Chasse aux phoques : l’appel de BB à Obama

Chasse aux phoques : l'appel de BB à Obama

Déçue par les promesses non tenues du Président Sarkozy et de son ministre de l’Ecologie, la Présidente de la Fondation Brigitte Bardot se tourne aujourd’hui vers le Président des Etats-Unis pour lui demander de soutenir son combat contre le massacre des phoques.

Dans sa lettre au nouveau Président, Brigitte Bardot (qui avait soutenu la candidature de Barack Obama face à John McCain et sa colistière Sarah Palin -qualifiée de « véritable catastrophe écologique » par BB), écrit : « il est urgent de donner une impulsion nouvelle aux débats en cours. Si votre prédécesseur avait une image terrible en Europe, vous bénéficiez au contraire d’une vague de sympathie et d’une influence réelle auprès des Européens ».

Pour Brigitte Bardot, la voix du Barack Obama est très importante car elle peut « faire toute la différence et entraîner derrière elle les pays encore indécis », et de rappeler qu’il est urgent : « de se préoccuper du devenir d’une espèce touchée directement par les effets du réchauffement climatique (la mortalité des jeunes n’a jamais été aussi élevée du fait de la raréfaction des glaces) et de dénoncer, avec fermeté, la cruauté de ce massacre qui ensanglante notre planète ».

Depuis 1972, les Etats-Unis interdisent tout commerce des produits issus des phoques… En 2009, l’Europe hésite encore !

Si l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, la Pologne, l’Autriche, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Roumanie et la République Tchèque semblent favorables à une interdiction totale du commerce des produits issus de la chasse aux phoques, la France milite de son côté pour le maintien des importations, dès lors que ces massacres sont faits « sans cruauté ».

Or, depuis 40 ans, les autorités canadiennes prétendent que la chasse aux phoques est une chasse « non cruelle », et depuis 40 ans les observateurs dénoncent, chaque année, ce massacre d’une rare cruauté.

Les quelques mesurettes annoncées cet hiver par le gouvernement canadien (mesurettes qui justifieraient aux yeux de la France l’adoption d’une dérogation à l’interdiction de commerce) n’apporte rien de nouveau si ce n’est l’interdiction d’écorcher un phoque avant « qu’au moins une minute ne se soit écoulée après lui avoir tranché, afin de le saigner, les deux artères axillaires situées sous les nageoires avant ».

Sur le papier, les autorités canadiennes peuvent écrire ce qu’elles veulent mais sur le terrain il est impossible de contrôler ce massacre qui n’a qu’un objectif : tuer un maximum de phoques en un minimum de temps. Cette course folle entraîne des pratiques d’une extrême violence, d’une rare cruauté, les chasseurs passent d’un phoque à un autre en blessant les animaux pour les empêcher de rejoindre la mer, phoques agonisant de longues minutes dans la souffrance avant d’être achevés à coups de gourdins ou à coups de couteau.

L’utilisation d’armes à feu pour abattre les phoques n’est pas moins cruelle car les dernières observations montrent très clairement que les animaux sont, là encore, laissés de longues minutes blessés avant d’être récupérés et achevés par les chasseurs.

Pour la Fondation Brigitte Bardot, la seule position cohérente et éthiquement recevable est de s’opposer fermement et totalement à ces massacres, en refusant le commerce en Europe de tout produit dérivé du phoque.

Cela renforcerait la directive 83/129/CEE qui interdit déjà l’importation et le commerce des peaux de certains bébés phoques. L’actuel projet de règlement européen va plus loin car il concerne toutes les populations de pinnipèdes, y compris les otaries à fourrure massacrées en Namibie et en Afrique du Sud.

Il y a urgence car lorsque Brigitte Bardot s’est engagée, en 1976, dans la défense des phoques, le Canada s’était fixé un quota d’abattage de 130 000 animaux… Le quota qui doit être présenté dans quelques jours pour l’année 2009 devrait avoisiner, au total, les 300 000 phoques !