Dans mon OPEN SPACE : Business Circus (1)

Dans mon OPEN SPACE : Business Circus (1)

La vie en entreprise, le coin toujours sympa, devant la machine à café, à l’accueil, en réunion, tout le monde se tutoie, et le patron veut faire un maximum de profits pour se payer les meilleurs cigares, la meilleure voiture. La méthode Américaine est elle aussi efficace ?! N’est -elle pas faite pour faire bon genre, tendance pour faire croire à une entreprise au top niveau ? Découvrez l’entreprise du point de vue de Hubert, simple stagiaire.

Hubert débarque comme stagiaire dans l’entreprise, le profil idéal : pas besoin de le rémunérer ! « Hub’ » a un CV qui en dit long sur ces nombreux stages, et ça fait de lui le meilleur candidat pour occuper ce poste qui ne coute rien et où il doit tout faire pour découvrir le meilleur d’une entreprise. Hub’ se retrouve dans le milieu de la lingerie. Ici, tout le monde se tutoie, c’est la méthode américaine ! Au fil des bureaux, d’un placard avec un futur retraité, tout les postes sont indispensables : le patron qui ramène les gros clients, le financier : moteur de la boite, mais aussi le Marketing pour la relation au consommateur, l’informaticien, le département achat, les ressources humaines, ou enore ce service pour tout les autres fait rire : le vendeur ! Mais l’essentiel dans une boîte, c’est ... l’agent d’entretien !
Hub’ va faire le tour de ces services avec un passage chez les vendeurs, au crédo salvateur : « une famille basée sur l’humour et la complicité ». Pendant ce temps le Directeur des Ressources Humaines étudie les solutions de « défouloir » pour les employés et d’après la méthode américaine, le golf peut -être ?!
Bien sur, le stagiaire n’hésite pas à faire quelques petites heures supplémentaire... mais au sein de l’entreprise, il y a un Victor : un genre d’employé insomniaque , comme un zombi, il réclame du travail, toujours du travail...
La réunion de direction, c’est pour être sur que la prochaine voiture de fonction est un gros 4X4., et ça permet de régler les comptes entre la vente et le marketing. D’ailleurs la relation et le message entre Marketing et Vente, ce n’est pas tout à fait le même vocabulaire.
L’informatique, vaste monde où se conjugue le php, l’asp, l’accès front office etc... un discours de martien !
Et encore bien d’autres amusements autour des différents postes et anecdotes qui font tourner une entreprise.

C’est dans un esprit de bande dessinée animalière, que James, un nantais, qui a vécu 10 ans dans des bureaux, avec son trait fin, des couleurs claires, il enferme ses personnages dans différentes cages, grottes (pour les réunions de vente), au langages variés, le dialogue dans le tutoiement, mais aussi dans l’incompréhension. Une image d’une entreprise où chacun à son égo, est son propre requin. Même le stagiaire Hub » connait déjà son rayon, son CV est bétonné en stages, en formations et en stages de nouveau, des CDD, des missions : il sait tout faire, mais il ne supporte plus, mais c’est ainsi que fonctionne le marché de l’emploi. Et à la limite, comme stagiaire, il apparaît comme un chanceux vis à vis d’un employé ! C’est le seul personnage sans pression, sans colère, et même si il voudrait pousser son coup de gueule, il ne peut pas. Le décors de cette boîte de lingerie est aussi déshabillée que celle-ci. On entre dans une pièce, c’est le vide : une table , deux à trois chaise au plus, la salle de réunion en possède un peu plus, de longs couloirs, sans fin, sauf le fameux Victor, il hante de partout à la recherche du travail sans fin.
Entre jungle et cirque, il n’est pas facile d’évoluer dans cet espace.
Vous êtes surement en grande vacances, ou alors en recherche de stage, un doute sur votre CV, plongez dans cet Open Space, là où le travail paie peu, mais selon la méthode américaine, vous pouvez lire ce livre sans aucune restriction, syndicats et patronnat ont signé l’accord pour que tout le monde puisse avoir son pouvoir d’achat pour se le procurer, sans aucun risque de licenciement !

DANS MON OPEN SPACE – 1. Business Circus – James / Collection Poisson Pilote – Dargaud