L’œuvre, particulièrement monumentale, n’a pu être achevée dans les délais initialement prévus, mais elle est cependant aujourd’hui pratiquement terminée. L’association des amis du général Dumas, que je préside et qui pilote la journée d’inauguration, en accord avec la mairie (laquelle a pris en charge le financement de l’œuvre) a pris toutes dispositions pour cette inauguration, qui pourrait intervenir fin février début mars, soit un événement historique exceptionnel.

À la demande de l’association, la journée a d’ores et déjà obtenu le label de l’Unesco (programme la Route de l’Esclave) et la collaboration de la Garde républicaine qui mettra notamment en place un piquet d’honneur de cavaliers pour rendre hommage au premier général d’origine africaine de l’histoire de France. Plusieurs collectivités publiques se sont engagées à soutenir notre démarche.

Le projet de Driss sans Arcidet retenu par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, représente deux bracelets d’esclaves rompus de plus de quatre mètres de diamètre et des chaînes brisées s’élevant vers le ciel. Au-delà de l’évocation du général Dumas, il s’agit aussi d’un monument exaltant la libération des esclaves et leur résistance et, partant, toutes les résistances, toutes les libérations.

J’appelle dès à présent toutes les associations françaises de descendants d’esclaves et d’indigènes, les associations de l’Outre-mer, les associations haïtiennes, les associations africaines de la diaspora et du continent et toutes les associations sympathisantes à se mobiliser, quelles que soient leurs divergences et sans distinction de couleur ni d’origine, pour que l’événement ait un retentissement dans le monde entier et que nous soyons plusieurs dizaines de milliers à nous rassembler autour de ce monument le jour de son inauguration.

Grâce à cette mobilisation, ce monument pourra devenir un lieu symbolique de notre légitime combat pour la reconnaissance de l’apport des descendants d’esclaves et d’indigènes à l’histoire de l’Occident. Il en imprimera la trace, de manière indélébile et particulièrement visible, en plein coeur de Paris. J’appelle également toutes les associations à s’unir pour mettre le 10 mai 2009, date française de commémoration de l’esclavage et de ses abolitions, sous le signe du général Dumas, en particulier dans les villes que le général a marquées de son passage : notamment Bordeaux, Nantes, Lille, Lyon, Grenoble, Bayonne, Toulon, Verdun, Laon et bien entendu Villers-Cotterêts.

Tirer, chaque année, d’un injuste oubli les personnages emblématiques issus de l’esclavage est la meilleure manière de rassembler tous les Français autour de cette date du 10 mai devenue aujourd’hui incontournable et qu’aucune autre date ne viendra remplacer ou concurrencer. Cette date du 10 mai ne sera que ce que nous en ferons. L’hommage au général Dumas, héros en son temps, honoré lors du centenaire de sa mort, banni par les nazis, encore oublié au XXI^ème siècle, est le signe le plus fort que nous puissions donner au moment où les États-Unis vont confier le pouvoir suprême à un descendant d’indigène d’un ex-pays africain colonisé par l’Europe, marié à une descendante d’esclaves. Ce président sera sensible à notre démarche car il n’ignore rien des combats que nous menons ici, en France, dans un pays dont un citoyen sur trois se déclare ouvertement raciste et négrophobe.

La municipalité de Villers-Cotterêts, le village qui a ouvert les bras au général le 15 août 1789, faisant ainsi honneur à la France, a voulu donner l’exemple en lançant symboliquement, en prélude à l’inauguration du monument dans quelques semaines, l’année du général Dumas.

Je vous donne rendez-vous samedi 13 décembre à Villers-Cotterêts (Aisne) aux côtés de M. Jean-Claude Pruski, maire de la commune et président de la communauté de communes, pour rendre hommage à notre héros emblématique et je vous propose d’aller nous incliner sur la tombe du général, de découvrir la ville de France où ce précurseur d’Obama a été accueilli comme l’enfant du pays, et de faire avec moi une visite du musée Dumas qui présentera, pour l’occasion, de nombreux documents inédits consacrés au général.

Je vous rappelle que le Diable noir, la biographie du général Dumas, qui est mon hommage personnel au plus grand des trois Dumas, est en librairie depuis quelques jours (éditions Alphée-Jean-Paul-Bertrand). N’hésitez pas à le faire acheter autour de vous, à le commander si votre libraire ne l’a pas encore ou ne l’a plus. C’est pour le moment la manière la plus efficace de faire connaître le général Dumas. Je présenterai l’ouvrage et le dédicacerai samedi 13 décembre à Villers-Cotterêts.

Informations pratiques :

Samedi 13 décembre 2008 Villers-Cotterêts (AIsne)

Lancement de l’année d’hommage au général Dumas à Villers-Cotterêts par l’association des amis du général Dumas,
(en prélude à l’inauguration du monument au général Dumas à Paris début 2009)

avec le soutien de la ville de Villers-Cotterêts, de la médiathèque de Villers-Cotterêts, du musée Dumas, de l’association des Trois Dumas de Villers-Cotterêts et de l’Adama.

programme de la journée de Villers-Cotterêts :

14h12 Accueil du train de Paris

14h30 pélerinage sur la tombe du général Dumas avec Claude Ribbe et visite des lieux emblématiques de Villers marqués par la présence du général.

15h00 portes ouvertes au musée Dumas, présentation de collection non accessibles au public concernant le général Dumas et visite guidée par Claude Ribbe. Entrée libre.

17h00 conférence de Claude Ribbe à la librairie Le Kiosque et signature de son nouveau livre, Le Diable noir, biographie du général Dumas.
20h30 Salle Demoustiers : soirée cabaret, L’Estaminet lyrique, romances et chansons de Pierre-Jean Béranger (1780-1857), pamphlétaire, chansonnier et ami d’Alexandre Dumas, fils du général (né à Villers-Cotterêts en 1802), avec Arnaud Marzorati, baryton et Daniel Brel, accordéon. Entrée libre.

Pour se rendre à VIllers-Cotterêts samedi 13 décembre :

Train direct Paris-Nord à 13h26 : groupez vous pour former un train spécial Dumas !

Arrivée à Villers 14 h 12.

Retours à 18h26 (arrivée Paris-Nord 19 h 18) et à 20h57, arrivée Paris-Nord 21h58 — prix du billet (hors réductions) : 12 €.

En voiture à 78 km de Paris : autoroute A1-A 104 direction Soissons-N2.