Lauren Booth, née à Londres en 1969, est journaliste. Elle a visité pour la première fois la Cisjordanie en 2005. Témoin des souffrances endurées par les Palestiniens, elle a écrit une série de reportages percutants qui ont bien défrisé les autorités israéliennes.

Ken O’Keefe, né en Californie en 1969, a un autre parcours. Chef d’entreprise, il a travaillé dans le domaine de la protection du milieu marin. Militant des droits de l’homme, il a renoncé à la nationalité américaine en 2001 pour devenir Irlandais, Hawaïen et Palestinien. Il est marié avec une Palestinienne (née en Grande-Bretagne) dont la famille n’a pas revu la Palestine depuis 1948.

Lauren et Ken, motivés par l’opération Free Gaza qu’ils ont vécue en août 2008, veulent montrer qu’il est possible de briser le blocus israélien de la bande de Gaza. Faisant foin de la lâcheté des pays occidentaux et arabes, ils veulent créer dès le printemps prochain une « ligne maritime régulière, pacifique, légale, autonome et internationalement reconnue ». C’est ce qu’ils ont expliqué le 29 novembre dernier lors d’une rencontre organisée à Paris par la librairie Résistances. Parmi leurs objectifs : fournir une prise en charge médicale urgente à des patients palestiniens qui ne trouvent pas de traitements chez eux ; permettre aux étudiants palestiniens de poursuivre leurs études à l’étranger ; réunifier des familles séparées.

Par-delà les barrières politiques, Lauren et Ken mènent un combat pacifique. Leur projet s’appelle Aloha Palestine. C’est-à-dire “Bienvenue Palestine” en référence aux valeurs d’hospitalité répandues en Cisjordanie. Cette idée n’est pas utopique. Des spécialistes de la mer, des juristes, des économistes étudient la faisabilité. L’achat d’un ferry capable de transporter entre 200 et 250 passagers est envisagé. Le hic, c’est qu’il faut réunir, le plus rapidement possible, plus d’un million d’euros pour financer l’équipage, les frais de fonctionnement, l’assurance, les garanties légales...

À terme, grâce à un service régulier, le projet sera capable de s’autofinancer. Les voyageurs feront la traversée Chypre-Gaza pour un tarif équitable. Les plus riches passagers participeront au financement du billet des plus démunis. Aloha Palestine s’est engagé auprès du gouvernement chypriote à appliquer tous les règlements en vigueur. Pour commencer, partisan de la non-violence intégrale, Aloha Palestine refusera tout transport d’armes. Aloha Palestine vérifiera aussi l’identité des passagers et s’assurera de la validité des documents de voyage exigés par les différents gouvernements. Aloha Palestine amènera également à Gaza des observateurs internationaux impartiaux, expérimentés, qui pourront constater toute violation des droits humains des Palestiniens. Pour que sa bonne foi soit incontestable, Aloha Palestine invitera parallèlement les observateurs internationaux à se rendre en Israël, dans les régions supposées affectées par le conflit actuel.

Le projet Aloha Palestine est soutenu par des personnalités aussi différentes que Noam Chomsky, Harold Pinter, Yusef Islam (autrefois connu sous le nom de Cat Stevens) ou le Dalaï Lama… Si des aides financières, même minimes, arrivent du monde entier, Aloha Palestine pourra vivre.

Contacts en Grande-Bretagne

Aloha Palestine 611 Crown House North Circular London. NW10 7PN - United Kingdom.

L’adresse électronique de Ken O’Keefe

L’adresse électronique de Lauren Booth

Le site Internet d’Aloha Palestine

Contact en France

Aloha Palestine France, 118-130 avenue Jean-Jaurès 75169 Paris cedex 19. Téléphone : 06 83 66 52 21.

L’adresse électronique d’Aloha Palestine France

Les dons à Aloha Palestine sont déductibles des impôts. Un reçu à remettre aux services fiscaux vous sera fourni si vous envoyez un chèque de soutien.

Une manifestation contre le blocus de Gaza est organisée le samedi 6 décembre à Paris. Départ à 15 heures de la place Denfert-Rochereau (14ème arrondissement. Métro Denfert-Rochereau).