Les premières Formes de Vie extra-terrestre pourraient venir de la Planète Mars

Les premières Formes de Vie extra-terrestre pourraient venir de la Planète Mars

Avec Phœnix, c’est la première fois dans l’histoire de l’exploration spatiale qu’une sonde a pu prélever un échantillon du sol de la planète Mars : autant dire que c’est une aubaine pour les scientifiques ! Il y a deux semaines, le 26 mai 2008 à 01h38, heure de Paris, la sonde américaine Phœnix se posait sur Mars avec succès : l’oiseau de feu explore désormais le pôle nord martien, sur le site de Vastitas Borealis. En 2002, la sonde Mars Odyssey avait détecté de la glace d’eau en grande quantité dans le sous-sol. La mission de Phoenix est donc principalement d’analyser pour la première fois cette glace d’eau en creusant grâce à sa pelle mécanique… Mais le sort s’acharne sur les ambitions humaines, puisque la sonde américaine risque de ne pas pouvoir analyser le premier échantillon qu’elle a recueilli ! Bien que très petit, il serait trop gros, a fait savoir la Nasa. Jean-Luc Rivera, juriste de formation, cadre supérieur en entreprise, se passionne depuis plus de quarante ans pour toutes les énigmes et phénomènes insolites. Il est le rédacteur en chef de la Gazette Fortéenne, publication annuelle dont le cinquième volume paraîtra en septembre prochain. Ayant beaucoup voyagé, fait une partie de sa carrière professionnelle à l’étranger, il a pu rencontrer directement de nombreux témoins et chercheurs à travers le monde. Il a fait partie de plusieurs groupements de recherche ufologiques, parapsychologiques et fortéens en France, aux États-Unis, en Norvège et a participé à de nombreuses conférences internationales sur ces sujets. Jean-Luc Rivera fait le point sur la probabilité de la vie sur la planète Mars.

Le MAGue : La planète Mars a toujours inspiré un grand intérêt et beaucoup de fantasmes, quelles en sont les raisons ?

Jean-Luc Rivera : La 1ère en est que c’est notre plus proche voisine : on peut l’observer à l’œil nu ! Mars est par ailleurs notre planète sœur, elle a excité la curiosité humaine depuis la plus haute Antiquité. En 1879, le directeur de l’observateur de Milan perçoit des stries à sa surface et en dresse une cartographie. Les canaux de Schiaparelli correspondaient à des éléments de science-fiction, ils sont ensuite popularisés par Percival Lowell, qui déclare en 1895 : Mars est habitée et nous en avons la preuve absolue. Le mythe élaboré d’une civilisation dont les ingénieurs avaient creusé de gigantesques canaux pour lutter contre la sécheresse a fait florès. En 1924, Marconi affirme avoir reçu des signaux radioélectriques de la planète Mars. En 1941, Pierre Rousseau en décrit les changements de couleurs dans son livre Mars Terre mystérieuse et les attribue à l’évolution de la végétation. Lui aussi pense qu’il y a de la vie sur Mars… On conçoit généralement la planète comme une terre aride où subsiste un peu d’eau.

Le MAGue : L’apparition des soucoupes volantes a-t-elle favorisé la conception d’une vie sur la planète rouge ?

Jean-Luc Rivera : Les 1ères soucoupes volantes sont observées en 1947, et la 1ère idée qui vient est que ce sont des vaisseaux martiens à qui l’on prête d’ailleurs des formes différentes. Gérald Heard envisage en 1951 qu’ils sont pilotés par des insectes formidables, capables d’endurer les grandes accélérations. Ces élucubrations se sont poursuivies, dans la littérature de science-fiction également, en dépit des progrès de l’astronomie qui démontre l’absence de canaux et de végétation. On n’observe pas de vie, mais la possibilité que la vie se soit réfugiée à l’intérieur du globe est alors envisagée sérieusement. Des formes de vies primitives se seraient développées à l’intérieur de cavernes. La présence d’eau à l’état de glace est devenue possibilité scientifique. Et s’il existe un réseau de failles et de crevasses suffisamment profondes, on peut penser que l’eau existe à l’état liquide assez près du noyau. Sur notre planète aussi existe un système souterrain de cavernes s’étendant sur 150 à 200 Km de longueur dans le Kentucky, encore en partie inexploré.

Le MAGue : L’exploration intersidérale a fait naître beaucoup d’espoirs, souvent remis en cause, alors pourquoi s’obstiner ?

Jean-Luc Rivera : C’est l’objet même de la conquête de l’espace. À partir du moment où il faut partir vers l’inconnu, on est obligé d’envoyer des sondes. De la même manière, on ne pouvait pas reprocher à Christophe Colomb de ne pas savoir vers quoi lui et son équipage projetaient d’aller… Ses suppositions se sont avérées parfois fausses, mais ses erreurs n’ont pas empêché de progresser, c’est ce qui est important dans l’aventure humaine… Si l’on s’était arrêté au nombre de vaisseaux qui se sont engloutis, jamais on n’aurait jamais traversé l’Atlantique. L’Espagne a sans doute perdu la moitié de ses caravelles en mer, mais l’essentiel n’est pas là ! Nous vivons aujourd’hui dans une civilisation où il conviendrait que tout fonctionne à la perfection. Petit à petit, les techniques s’améliorent. En ce qui concerne l’exploration martienne, les 1ères sondes s’arrêtaient rapidement de fonctionner. Les progrès et les résultats apparaissent infinitésimaux, mais ils sont en réalité extraordinaires. C’est seulement en persévérant, qu’il est possible d’avoir des engins de mieux en mieux adaptés à la découverte de l’espace.

