Feu d’Artifice de vieux Gréements pour l’Armada 2008 à Rouen

Feu d'Artifice de vieux Gréements pour l'Armada 2008 à Rouen

49 vaisseaux, parmi les plus beaux mais aussi les plus anciens du monde, sont rassemblés comme chaque année le long des quais de la capitale normande jusqu’au tout nouveau pont levant Flaubert. 8 à 10 millions de visiteurs y sont attendus d’ici le 14 juillet, jour de la parade des navires sur la Seine. Un grand concert et un feu d’artifice ont l’ambition d’illuminer la soirée de lundi. L’Armada 2008 est placée sous le signe de l’écologie.

Dès jeudi, la foule s’est pressée sur les quais de la ville, à pied, en vélo, mais pas en voiture. Dans un décor de carte postale, les bermudas et les baskets des touristes se sont mêlés aux uniformes tirés à quatre épingles des marins venus d’une quinzaine de pays. Les uns et les autres déambulent dans un sens ou dans l’autre, parfois avec difficulté quand la foule se fait dense. Le touriste fait la queue pour visiter les bateaux ouverts au public. Le privilégié attend lui les cocktails du soir organisés à bord par les entreprises et les institutions qui paient jusqu’à 15.000 euros la location, quelques heures, du pont d’un bateau.
Dans ce supermarché en plein air, les vendeurs de casquettes, briquets et autres porte-clés frappés du logo de l’Armada ont le sourire, mais d’autres font grise mine. Il y a beaucoup de passage mais peu d’acheteurs, déplore-t-on sans ambage. Cette dérive commerciale parfois critiquée est, selon les organisateurs, le prix à payer pour que la manifestation reste gratuite et conserve son caractère populaire.


Avec la prise de conscience des problèmes environnementaux et de la hausse des prix de l’énergie, l’Armada met l’accent sur l’écologie, et nous invite à participer à cette démarche. Trois chartes éco-responsables ont été mises en place et signées par les commerçants et les commandants des navires présents. Un livre d’or est à la disposition du public aux deux points d’accueil de l’Armada durant toute la durée de l’événement. Des poubelles de tri sont également à sa disposition pour laisser le site dans le meilleur état de propreté possible. C’est l’occasion de s’engager avec l’organisation pour faire acte de civisme et prévoir l’avenir.


Puisque les prix du pétrole connaîtront une nouvelle hausse dans les semaines à venir, il nous faut suivre l’évolution du dollar, car une baisse de 1% du dollar signifie 4 dollars de plus dans le prix du pétrole, a prévenu le président de l’Organisation des Pays exportateurs de Pétrole (OPEP) et ministre algérien de l’Énergie et des Mines Chakib Khelil dimanche dans un entretien à la presse. Je pense que 60% de la hausse du prix du pétrole est due à la chute du dollar et aux problèmes géopolitiques et que 40% est due à l’intrusion du bioéthanol sur le marché, a-t-il expliqué.


Alors que Christine Lagarde exhortait les Français à privilégier le vélo et les moyens de transports alternatifs pendant les grèves des cheminots de l’automne 2007, il y a tout lieu de penser que le ministre de l’Agriculture et de la Pêche Michel Barnier va devoir restructurer la flotte française en armant les bateaux à l’ancienne. C’est pourquoi Le MAGue a voulu initier ses lecteurs aux arcanes de la marine à voile, en attendant que ce moyen de propulsion gratuit et très demandeur de main d’œuvre se généralise à nouveau, sur tous les plans d’eau !

Trois-mâts carré :


Toutes ses voiles sont enverguées et leur vergue est horizontale, retenue par le milieu. On parle de voiles carrées. Le mât d’artimon à l’arrière conserve en plus une brigantine à corne.


Mir désigne la paix en langue russe. Fleuron de l’Académie militaire de Saint-Peterbourg, ce navire est le symbole de l’ancienne tradition de l’époque des tsars. Il mesure 108 mètres de longueur et peut embarquer 114 cadets en formation. Bien toilé pour sa taille, il est capable de bonnes moyennes en mer.

