"Récits de notre quartier" de Naguib Mahfouz

"Récits de notre quartier" de Naguib Mahfouz

Naguib Mahfouz est un écrivain intellectuel Egyptien et Arabe,
qui défend avec ardeur et foi ses opinions politiques libérales qui remettent notemment en cause l’impitoyabilité morale et religieuse qui touche peu à peu toutes les couches sociales de l’Egypte.

Il fut le premier écrivain arabe à recevoir le prix nobel en 1988 pour toute son oeuvre qui rejnd hommage non seulement à ses Lettres mais aussi à sa littérature universelle.

Les mondes politiques et culturels internationaux lui rendent un hommage mérité à sa mort en 2006 pour les valeurs de tolérances et de paix qu’il prônait sans relache.

Alors que son combat litteraire se voit encore calomnié par des fanatiques islamistes haineux de se heurter à ces denonciations du regime totalitaire, il reste un homme de lettres respecté qui bouscula les idées préconçues du monde arabe et musulman et qui fera connaitre le vieux Caire de son enfance dans un récit éloquent, qui saisit d’émotions les lecteurs nostalgiques.

"Récits de mon quartier" retrace les mémoires de son enfance curieuse et vive qui est construite comme un documentaire où les acteurs très familiers réalisent avec emphase ou discrètement leur vie, bâtie en scènes joyeuses, tristes et mémorables.

Il nous confie ces traits de caractères si intimes de ces hommes et femmes sacrifiés, croyants, lucides ou peu, qui luttent pour s’affranchir tels des hommes dignes et respectables mais qui se fourvoyent parfois à élaborer des faits imaginaires pour mieux convenir.

On se plonge ds ces rues où les circonstances de la vie ne peuvent se dérouler ailleurs que dans ce périmètre délimité par l’odeur du gingembre et la fumée du narghilé.

On suit en sagas, les évolutions rapides de l’Homme, ses compagnons, ces femmes aimées et adulées dont la forte Oumm Abdou, les belles comme Souad, Saad qui ne cessent de rendre l’homme resigné à leur beauté et aux drames qui s’enchaînent.

Nous attendons demandeurs à tavers ces anecdoctes, des faits divers qui alors rythmeront l’impassiblité contemplatrice de notre héros reconnu.

En effet, les mariages, les beuveries abondantes, les suicides à Dieu, les rituels dictés bien souvent par ces grands cheikhes dont les craintes permettent la longévité de leur règne.

Mafhouz nous compte autant les morts que les vécus, autant les décrépitudes que les gloires et notemment les hommes alors puissants et venerés dans ce Caire peuplé de pauvres et d’espoirs de devenir notable, que sont ces Futuwat.

Ils ordonnent, administrent, contrôlent les habitants du quartier pour mieux influencer les admirateurs encore enfants qui fantasment sur leur devenir pas si exemplaire qui exige selon les obséquieux du courage, de la fermeté et de l’histoire.

Autant de portraits, d’histoires, d’attitudes et de joies qui construisent ce roman.

On retrouve Mahfouz adolescent ,espiègle et éduqué à nous décrire ces amusants et désesperants personnages que seule sa mémoire s’en souvient.

Un livre raffiné comme l’est ses origines aux personnages attachants et bouleversants qui vous rappellent vos propres images passées, situées dans l’enfance, et pas si loin encore ...