Comment McDonald’s a tiré Profit de la Crise

Comment McDonald's a tiré Profit de la Crise

La chaîne de restauration rapide a publié un meilleur bénéfice que ne le laissait attendre un chiffre d’affaires en baisse. L’entreprise souligne que la fréquentation de ses restaurants a augmenté en raison de la crise, de nombreux consommateurs favorisant les petits prix. C’est pourquoi le numéro 1 de la restauration rapide annonce qu’il va ouvrir un millier de nouveaux restaurants cette année.

Dans la mesure où nous sommes plus à l’aise dans un environnement fortement concurrentiel, les conditions actuelles du marché jouent en faveur de nos atouts, a déclaré Jim Skinner, directeur général de McDonald’s Corp. au cours d’une conférence où il a rendu public les derniers résultats de l’entreprise.

La crise économique est en effet à la source des bons résultats enregistrés à la fin de l’année, McDonald’s notant par exemple, la grande sensibilité des consommateurs allemands qui ont conduit l’entreprise à perdre un peu de ses parts de marché lorsqu’elle a dû réévaluer ses prix pour couvrir l’augmentation de ses coûts. Mais Jim Skinner a confié que cette situation n’était pas comparable aux performances de McDonald’s dans le reste de l’Europe et aux États-Unis.

Son bénéfice net pour le 4ème trimestre a néanmoins reculé d’environ 23% à 985,3 millions de dollars, soit 87 cents par action, contre 1,27 milliard de dollars, ou 1,06 dollar action, un an auparavant mais ces résultats incluaient alors une importante réduction fiscale. Le consensus des experts ressortait à 83 cents par action.

McDonnald’s met tout en œuvre pour réduire les coûts opérationnels et ceux qu’engendre le renchérissement des matières premières, comme le bœuf, le fromage et les autres ingrédients entrant dans la composition des burgers. C’est ainsi que l’entreprise a été contrainte d’augmenter le prix de vente du Double Cheeseburger au mois de novembre, et de remplacer ce produit dans le Menu Dollar par un autre sandwich avec une seule tranche de fromage au lieu de deux !

Pourtant, le chiffre d’affaires pour le trimestre clos le 31 décembre a reculé de 3% à 5,57 milliards de dollars alors que les investisseurs tablaient sur près de 5,7 milliards de dollars. Le groupe met en cause la vigueur du dollar qui l’a pénalisé sur de nombreux marchés étrangers dont le Canada, l’Europe, la Grande-Bretagne et l’Australie.

Nous pensons que la progression des ventes sur un large éventail de produits McDonald’s va se poursuivre en raison notamment de la résistance naturelle de McDonald’s à la crise, a conclu un expert, estimant les dividendes encore plus substantiels pour l’année suivante. Les ventes mondiales dans les restaurants ouverts depuis au moins 13 mois ont enregistré une progression de 7,2%. Les ventes à périmètre comparable ont progressé de 10% dans la région Asie-Pacifique, au Proche-Orient et en Afrique, de 7,6% en Europe et 5% aux États-Unis.

Dans le même secteur, Yum Brands (KFC, Pizza Hut, Taco Bell, etc.) perd 22% sur un an et Burger King s’en tire avec un recul limité à 5,4%. McDonald’s a d’autre part l’intention de diversifier ses produits les moins onéreux, comme les boissons, le café, pour profiter de la mauvaise posture de chaînes de restauration rapide plus chère comme Starbucks, laquelle vient d’annoncer des fermetures de restaurants.

Pour 2009, l’entreprise compte investir 2,1 milliards de dollars pour ouvrir un millier de nouveaux restaurants et améliorer le réseau actuel. Beaucoup d’ouvertures sont à l’étude en Chine et en Allemagne, 2 marchés que l’entreprise a identifié comme les plus porteurs. McDonald’s prévoit ainsi d’ouvrir 240 nouveaux restaurants en Europe, principalement en Espagne, France, Italie, Russie et Pologne. En outre, le groupe va ouvrir environ 400 nouveaux McCafés, en plus des 800 déjà existants en Europe.

Son titre est stable et gagne 5 cents, soit 0,09%, à 58,07 dollars en début de matinée lundi à New-York. Comme quoi, un chiffre d’affaires en recul n’est pas synonyme de mauvaises affaires quand l’occasion fait le larron !

 

 


Les menus de misère ont bien plus de succès
Que l’argent se fait rare après tant de recette,
Car je sais qu’il nous en aura fallu dans cette
Vie à la con, comme il se dit en bon français !

Notre gouvernement nous prévient des excès
Du gras, du sel, du sucre et loue ainsi l’ascète
À qui nous nous devons de donner la piécette
Or, laissons-les plutôt à leurs mauvais procès.

Hors de chez soi le bon repas se fait bien rare,
Mais d’être assis devant une assiette au curare
Reste encore à servir au journal dans les faits !

Le jambon-beurre est mort avalé sur le pouce,
Reconnaissons au vrai burger tous les bienfaits
Qu’il offre à l’estomac ce que l’esprit repousse.

 


Avec AFP, Reuters et Le Journal de Mickey.