Trois-mâts barque :


Le mât d’artimon à l’arrière a un gréement aurique, avec vergue apiquée et envergure de voile sur le mât. Ce gréement a l’avantage d’offrir une bonne puissance au vent arrière avec stabilité de route et des capacités à remonter au vent avec la brigantine, les focs et les voiles d’étai.


Lancé en 1931 à Castellamare, cet imposant trois-mâts de 101 mètres de long porte le nom du navigateur florentin qui donna son nom au nouveau continent. L’Amerigo Vespucci, véritable musée flottant, navigue souvent en Méditerranée, pour l’instruction des élèves officiers de l’école navale italienne. Son port d’attache est La Spezia, importante cité marchande, qui comprend l’Arsenal de la Marine militaire dans une importante base de la marine italienne, un musée naval et plusieurs chantiers navals.

Trois-mâts goélette :


Il se distingue par un seul mât gréé en voiles carrées, le mât de misaine à l’avant, avec des voiles d’étai entre celui-ci et le grand mât. Les deux autres sont équipées de voiles auriques. C’est un type de gréement souvent utilisé par les Terre-Neuvas car il nécessite un équipage moins nombreux que les autres trois-mâts. Pour les réductions de voilure, la montée dans les mâts est réduite au seul mât de misaine.


Créé pour permettre aux personnes de tout âge de naviguer, l’Eendracht II est géré par la fondation néerlandaise Het Zeilend Zeeschip. Il peut embarquer plus d’une cinquantaine de personnes dont 16 officiers. De mai à septembre, l’Eendracht navigue sur les eaux d’Europe du Nord puis se déplace vers les Canaries quand l’hiver arrive. Pendant les vacances d’été, seuls les jeunes de 15 à 25 ans sont pris à bord, afin de participer à de grandes courses comme la Tall Ship’s Race, réservée aux vieux gréements.

Quatre-mâts goélette :


Les grands voiliers de la fin du XIXème siècle, construits en fer, beaucoup plus gros et plus rigides, avaient besoin de plus de force propulsive et d’un gréement simplifié, on a vu couramment des quatre et cinq mâts carrés ou barque et même un sept mâts goélette américain le qui eut une brève carrière, entre 1902 et 1907.


Le Créoula est le dernier des lougres portugais à avoir navigué aux côtés des Terre-neuvas pour la pêche à la morue. Son étrave renforcée pour la navigation dans les mers gelées témoigne de son dur labeur. Transformé en 1979 en navire d’entrainement, le Créoula accueille aujourd’hui à son bord les élèves des écoles de pêche et de la marine marchande.

Goélette :


Les deux mâts sont égaux ou le grand mât est à l’arrière et les voiles sont toutes auriques ou bermudiennes. Il existe cependant quelques goélettes à hunier, comme c’est le cas des 2 navires école de la Marine nationale.


Normande d’origine construite à Fécamp par les chantiers de Normandie, sur le modèle des goélettes islandaises, l’Étoile est la soeur jumelle de la Belle Poule. Affectées à la formation des aspirants de la Marine nationale française, l’Étoile et son sistership font preuve de grande qualité de vitesse. Elles arborent la Croix de Lorraine pour avoir rejoint les Forces françaises libres à Portsmouth.

Brick :


Ses voiles sont toutes carrées, mais il peut être ajouté une voile d’artimon et des voiles d’étai entre les mâts.


Mis à l’eau en avril 2005, ce brick hollandais participe à sa première Tall Ship’s Race. Derrière ses lignes assez traditionnelles, se cache un voilier de haute technologie avec ses voiles carrées sur les 2 mâts, il possède un important gréement. Sa coque est en acier noir. Mercedes peut accueillir jusqu’à 130 passagers en mer et 150 lorsqu’il est à quai. L’équipage permanent se compose d’une douzaine de personnes.

