Cloclomania

Cloclomania

On a le droit de détester Claude François. Par contre Claude François revisité et compilé par Béatrice Ardisson c’est déjà autre chose. Cette jeune femme qui nous avez enchanté avec ses productions Paris-Dernière, revient à la charge sur un nouveau recueil qui s’intitule « Mania, une collection obsessionnelle de Béa ».

Et pour débuter la collec, on s’attaque au plus grand faiseur de tube électrique de ces années yé-yé : le Claude François. Les adorateurs du plombier-éléctricien de chez flèche seront charmés par ces productions trouvés dans les malles bizarroïdes de la chanson underground française ou sur des marchés du disque du monde entier. Certaines compositions ayant même eu la chance d’être commandé pour l’occasion. « Le téléphone pleure » par Zic Zazou enregistré sur une sonnerie de portable est une belle introduction à cet univers décalé mais jamais dérangeant, ni méchant. Le point d’orgue est bien sur « Le Mal Aimé » chanté pour l’occasion par Arthur H, ou la rage lancé de KLR sur « Même si tu revenais »…sans oublier un Jahel et ses gazelles baba cool qui chantent « Belles, belles, belles » sur des rythmes afro. Cependant ce qui est aussi a noter, c’est que le blond platine et ses danseuses, s’exportait plutôt pas mal. La preuve un « Oh, what a night » par Frankie Valli and the Four Seasons qui traduit en anglais « Cette année là ». Le Brésil, l’Argentine, l’Islande connaissent tout de la France des années 70 grâce à Cloclo.

C’est en hommage à cette période que Bang-Gang, Marecello Ferreira ou Luis casse le moule classique et y mettent leur touche personnelle. La seule chanson interprété en dernier sur l’album, par le maître du jeu de hanche hymself, c’est « Donna-Donna » en japonais. Loin de faire rire il est séduisant dans la langue du saké et l’on s’interroge sur le manque d’intérêt que nous avions porté jusqu’à présent sur cet artiste un rien ringard qui reprend des couleurs grâce à Madame Ardisson.

CLOCLOMANIA, Collection Mania,Naïve

CLOCLOMANIA, Collection Mania,Naïve