Les City Kids croient au Père Noël

Les City Kids croient au Père Noël

Depuis 1991, les rockers de l’agglomération havraise organisent des concerts au bénéfice du Noël des Restos du Cœur. Cette année, les City Kids sont de la partie.

Les groupes embarqués dans l’aventure des Rockers ont du cœur ont des parcours multiples. Le Mague s’est déjà arrêté sur Fenouil et les Fines herbes. Une formation comme Rétro Satanas a eu son petit succès en assurant la première partie d’un récent concert de Little Bob. On a hâte d’entendre vibrer les décibels de Double Shot, une énergie qui va bien secouer les puces du Père Noël. D’autres groupes sont créés pour l’occasion par des jeunes (et des moins jeunes…) musiciens. Dans tous les cas, en français ou en anglais, en compos ou en reprises acoustiques ou électriques, les rendez-vous alchimiques concoctés par Pascale Le Bodo au pied du sapin de Mamy Blü sont toujours des réussites.

Cette année, les City Kids vont en prime remuer bien des souvenirs. Le groupe qui a sorti huit albums entre 1983 et 1994 (The Name Of The Game, The Orphans Parade, The real Thing/Only Question 7", 1000 soldiers, Glass cage/Thousand Soldiers 7", Third Life...), qui a assuré un paquet de concerts un peu partout (dont une belle tournée avec Noir Désir) va exceptionnellement se reformer pour le plus grand plaisir des fans. Dominique Comont, chanteur des City Kids, nous dévoile une partie du show qu’ils vont donner le 13 décembre au Cabaret Electric.

Ce concert des City Kids va être un beau cadeau de Noël pour les fans. En plus, c’est pour la bonne cause. Qui a eu l’idée de reformer le groupe pour cet événement ?

Dominique Comont : C’est un désir de Pax, le batteur du groupe. Il avait envie qu’on se retrouve, qu’on joue ensemble, qu’on se voit… City kids, c’est aussi l’histoire d’une grande amitié…

Les fans savent que vous répétez régulièrement pour le concert du 13 décembre. Vous leur réservez des surprises ? Sans tout révéler, ça se présentera comment ? Vous serez tous là ? Il y aura des invité-e-s ?

Dominique Comont : Ca sera très simple ! On veut juste faire un bon et vrai concert des Kids. On a été à la pêche aux chansons dans notre répertoire et toutes les chansons que nous avons choisies sont comme des évidences dans notre parcours musical.

Vous étiez déjà remontés sur scène en 2007 pour un spectacle du Centre d’études musicales du Havre. Ça fait quoi de ranimer la flamme ?

Dominique Comont : C’est très agréable. Nous partageons toujours un vrai plaisir à jouer ensemble, c’est toujours surprenant. Il suffit de rien et tout est là, si proche.

Quels souvenirs restent gravés de la grande période des City Kids, notamment quand Noir Désir avait voulu que vous fassiez ses premières parties ?

Dominique Comont : Ces expériences de vie sont des trésors que l’on gardent en soit et qui nous constituent. Ce sont dans ces moments-là que notre chemin humain et artistique prend tout son sens.

Les City Kids sont nés au Havre en 1980. Tu te souviens du tout premier concert ?

Dominique Comont : Peut-être à l’IUT de Caucri, je n’en suis pas sûr…

À des titres divers, les membres des City Kids vivent toujours de la musique. Toi, tu es parti dans une aventure solo, essentiellement en français. Tu as sorti trois albums Fleur de peau, La Liberté ou la mer et Alter iguane. Quels sont tes projets avec ou sans les City Kids ?

Dominique Comont : J’écris toujours des chansons en français et en anglais, mais pour l’instant je n’ai pas d’impératif et surtout pas commercial. Avec les boites de disques c’est un peu trop le bordel. De nouvelles solutions se mettent tranquillement en place, différemment, j’essaierai de faire ça le mieux possible et peut-être sans eux…

Tes titres, comme ceux des City Kids, ont souvent un regard pointu sur le monde et ses souffrances. Que t’inspire l’actualité qui nous assomme en ce moment, crise économique mondiale, accroissement des inégalités, délire sécuritaire… ?

Dominique Comont : Nous n’avons qu’un simple choix : la solidarité ou le chaos. Les deux forces sont en marche et quand on y regarde d’un peu plus près, tout dépend de notre attitude avec la terre, « notre mère volante… » Tous les puissants qui feignent l’ignorer ne sont que les plus sinistres des assassins, de bien petits hommes en quelque sorte… Nous jouons une chanson qui s’appelle « Killing Anyone » et que nous avions écrite lors de la 1ère guerre en Irak avec Bush (le père) et son imbécile de fils a été réélu deux fois (même en trichant). Dans quel état laissent-ils le monde et leur propre peuple ? Gardons les yeux et le cœur ouverts aux cris et aux bruits du monde, tout simplement ! J’ai vu la joie des gens dans les rues de Harlem et du Caire aussi, ça fait du bien ! Bonne fin d’année à toutes et à tous !

Voici les rendez-vous des Rockers ont du cœur 2008 :

Vendredi 5 décembre (à 20h30) avec Rétro Satanas + Cameron.

Samedi 6 décembre (à 20h30) avec One Shot + Double Shot.

Dimanche 7 décembre (à 18h) avec Face à ta Mère + Your Happy End.

Vendredi 12 décembre (à 20h30) avec Pretty Chantyman + Fenouil et les Fines Herbes.

Samedi 13 décembre (à 19h) avec les ateliers et groupes du CEM. Restauration sur place. Attention, les City Kids joueront à 21h.

Dimanche 14 décembre (à 18h) avec des sketches, de la magie et du rock and roll. À l’affiche, Didier Blons, les Gypsy Pigs, Jean Bon, Michel Lacaille…

Les spectacles des Rockers ont du cœur ont lieu chez Mamy-Blü (329, rue Aristide-Briand au Havre), sauf les concerts du samedi 13 décembre qui auront lieu au Cabaret Électric (Espace Oscar-Niemeyer au Havre).
Prix de l’entrée : un jouet neuf destiné au Noël des Restos du Cœur.
Informations au 02 35 26 08 58.
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