Le Retour des Cons

2 ans après « La Communauté de l’Anneau » premier pan dans la saga trop longue mais excusable pour obligation à l’introduction dans l’univers ’Seigneur des anneaux’, 365 jour après « Les 2 tours » trop long et inexcusable, voici le dernier chapitre « Le Retour du Roi » qui ne sera pas un rachat de Peter Jackson aux deux premiers.

Autant le dire tout de suite, celui-là aussi est trop long, beaucoup trop long. La seule chose que l’on apprend en regardant ce film c’est que le retour du roi c’est vous ! Vous qui avez comme moi, achetez deux places par le passé pour vous ennuyer, vous qui avez attendu impatiemment les fêtes de Noël dans l’idée que le prochain serait meilleur et vous enfin qui serez fatalement déçu au point qu’on pourrait parler du « Retour du Roi » en rajoutant « Des Cons » pour faire plus joli et plus vrai. Car nous avons tous espéré en ce volume III comme l’on souhaite qu’un nouvel opus de Rocky soit un bon film de boxe.

Ces films pâtissent de la même médiocrité que les livres dont ils sont tirés dans le sens ou la saga de Freudon est beaucoup moins intéressante que celle du Roi. On a du bonheur à suivre ’Grand Pas’ dans sa reconquête du titre suprême, avec les batailles et l’action qui en découle alors que l’on passe sans vergogne et sans scrupules, les pages mièvres, interminables et incroyablement ennuyeuses du petit Hobbit et de ses amis qui ne font que de se plaindre sur 1000 pages et 9 heures de pellicules.

Comme il nous est encore impossible de zapper une image dans un lieu pelliculaire, le souffle picaresque tombe fatalement comme un soufflé face à ces petits bonshommes. Peter Jackson n’arrive pas à faire décoller entièrement son film dans ce qu’il aurait du avoir de plus grand : l’action. Au même titre qu’un enfant dans tout film d’aventure (par exemple : la menace fantôme) qui plombe de crétinisme une grande équipée cinématographique, ces farfadets : petit, braillards et sales (vous avez parlé de symbiose avec un public enfanté ?) permettront aux producteurs de la trilogie de faire venir dans des multiplexes gigantesque : petit morveux (qui s’identifiera à Fredon, Sam et compagnie), maman moche (qui trouvera du charme aux belles toilettes) et papa rêveur (qui se verrait bien avec une couronne sur la tête), bref à force de manier le choux et l’argent du beurre on finit par glisser dans le parfait écœurement.

De plus les rares scènes potables sont biens trop brouillonnes et datés pour saisir, dans la pénombre ambiante (le directeur photo prenait sûrement en levrette une elfe qui passait dans le coin ?), qui du nain ou de l’orque mandale l’autre. Enfin pour les inconditionnelles qui auraient quand même l’envie d’aller se faire chier dans une sale morte, sachez que dès que le petit flutiot qui orne le fond sonore retentis c’est pour nous avertir d’une scène insipide, éplorée et sans intérêt (l’instrument joue très souvent), ce qui vous permettra d’écouter les bruits de la salle d’a coté qui passe « Kill-Bill » le seul vrai grand film de cette fin d’année pour qui j’attends la suite avec impatience.