Frégate :


Les frégates sont apparues au XVIème siècle, pendant l’âge d’or des galions. Ce sont alors de petits navires de guerre rapides, à un pont découvert et légèrement armés. Ensuite, les frégates évoluent en navires de guerre de taille moyenne avec un pont d’artillerie portant des pièces de calibre moyen et des affûts sur le pont supérieur. Elles sont plus rapides et manœuvrables que les vaisseaux de ligne, tout en gardant une grande autonomie, un grand rayon d’action et des capacités militaires importantes. Le nom désigne une classe de navires, non un gréement particulier.

Le Grand Turk est la copie conforme d’une frégate anglaise de la fin du XVIIIème siècle. Le constructeur anglais Michael Turk, héritier d’une longue lignée d’armateurs, a voulu reproduire à l’identique et en bois un vaisseau de ligne dont les ancêtres ont constitué l’essentiel de la flotte de l’amiral Nelson, le célèbre marin au bras coupé. Il s’est rapidement illustré sur les écrans de cinéma et à la télévision. Depuis son port d’attache de St Katharine’s Haven, près de Londres, le voilier est la vedette de nombreux rassemblements et commémorations historiques en Grande-Bretagne et en Europe.


Dans la terminologie militaire moderne, une frégate est un navire de guerre de surface dont les dimensions, les armes et les équipements lui permettent :

Leur tonnage se situe entre 2 000 et 7 000 tonnes ; plus petites, on parle de corvette ou de patrouilleur ; plus grosses et polyvalentes, de croiseur.


Basé à Brest et affecté au sein de la Force d’Action Navale, ce bâtiment est déployé essentiellement sur le théâtre Atlantique. En 2002, le De Grasse a cependant été déployé en océan Indien pendant cinq mois avec le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, dans le cadre de la riposte alliée en Afghanistan suite aux attentats du 11 septembre 2001. Flambée des prix du brut oblige, la Marine nationale elle aussi doit faire des économies. Trois missions prévues cet été sont annulées. Parmi les mesures adoptées pour rationaliser l’utilisation du carburant et faire des économies, les navires doivent désormais choisir soigneusement leur lieu de ravitaillement en choisissant les ports où il est le moins cher.


Le HMS Southampton est le 6ème du nom. Construit dans les chantiers navals du port dont il porte le nom, il fut lancé le 21 octobre 1976, jour anniversaire de la bataille de Trafalgar. Entré trop tard en service pour prendre part à la guerre des Malouines, il fit l’objet de plusieurs déboires au cours de sa carrière, comme une collision dans le détroit d’Ormuz en 1991 avec un porte-container. Il a été modernisé en 2004.


Le Kashima tire son nom d’une région située dans la Parc National de Tsukuba. Navire école des Forces maritimes d’Autodéfense, il a été mis en service en 1995. Il est en fait le troisième navire Kashima de son nom. Le premier a été construit en Grande Bretagne en 1906. Le deuxième a été construit à Yokohama en 1940 et reste actif jusqu’à la fin de la IIème Guerre mondiale. Aujourd’hui le Kashima III entretient les souvenirs victorieux de ses prédécesseurs.

 

 


Bleu : le col des marins que l’on croise au matin
Arpentant la chaussée en rêvant de tempêtes,
Et de pays lointains comme autant de poëtes…
Mais au fond de la soute est bien sûr leur destin.


Blanc : c’est le cœur d’acier, superbe, adamantin,
Qui bat dans La Royale… Il fait tourner les têtes
Des enfants turbulents et des filles coquettes,
Quand celui du gabier baise et prend la catin.


Blême… Et le jour se lève au-dessus de la rade
Et le son du clairon nous serine une aubade…
Le port de Recouvrance est encore engourdi.


Blême aussi, le bidel dont le regard fustige
Un matelot cloué sur la peau vendredi.
Envoyez les couleurs, hissez haut mon prestige !