MICHEL MERIL ET SON RESTAURANT "LE GALILEO"

MICHEL MERIL ET SON RESTAURANT "LE GALILEO"

A l’angle des rues Galilée et Hamelin dans le très chic 16ème arrondissement de Paris, à proximité de la station de métro Boissières, se trouve un bel établissement gastronomique nommé "Le Galiléo" qui propose un menu du jour à 18 euros et quelques spécialités méditérannéennes à la carte. L’établissement appartient au distingué, dynamique et fort sympathique Michel Méril qui n’a pas choisi de baptiser son restaurant en prenant un nom au hasard vu qu’il est placé, depuis plusieurs années déjà, dans cette rue qui porte le nom de l’astronome italien Galilée ou Galilei... qui avait pour prénom Galiléo.

Michel Méril est une agréable figure du quartier où il est au moins aussi connu que Jacques Chirac, dont il a d’ailleurs la grande et belle allure lorsqu’il frôlait la quarantaine flamboyante. Très apprécié de tous, il salue de la main dames élégantes, jeunes femmes magnifiques et hommes d’affaires qui passent sur son trottoir... tout en poursuivant la conversation avec vous.

Anonymes ou people à la mode viennent s’asseoir et bavarder le temps d’un repas, au tour d’un menu sympathique et très raisonnable. Même si l’endroit est bien fréquenté, le restaurant n’a rien de branché et c’est tant mieux puisqu’il a su garder ce côté traditionnel et agréablement désuet des "petits bougnats" ou brasseries du siècle dernier. Cependant il peut vous arriver, mais d’une manière très ponctuelle, de croiser au Galiléo Antoine de Caunes comme José Garcia ou Dominique Farrugia.

C’est le jeune Cyril, toujours à l’écoute du client, qui est venu me servir. Cyril m’avait vanté les mérites de ce restaurant, il y a quelques semaines en arrière alors qu’il me présentait sa mère qui est aussi belle que Russe et qui me paraissait tellement jeune que je pensais qu’elle était sa grande soeur. Après un apéritif bien tassé et quelques amuses-bouche, mon choix se porta sur un mille-feuilles de tomates composé d’un fond de tomates confites et goûteuses car gorgées de soleil. Vient ensuite l’étage supérieur constitué d’une épaisse tranche de chèvre frais à la saveur subtile, sur laquelle vient se poser une large rondelle de tomate fraîche surmontée d’écailles de parmesan. L’ensemble est bien présenté, en même temps que rehaussé d’une délicieuse vinaigrette au basilic. Tous ces parfums nous emmènent irrémédiablement vers le sud-est de la France, là-même où Frédéric Vignale a tourné "L’art d’aimer à Marseille" avec mon bon Serge Scotto.

Le plat de résistance, hyper copieux, était constitué d’une cuisse de poulet de belle taille ainsi que de frites dorées à point et d’une salade verte correctement vinaigrée. Le poulet devait sûrement venir d’un volailler qui s’approvisionne chez un petit éleveur. La viande, bien cuite, adhérait à l’os et tenait en bouche... quant aux os, inutile de vouloir mordre dedans sans risquer d’y laisser une quenotte ou deux. Qu’il est bon de retrouver des aliments dignes de ce nom... il devient rare de manger un aussi bon poulet, surtout lorsque de surcroît il est nappé d’une sauce dite "paysanne", montée à la crème fraîche et parsemée de petits lardons qui vont avoir le devoir de donner du goût à un met de qualité. On était assez près du "poulet vallée d’auge" et de cette belle Normandie dont est issu mon père.

Enfin la petite note sucrée, qui servait de clôture à ce repas de qualité, venait d’une vraie salade de fruits frais composée ce matin même et déposée en chambre froide.

Tout le repas s’accompagne de bon pain à la mie un peu bis... un précieux compagnon pour toutes ces sauces. Au niveau du vin je me suis arrêté sur un rouge de Loire en carafe, un Chinon aux nez de framboise et au retour de mûre... une pure merveille !
Ce restaurant est bien tenu, l’atmosphère y est conviviale, le personnel affable et Michel Méril est un gentleman. La seule petite fausse note remarquée, dans les toilettes d’une propreté cependant exemplaire, est le manque de dévidoir pour papier hygiénique... mais au moins là, il y en a ! Savon liquide et serviettes en papier permettent de se laver et de s’essuyer correctement les mains avant de passer à table.
Outre "Le Galiléo", Michel Méril possède un autre établissement qu’il me faudra aller tester prochainement.

Il travaille également sur un projet qui devrait voir le jour pour le 1er juin 2009, puisqu’il a été retenu pour monter un restaurant gastronomique doublé d’une cafétéria dans un grand Musée Parisien... mais nous en reparlerons au moment opportun. Le Galiléo est ouvert tous les jours de la semaine, le midi uniquement du lundi au vendredi. Quant aux soirées et aux évènements particuliers, c’est sur réservation.

Le Galiléo 36, rue de l’Amiral Hamelin 75016 PARIS Tél. 01 47 20 91 30