Dans cette nouvelle France où, dixit Sarkozy, « désormais, lorsqu’il y a une grève, personne ne s’en aperçoit », snober le dernier ramassis de chansonnettes de la femme du président (et non la première dame de France, comme les perroquets médiatiques le répètent : cette expression est la traduction abusive de First Lady, dont Carla n’a pas le titre) ne serait certainement pas passé inaperçu !
Las ! comme il fallait s’y attendre, ces veaux de Français (je cite le grand Charles) se sont précipité leur portemonnaie à la main, et la tête de gondole de madame Bruni Sarkozy caracole au bout d’une semaine en tête des ventes !

Pourquoi notre président croirait-il que les Français n’ont plus de quoi payer leur gaz, leur essence ou leur kilo de patates, quand ses compatriotes ne demandent qu’à acheter le disque de sa femme ? Objet de charme, certes, mais qui peut malgré tout paraître superflu au nécessaire de survie du ménage… Il a alors raison de penser, notre président, que nous avons les poches encore trop pleines et qu’il serait bien avisé de nous en prendre davantage, en continuant la réforme de l’État ainsi qu’il l’a promis.

Oui, je suis archi lassé de ces déçus du sarkozysme qui tous les jours viennent me voir, au café, au boulot, en famille, pour se plaindre à moi, certains qu’ils sont d’être bien reçus… alors qu’ils ont été les premiers à voter Sarkozy et à s’en vanter à l’époque ! Ils devraient pourtant être satisfaits : Sarkozy ne fait ni plus ni moins que ce qu’il avait programmé et annoncé dans le texte, il faut bien lui reconnaître cela ! Alors… ?

Alors tant que nous achèterons les disques de Carla Bruni, allons nous faire foutre, à mon avis !… Et pour ma part je souhaite que notre président, ainsi qu’il l’a entrepris, ait le temps de tout détruire d’ici sa chute inéluctable, car je n’imagine pas qu’un peuple capable, voire coupable, d’une telle erreur de suffrage universel mérite d’en sortir indemne au regard de l’histoire.