La fourrure est « tendance » selon le syndicat national des moniteurs de ski français

La fourrure est « tendance » selon le syndicat national des moniteurs de ski français

La prochaine tenue des dix mille moniteurs de ski français, pour la saison 2010/2011, devrait être ornée d’une capuche en fourrure véritable. Une aubaine pour les fourreurs qui bénéficient ainsi du soutien appuyé du syndicat national pour qui « les moniteurs qui porteront cette tenue véhiculeront la belle image de l’Ecole du Ski Français auprès du public »… La belle image, rien que ça !

Dix mille pièces, c’est autant d’animaux sacrifiés.

Plusieurs milliers de renards, et autres espèces vendues sous cette même appellation, seront électrocutés, une barre métallique enfoncée dans l’anus et une anode dans la gueule. La décharge grillera les organes internes de chaque renard, sans abimer la fourrure qui, à peine arrachée à la bête, servira à confectionner quelques cols ou autres accessoires, tellement « tendances actuellement » comme se plait à l’écrire le syndicat national des moniteurs de ski.

Outre la violence de l’abattage, l’élevage des animaux à fourrure est indigne et cruel, comme tous les systèmes d’élevage intensif. Les animaux sont enfermés dans de petites cages où ils ne peuvent assouvir leurs besoins naturels, tant physiques que comportementaux, et ne sortiront de leur hangar que pour être gazés ou électrocutés.

Ces comportements inhumains en rappellent d’autres, mais comme les bêtes ne peuvent protester ni même s’opposer, il est à craindre qu’elles seront encore longtemps victimes et sacrifiées.

Il serait indécent et déplacé de parler ici de « bien-être » animal ou d’éthique. L’objectif est de produire toujours plus, au plus bas prix, et dans cette « logique » économique, la souffrance des animaux est quantité négligeable.

Ceci n’a pas empêché Brigitte Bardot d’intervenir auprès de la Directrice du groupement d’achat du syndicat pour demander de ne pas commander les pièces en fourrure (qui sont optionnelles et amovibles). Ces fourrures provenant d’Asie, la présidente de la Fondation Brigitte Bardot a également remis au syndicat un film tourné en Chine, montrant toute l’horreur des élevages, des abattages et du dépiautage pratiqué, trop souvent, sur des animaux vivants et parfaitement conscients.

Finalement, le plus choquant dans cette affaire, outre la barbarie de l’industrie de la fourrure dans son ensemble, est peut-être d’être confronté aujourd’hui encore à ce type de comportements totalement injustifiables. Il devrait être évident pour tous que la fourrure n’est pas une matière comme une autre, qu’elle représente la mort (et dans quelles conditions !) de millions d’animaux. Une mort d’autant plus cruelle que parfaitement inutile… Nous sommes en 2009, est-il besoin de le rappeler ?