L’Art déco ? Attention de ne pas le confondre avec l’Art nouveau… Jean-Marc Larbodière, précise : « L’Art déco [contrairement à l’Art nouveau] s’est développé après la guerre de 1914-1918 et a connu son apogée dans les années vingt. » Au fil de 157 pages agrémentées de 200 photos, nous sommes invités à flâner dans ce Paris de l’Art déco, qui nous projette dans une modernité monumentale qui peut paraître parfois légèrement surannée.

En effet, la capitale compte bon nombre de vibrants hommages à cet Art déco aussi éphémère qu’inconnu : les cinémas (le Rex et le Gaumont-Palace), les théâtres (ceux des Champs-Elysées, 8e et des Deux Anes, 18e), les ateliers d’artistes (ceux de Bourdelle et de Zadkine, 14e), les boutiques et magasins (la Samaritaine, 1er) et même les stations de métro (façade extérieure de la station Vaneau, rue de sèvres, 7e).

L’Art déco privilégie les figures animales et féminines, stylise et épure les formes, utilise les couleurs vives et recherche les lignes sobres et géométriques. On le retrouve partout, ainsi dans la construction publique. L’auteur nous commente par le biais de ses photos quelques édifices publics marquants : écoles, églises, postes, bains douches et piscine, mairies…

Une large part de l’ouvrage est consacrée aux immeubles parisiens Art déco. L’occasion d’autres rencontres insolites comme celle de l’étrange immeuble du 43, rue Beaubourg (4e) aux curieuses fenêtres polygonales et aux grands pharaons de pierre rouge qui surmontent des faisceaux de colonnettes ou celle de l’immeuble plantureux du 2, avenue Emile-Acollas (7e), couronné de motifs d’aigles et d’un éléphant.

Au final, un livre complet sur cette architecture Art déco, dont l’auteur constate qu’elle fit l’objet jusqu’à une époque récente du silence le plus total de la part des historiens de l’art.

Jean-Marc Larbodière, PARIS ART DECO - L’ARCHITECTURE DES ANNEES 20, collection « Reconnaître », éditions Massin, 2008. Prix : 25 euros