit se dérouler lundi à 16H30.

Reçu à son arrivée en Espagne et à table par leurs majestés le roi et la reine d’Espagne à midi et le soir, Nicolas Sarkozy n’a pas de temps libre à consacrer au chef du gouvernement espagnol avant le lendemain en fin de matinée, au moment du sommet franco-espagnol qui traite de questions de sécurité, de terrorisme et de criminalité organisée. S’ensuit une conférence de presse conjointe des deux hommes d’État, avant un déjeuner de travail

Nicolas Sarkozy et Jose Luis Zapatero sont tellement amis qu’ils se retrouvent en fait à la fin de la visite du premier dans le pays gouverné par le second. Preuve que les relations cordiales ont connu leur point d’orgue, le président de la République française s’adresse aux parlementaires espagnols avant même d’avoir rencontré son ami Jose Luis Zapatero. L’assertion du chef du gouvernement espagnol, je dois préciser que Nicolas Sarkozy a toujours été très diplomate avec moi mérite alors d’être retournée en forme de question : Nicolas Sarkozy a-t-il maintenant un problème diplomatique avec Jose Luis Zapatero ?

 

 


Qu’il soit à son égard pour le moins cavalier
C’est bien normal en fait, car il est socialiste
Quand son tempérament est celui du cycliste
Devant, toujours devant en voulant humilier.

Prenez-le juste à part chez lui dans l’escalier,
Demandez-lui pourquoi s’il est là sur la liste,
Mais bon dernier au fond et juste en légaliste
Comme on dirait, voyons, tenez le chandelier.

Un affront de l’ami, mais non d’un diplomate,
Mais il faut maintenant aussi qu’il s’acclimate
À ce mélange étrange un rien vache et gentil !

L’Europe est sans dessus dessous avec ce type
Quand sa façon de voir fait fi d’un grand outil,
Mais nous avons le droit d’avoir cet archétype.

 

Consulter le détail de la visite du président de la République à Madrid.