Roger Federer est bien le meilleur !

Roger Federer est bien le meilleur !

Mon rodoudou d’amour a réalisé une année exceptionnelle ! Après le tournoi de Wimbledon, mon Bâlois chéri a remporté le Masters à Houston. D’ici que l’on dise que je le dope y’a pas loin. Mais c’est faux. C’est d’amour que je le gave.

Quelle nuit ! Et dire que je n’étais même pas à ses côtés. Je me suis vautré dans mon canapé Chesterfield en mattant ma télé. Et en suçant des glaces au citron histoire de me tenir éveillée. Je me disais que c’était la sienne. Mmmm !

Ce gros rasé d’André Agassi était aussi sous le charme de mon helvète, il lui a susurré des mots à la fin du match : "J’aimerais juste te féliciter (…). Tu mérites de gagner ce tournoi et c’est une inspiration de te voir bouger et jouer."

En quatre ans, mon Roger a bien mûri. Il est passé du stade de l’adolescence à celui d’adulte. Dans mon lit on grandit vite … Désormais, il ne pleure plus après une défaite. Les sarcasmes se sont tus autour de lui. Ses adversaires qui, hier encore, se gaussaient de ses états d’âme et de son mental fragile, ont revu leur jugement.
Le jour de la naissance de Roger Federer, une bonne fée s’est penchée sur son berceau. Puis j’ai pris le relais. Je m’occupe de tout dès qu’il n’a plus une raquette entre les mains. Je lui sers un petit thé de Chine, je lui offre le repos et la chaleur. Le tour est joué.
Simpliste, la formule recèle une part de vérité. Qu’on le veuille ou non, tous les sportifs ne naissent pas égaux. Le Bâlois a le talent chevillé au corps. Encore fallait-il ne pas le dilapider en cours de route. J’ai donc mes petits trucs de femme pour remédier aux baisses de forme …
Intelligent, mon Roger a compris que les dons que lui a prêtés la nature, ne seraient que vilaines manies sans travail et sacrifice. Compétiteur invétéré, il a découvert les vertus d’une préparation de haut niveau. Pensez donc, avec les massages que je lui prodigue il n’a pas à se plaindre …

Avec ce nouveau titre, le septième qu’il remporte en 2003, mon Roger a raflé un beau jackpot. Il m’est revenu avec un chèque de 1,5 million de dollars. Cela porte ses gains à 4 millions de dollars, et un coupé Mercedes en prime. Faudrait être folle pour chercher mieux !

Pour le fun, cette victoire lui permet de ravir la place de No 2 mondial à Juan-Carlos Ferrero. Me fait une belle jambe, tiens ! Mais cela l’a amusé … Allez comprendre …
"J’ai atteint tous mes objectifs en 2003, m’a-t-il avoué après sa douche. J’ai gagné des tournois sur toutes les surfaces et mon premier titre du Grand Chelem. J’ai joué la demi-finale de Coupe Davis. Ce fut une année vraiment fantastique." Et il me glissa une bisou dans le cou pour me remercier de l’avoir soutenu, d’avoir joué dans l’ombre la plus belle des parties, la seule qui vaille la peine.
La partie du cœur …