Le MAGue : Ne voit-on pas une sorte de malédiction liée à la conquête de l’espace, un peu comme si la persévérance humaine à explorer les limites de son propre domaine était systématiquement condamnée ?

Jean-Luc Rivera : Évidemment, il y a l’exposition aux rayons cosmiques, les accélérations pour s’abstraire de l’attraction terrestre, les problèmes liés à l’apesanteur, les difficultés à s’aventurer dans des conditions inadaptées à la vie humaine… On ne connaît pas non plus de remède à des perturbations physiologiques inconnues… Certains des astronautes lunaires ont eu des ennuis, mais je ne crois pas qu’ils aient été aussi graves. En revanche, il doit y avoir un phénomène psychologique fondamental, depuis l’espace, lorsqu’on prend conscience de la Terre d’une autre manière. Les vols habités résoudraient d’ailleurs de nombreux problèmes.

Le MAGue : Votre avis est-il que l’exploration humaine de l’espace est une solution d’avenir ?

Jean-Luc Rivera : Je crois qu’il vaudrait mieux arrêter la guerre en Irak et consacrer cet argent à construire la base lunaire que les Américains ont en vue. Il n’y a pas 36 solutions de toute manière… Nous vivons sur une planète aux ressources finies et il faudra bien trouver des ressources au-delà. On ne peut pas diviser indéfiniment un gâteau en parts de plus en plus petites. On a perdu 40 ans depuis l’arrêt de l’exploration de la Lune. La Terre est le berceau de l’humanité, mais on ne passe pas sa vie entière dans un berceau, a écrit Constantin Tsiolkovski… Je suis persuadé que la conquête spatiale est la clé de la survie de l’humanité. Et c’est sans doute aussi la clé pour trouver de la vie ailleurs, ainsi que d’autres formes de vie intelligente. Imaginez l’ouverture que ça nous apportera ! Même si cela ne se fera pas facilement, je pense que les populations occidentalisées sont plus ouvertes à cette possibilité. Je crois aussi qu’il est plus facile d’accepter une forme d’intelligence différente qu’une forme d’intelligence très proche de la nôtre. Ceci dit, on n’évitera pas forcément des affaires comme la controverse de Valladolid… Mais il s’agit d’un espoir supplémentaire et d’un grand progrès pour l’humanité.

Le MAGue : Au-delà des phénomènes inexpliqués, n’a-t-on pas observé des artefacts martiens sur le globe terrestre ?

Jean-Luc Rivera : Il n’est pas prouvé qu’on ait des artefacts martiens au sens d’objets manufacturés, mais la Terre est bombardée tous les jours d’artéfacts martiens bruts. On a découvert un grand nombre de météorites dans l’Antarctique, dont beaucoup proviendrait de Mars. Comment ont-ils été expulsés ? Plusieurs explications sont possibles. On a découvert aussi des chondrites carbonées, apparemment en provenance de l’espace, que certains scientifiques ont interprété comme des formes de vie fossilisées. Le problème de l’origine n’est pas résolu, mais il pourrait s’agir des premières formes de vie extra-terrestre. Il y a eu beaucoup de découvertes là-dessus dans les années ‘60. Fred Hoyle reprend dans son ouvrage Le Nuage de la Vie, traduit en France en 1980, une théorie de la panspermie du Suédois Svante Arrhenius. Ce dernier avait conçu en 1909 que la vie s’était propagée en voyageant dans l’espace sous forme de bactéries en vie suspendue, s’animant lorsqu’elles atterrissaient sur un monde accueillant…

Le MAGue : Pensez-vous qu’il puisse y avoir une chance de trouver une forme de vie sur la planète rouge ?

Jean-Luc Rivera : C’est tout ce que je souhaite ! Les chances d’en trouver en surface sont excessivement faibles. La présence de lichen et de mousses demeure improbable, tant les conditions qui y règnent sont très défavorables. Les chances sont faibles, voire nulles. Il y en a peut-être au fond des grands canyons martiens, ou des cavernes dont on peut supposer l’existence à l’intérieur de son écorce. Il est alors très possible qu’on puisse trouver une vie excessivement primitive sur la planète rouge… Il faut pour cela encourager l’exploration spatiale ! Ailleurs, les conditions seront certainement meilleures. Je pense au satellite de Jupiter, Europe, où une couche de glace de 20 Km d’épaisseur pourrait abriter des océans très froids et sans lumière, avec des formes de vie survivant dans des conditions comparables à celles qu’on a trouvées au fond des nôtres. Trouver de la vie sur Mars serait formidable, mais trouver des traces de vie fossile justifieraient déjà la recherche spatiale.

 

 


Les auteurs en ont fait par plaisir des chroniques
Tant la vie est peut-être un lot de l’au-delà :
L’espace est-il peuplé comme un soir de gala
Dont tous les invités ne sont que des berniques ?


Nous n’avons pas raison d’avoir des peurs paniques
De voir un truc tout vert boire un coca-cola !
C’est plus sûr qu’un billet gagnant de tombola
Et les gens bien s’ils sont nombreux nous sont uniques.


La vie est pour le moins ce mystère abyssal
Qui nous fait concevoir d’être un seul commensal
À la table où le pain et le vin font débauche.


Rêvons d’un monde où les bonheurs sont infinis,
Le nôtre et son histoire ont l’air d’être une ébauche
Dont nous serons à nos dépens un soir bannis.

 


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