Philippe de Dieuleveult était-il ce "Tintin" qui fourre son nez partout, même dans les affaires merdeuses du Dictateur-Président Zaïrois Mobutu... à la demande des "militaires" du Contre-Espionnage Français ? Ce n’est pas totalement impossible ! Il est certain qu’en raison de ses très nombreux voyages, de ses émissions ou de ses expéditions, Philippe de Dieuleveult pouvait être un auxiliaire précieux et rapporter des renseignements sur les activités d’espionnage de certains pays du globe.

Alors Philippe de Dieuleveult était-il une sorte de "mercenaire" à la solde de l’Etat Français, du style Bob Denard (qu’il avait contacté), employé en toute illégalité puis lâchement abandonné voire sacrifié par soucis de discrétion et pour préserver cette putain de raison d’état. Que d’actes atroces et de crimes abominables ont été commis au nom de cette excuse fourre-tout qui autorise de tuer, d’enlever, de détourner, de manipuler, de voler ou de braquer en se comportant comme le dernier des voyous... partout où la nécessité fait loi, pour reprendre la devise chère à la DGSE !

Cependant il est légitime, pour la famille de l’aventurier, de vouloir connaître toute la vérité sur les conditions exactes qui sont à l’origine du décès de Philippe de Dieuleveult... qu’il soit survenu accidentellement dans les rapides et les chutes du fleuve Zaïre (aujourd’hui Congo) ou à l’issue d’une bavure qui fait suite à un interrogatoire musclé mené par les militaires Zaïrois de l’époque qui étaient bien loin d’être des enfants de chœur.

Philippe de Dieuleveult avait le profil type pour plaire à la DGSE. Sportif, mobile géographiquement, ayant le goût du risque, sachant sauter en parachute ou plonger, connaissant bien l’Afrique, ancien instructeur parachutiste lorsqu’il était Sous-Lieutenant appelé au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes... il était la recrue idéale qu’on n’a pas besoin de former très longtemps, en même temps qu’un passe-partout aux multiples visas professionnels. Quoi de mieux que de faire du contre-espionnage, sous couvert d’une activité légalement reconnue.

Que s’est-il passé ce 6 août 1985 ? Les autorités françaises et Congolaises d’aujourd’hui sont-elles prêtes à livrer cet embarrassant secret. Un ex-Officier Zaïrois affirmait, en 1995, que Philippe de Dieuleveult avait bien été assassiné par des militaires proches du Président Mobutu. Les services de renseignements Zaïrois savaient même que Philippe de Dieuleveult avait eu un contact avec l’Amiral Lacoste, patron de la DGSE, quelques temps avant son départ.

Il paraît que la vérité est pour bientôt !